Le plus célèbre barbare de tous les temps nous arrive dans un jeu vidéo au caractère des plus violents, sur XBox 360. Florilège d'hémoglobine et démembrements sont au programme de ce beat'em all (littéralement : "frappe-les tous") aux airs bien classiques.

Un pois chiche à la place du cerveau

Le héros que vous incarnez dans Conan est un barbare dans tous les sens du terme : pas très futé, un peu macho sur les bords, dont la qualité la plus évidente est la maîtrisé quasi innée des armes tranchantes (sabres, épées à deux mains, haches, ...). D'ailleurs, cela se ressent dans les techniques de combat disponibles; les enchaînements de coups varient selon l'arme utilisée, offrant des attaques parfois très chorégraphiées, mais dont la variété n'a que le côté spectaculaire : que vous vous battiez avec une arme dans chaque main ou avec une énorme épée à deux mains, que vous bloquiez les coups à l'aide d'une hache ou d'un bouclier, le résultat est toujours le même et ce n'est pas vraiment la rapidité des armes légères qui fait la différence face à des ennemis peu innovants dans leurs techniques. Il suffit la plupart du temps d'attendre que ceux-ci terminent une combo pour placer la votre sans risque de se la voir bloquée, il m'arrive même de frapper juste un petit coup faible qui énervera mon adversaire, pour qu'il réagisse avec un coup tellement prévisible qu'un contre des plus puissants se verra facile à placer. C'est dire si l'IA n'est pas très évoluée, et bien que l'on soit dans un jeu de barbares, cet aspect relève du côté répétitif et rapidement lassant du jeu.

Lève-toi et frappe !

Comme dans tout beat'em all qui se respecte, Conan nous propose une progression très linéaire dans des chemins limités et n'offrant que de rares embranchements menant vers des trésors à peine secrets. L'intérêt est ici clairement d'avancer et de taper, se défouler un bon coup tout en écoutant cette grosse brute de héros insulter ses ennemis à tours de bras avant de les découper en rondelles. Chaque coup est l'occasion de faire couler le sang pour le plaisir des yeux, les mouvements les plus spectaculaires se voient dotés de ralentis pour qu'on puisse bien les apprécier (cela dit, au bout du centième, le ralenti commence à taper un peu sur le système...), et les scores de fin de niveau se calculent au nombre de pirates décapités ou de membres coupés. Conan axe son principal intérêt sur la violence que peut offrir cet univers, au grand damn d'un game-play qui, malgré les coups spéciaux que l'on peut acheter au fur et à mesure de la partie, ne se montre pas bien varié.

Sphères de couleurs

En brisant des caisses en bois ou des humains (les deux mouvements se faisant un peu de la même manière), vous récoltez des sphère rouges, vertes ou bleues, vous donnant respectivement des points d'expérience, de vie ou de magie. Tout cela est très joli et nous fait un peu penser au jardin du manège enchanté, comprenez que toutes ces couleurs qui tournoient dans les airs ont un air vraiment déplacé dans cet univers très réaliste et qui aurait vraiment pû nous faire oublier que l'on est dans un jeu vidéo s'il n'y avait pas eu ces constants "power-up" qui nous rappellent qu'une interface est là-derrière, qu'une barre de vie et des menus avec des compétences à débloquer requièrent notre attention de temps en temps.

Conan sent le jeu bâclé, par un rendu des personnages très moyen, un game-play varié mais vite répétitif à cause d'une IA bobette au point de tomber toujours face aux mêmes coups. L'univers est bien rendu mais aucune innovation ou variété n'est à signaler dans ce jeu qui, au final, est un bon défouloir pour quelques heures, mais qui ne restera pas dans les mémoires.

Testé sur Xbox 360 par Wishmaster