Ah l’hiver, quelle charmante saison à vivre sous nos latitudes. Les villes se couvrent d’un manteau blanc immaculé, une frénésie de shopping s’empare des parents pour le bonheur des enfants. Mais alors que la majorité des arbres et du monde végétal se mettent en berne pour passer la rude saison, un type d’arbre fleurit lui, comme à chaque hiver de puis plus de 20ans. Cet arbre, qu’on appelle le « Dragonballzier », ne donne ses fruits qu’à l’arrivée de l’hiver, et non en été! C’est donc grâce à ce végétal valeureux que l’on a droit à une nouvelle mouture de la license DBZ sur consoles, s’appelant Ultimate Tenkaichi !
Graphismes : C’est plutôt bien modélisé, avec de belles couleurs, des effets un peu limités mais fidèles à ce qu’on rencontre dans l’animé. Des décors tragiquement vides, et pour pousser encore on peut souligner quelques frivolités dans la modélisation de certains costumes qui ont plus l’air de sacs en carton que d’étoffes. 5.5/10
Scénario : On connaît tout sur tout, dans tous les sens et dans toutes les directions. Pour ceux qui reviennent d’un voyage sur jupiter et qui n’était pas là ces 25dernières années, direction le mode histoire!
6.5/10
Bande son : Chaaa-laaa Head Cha-la !!! Tfouiiiouuuu (le bruit de quand on se téléporte) !!! KamehameHAAAAAAA !!!! Tout est là, à part d’exécrables voix anglaises comme toujours, rien à signalier pour le reste, tant pour la musique que pour les effets. Mais honnêtement, rater la bande son d’un Dragon Ball, c’est quasiment impossible. 7.5/10
Jouabilité : Absolument incompréhensible, j’ai véritablement du mal à comprendre autour de quels skills la jouabilité a été construite. Des timings à l’arrachée, aucune manip propre pour enchainer les combos, des tirages au hasard pour dégainer les attaques spéciales. Soit c’est trop simple, soit c’est trop compliqué, et là, paradoxalement on est dans les deux à la fois! 2.5/10
Durée de vie : Un mode histoire, un mode online, une quarantaine de persos et un mode avatar (créer son propre perso), on est nettement sous la moyenne du genre pour un Dragon Ball Z !! Vraiment dommage car le potentiel est là! 5.5/10
Violence : Très dynamique, très agressif, Ultimate Tenkaichi n’en reste pas moins très peu sanguinolent et relativement léger pour un jeu de baston moderne, si on le compare à Mortal Kombat et autre Street Fighters. 8/10
Note finale : Inachevé. C’est le mot qui à mon avis résume le mieux ce nouveau venu dans la coure des Dragon ball Z. Trop peu de persos, un mode histoire très parcellaire, une jouabilité et une technique franchement mal pensées, et des décors criant de vide. Malgré la très belle conception visuelle, l’idée de pouvoir créer son perso et une bande son brillante, tous ces accomplissements paraissent très incomplets.
4.5/10
Il y a comme ça des licences, qui depuis le temps qu’elles existent devraient quasiment avoir atteint le niveau de perfection ultime. Mais malheureusement, les volets de DBZ se suivent et ne se ressemblent pas. La saga a persisté depuis quasiment l’existence des consoles de salon à s’adapter à tous supports, toutes configurations, et presque tous les genres. Mais voilà, la baston reste le style privilégié de DBZ, et on attendait avec impatience la suite depuis les échecs retentissants des premières moutures PS3 : les fameux Raging Blasts. Et pourtant on n’était pas loin de la perfection sur PS2 du temps des budokai tenkaichi, avec des persos à la pelle, une jouabilité très intéressante, des décors flamboyants et des modes histoire ultra-complets des budokai et autres tenkaichi. On se demande donc bien ce qu’il y avait à rajouter, et nos amis développeurs se sont apparemment tellement posé la question que c’est devenu du grand n’importe quoi ! Comptez une quarantaine de persos pour cet opus « Ultimate Tenkaichi », une jouabilité qui fait que le vainqueur du match tient plus du miraculé que du technicien du pad, et des modes histoires qui reprennent la saga, mais hachée à la moissonneuse-batteuse. On est partagé entre rancœur et colère à la vue de l’exécution de certaines attaques, tout en sentant monter l’incompréhension en voyant à quel point l’animation, les graphismes et le rythme des combats sont eux pile-poil dans le ton de la série DBZ.
On note toutefois une excellent idée d’un mode « avatar » qui permet de créer son propre super-guerrier, mais malheureusement trop peu d’options disponibles, de la tenue à la corpulence en passant par les techniques spéciales, et on se laisse vite abattre pour filer lâcher quelques beignes en mode Versus. Il existe bien un mode online, mais franchement, ça m’étonnerait qu’on y croise grand monde…
Ce qui nous donne dans un mouchoir de poche les éléments finaux :- Un côté cosmétique (graphismes et bande son) maitrisés à la perfection.
- Un côté technique (jouabilité essentiellement) en lambeaux.
- Un côté innovations certes bien inspiré mais largement sous-exploité.
Finalement, une grande frustration et un arrière goût amer, c’est malheureusement tout ce qu’il y a à tirer de ce crû DBZ 2011, décevant à bien des égards. Espérons que les pluies seront abondantes en 2012 et que les dragonballziers donneront des fruits plus complets à la prochaine récolte !!
Testé sur PlayStation 3 par Don
