Presque un an et demi après la sortie du jeu, Ubisoft réédite une version classic de l’excellent Rainbow Six : Vegas. L’occasion de revenir sur titre qui a réussi à marquer les esprits lors de sa sortie.

Un pitch à ras-les-paquerettes mais un excellent gameplay

Comme dans tous les jeux de ce type, ou presque, le pitch est aussi faiblard qu’un mauvais roman de gare. Pour vous résumer, on joue le chef d’équipe d’un commando qui doit s’attaquer à une terroriste d’envergure internationale : Irena Morales. Après un débarquement au Mexique, sous forme de tutoriel, et l’échec de la mission, le rendez-vous est donné dans un Las Vegas plongé dans le chaos. La seconde partie étant bien entendu la grosse part du gâteau.

Au-delà de cette trame immensémenent manichéenne et américaine se cache un gameplay redoutable, et ce malgré le sacrifice de l’aspect simulation de la série. Quelles sont donc ces possibilités qui ont fédéré tant de joueurs ? Tout d’abord, on notera la présence de co-équipier que l’on peut diriger. Une simple pression sur le bouton « A » permet de les envoyer vers une destination précise. Autre exemple, le maintien de la gachette « LB » vous fait accéder à différentes options d’attitudes, telles que les modes inflitrations (on tire intelligemment) ou assaut (on tire directement). Ensuite, l’interractivité plutôt addictive avec le décor. « LT » pour se mettre à couvert, « A » vers le bas d’une porte pour utiliser une caméra espion, encore la touche « A » pour faire du rappel, grimper une échelle, ou encore ouvrir une porte si le curseur se situe au-dessus de la base. Puis, les possibilités tactiques. Outre le commandement des équipiers avec la croix directionnelle (regroupement, suivez-moi, etc), on peut en mode « caméra espion » leur assigner la priorité des cibles qui se terrent de l’autre côté. Mieux, une boîte de dialogue nous permet de sélectionner quelle est l’action à faire dès l’ouverture de la porte (grenade flash, défoncer et tirer). Enfin, comme dans tout bon jeu de guerre et d’inflitration, le joueur peut à loisir choisir son équipement (par le biais de caisses dans un niveau ou tout simplement en réquisitionnant les armes et munitions de vos ennemis abattus), utiliser des accessoires (lunettes thermiques, silencieux) et tirer des grenades à framentations, flashs ou fumigènes. L’essentiel est là, et même plus !


De bons graphismes et une bonne mise en scène

Le jeu est magnifique. Ce constat établi, certains points méritent d’être débattus. Les textures par exemple. Si elles sont dans l’ensemble réussies lors des phases d’actions, certaines vues trahissent un manque de bump mapping ou de polygones. Beaucoup de bâtiments apparaissent ainsi tels des cubes sommairement texturés et posés. Mais ne boudons pas notre plaisir visuel pour autant, les effets sont grandioses. L’immersion atteint parfois des sommets tant les environnements urbains sont transformés en bataille survoltée.
Pour la mise en scène, cet opus se révèle assez exceptionnel. Entre la narration continue, les effets sonores et graphiques, nos rétines se scotchent vite à l’écran. De quoi soutenir une action omniprésente sans concession. On notera simplement dans les défauts un doublage pas toujours convaincant.


Mode multi

Rainbow Six Vegas propose le traditionnel mode coop en écran partagé et les traditionnels modes Online. Si les noms diffèrent, on se retrouve au final avec un mode Capture de Flag où le drapeau cède le pas à un container biologique, une capture de position en attaque ou en défense, un free for all avec ou sans résurrection et un mode presque identitque mais en équipe. Vous pouvez également customiser votre agent en choisissant son apparence, et même en y apposant votre trombine par le biais de la caméra en option sur la 360. Le mode multi, bien que classique, reste efficace pour doper une durée de vie plutôt courte.

Rainbow Six Vegas est un très bon jeu qui n’a comme gros défaut qu’une durée de vie trop limitée (moins de dix heures suffisent pour finir l’aventure). Paré d’une plastique très agréable, voir aguicheuse (on est à Vegas tout de même !), d’une ambiance cohérente, d’un gameplay efficace et d’une bonne narration cinématographique, le titre contentera une majorité de joueurs amateurs d’action. Cette édition Classic est l’argument supplémentaire pour qui n’aurait pas franchi le pas la première fois.