Voilà Tintin de retour sur console. Après les douloureux épisodes de Super Nes, ce jeu relèvera-t-il la barre? À voir.
Vous l’aurez compris en regardant le titre, ce jeu s’inspire du film éponyme à sortir sous peu dans nos salles obscures. Comme on le constate aussi souvent, les jeux dérivés des films ne sont qu’un prétexte pour nous refiler des bouses plus mercantiles que ludiques. Ce Tintin aura-t-il échappé à l’appât du gain? Et bien, si vous voulez le savoir, en bateau, tonnerre de Brest!
Graphismes : Ce n’est pas moche, ce n’est pas à s’en décoller la rétine au sécateur non plus. Là où on appréciera l’animation soignée des personnages et les décors pas trop mal, quoique très répétitifs, on grincera un peu plus des dents sur les cinématiques, franchement bâclées. 7/10
Scénario : A priori, le jeu reprend les grandes lignes du film qui est, je le rappelle, un mélange du Secret de la Licorne et du Crabe aux Pinces d’or. C’est sympathique et rythmé mais de nouveau, pas de quoi casser trois pattes à une anguille. 6/10
Jouabilité : La maniabilité est très bonne mais c’est le jeu et son architecture qui enlève tout l’intérêt. Le jeu est souvent très simple mais parfois on se retrouve avec des éléments si mal fichus qu’ils n’en deviennent qu’agaçants. 5/10
Bande son : Les voix sont assez dans l’esprit de celles du dessin animé, même si on regrettera les doubleurs originaux. Les bruitages font le boulot, sans plus. On a quelques petites musiques sympa, parfois inspirées de celles de John Williams. Par contre, on entend, ça et là, une espèce de sous Carla Bruni qui miaule sur des chansons à la Edith Piaf et franchement, ça c’est un calvaire. 7/10
Durée de vie : Le tout se finit en 4 ou 5 heures. Il y a bien-sur des défis et un mode coop, mais ils ne font que retarder l’inévitable : l’ennui. Car oui, à traverser des niveaux longuets, répétitifs et mollassons, on finit par trouver le temps long. Enfin quand on est un adulte. 4/10
Violence : Des étourdissements au ballon de plage et quelques claques pour finir le boulot, ce jeu est d’une violence insoutenable. Ce Tintin est un vrai sauvage. Non je déconne, vous ne m’avez quand même pas cru?
2/10
Note finale : Ce jeu est à réserver en priorité, et peut-être presque seulement aux enfants. On peut inclure aussi les aficionados de Tintin, mais même eux risquent de se lasser très vite de ce jeu sympathique, mais bien trop simpliste et classique. 5.5/10
Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce jeu est simple, simplissime et désespérément facile. C’est l’antithèse d’un Dark Souls. Niveaux copié-collés de bout en bout, toujours les mêmes obstacles recyclés, ennemis presque inoffensifs (eux aussi clonés d’ailleurs) et puzzles inexistants. Le jeu est clairement à réserver à un publique de 6-12 ans. Cependant, les niveaux sont parfois tellement fouillis et mal équilibrés que nos chères têtes blondes risque de rapidement finir par se taper ledit occiput contre les murs, par frustration. Et comme tout pédiatre vous le dira, c’est mauvais pour eux parce qu’après ils sortent en boite à 11 ans et écrivent en SMS. Merci Tintin!
Voici à quoi ressemble l'architecture des niveaux. Faudra revoir les plans de la maison je crois.
Comme je le disais dans l’encadré ci-dessus, du point de vue réalisation c’est honnête. Il y a même parfois quelques bonnes trouvailles, comme cette carte où l’on dirige notre reporter et son chien pour passer d’un chapitre à l’autre. Par contre, les cinématiques sont effectivement bâclées, moches et sacrément aliasées. Mention aux petites séquences servant de cache misère pendant les chargements entre les différentes parties d’un niveau. Chargements, soit dit en passant, dont l’existence même est assez déroutante. Pourquoi diable ont-ils eu besoin de mettre des chargements pour passer d’un endroit à l’autre alors qu’une transition comme sur le reste de ces mêmes niveaux aurait été bien plus harmonieuse. Mystère.
Mille sabords, Tintin, je vous avais dit de laisser cette perceuse tranquille!
Quoiqu’il en soit, Tintin n’est pas un mauvais jeu, il est même en-dessus des habituelles productions cataclysmiques qui semblent être la norme quand on parle d’adaptations de films. Après les épisode de Super Nes incroyablement durs et frustrants, on a là un opus qui de par sa simplicité et sa brève durée de vie, n’offrira qu’un intérêt plus que limité à un joueur adulte. Reste le jeune publique, auquel ce jeu semble s’adresser, qui lui se délectera dessus un bon après-midi. Mais à ce prix là, ça fait cher l’après-midi…
Editeur : Ubisoft – Développeur : Ubisoft – Support : PS3/Xbox360/PC/Wii/3DS/iPhone/iPad/Android
Testé sur Xbox 360 par Constantine