La Goku fever

Sangoku et sa bande, plus fournie que jamais, se réunissent dans le dernier opus de la série Tenkaichi sur Ps2. Celui-ci se veut le plus abouti et le plus complet de tous les jeux tirés de la licence Dragon Ball Z, il était temps. Pour son ultime apparition sur la vénérable Playstation 2, le développeur Spike, a réunit presque toute la clique, mais cela suffira t'il à surpasser leur dernière production, le très abouti Tenkaichi 2? Difficile de faire mieux me direz-vous? On va toute de suite le vérifier!

La grosse nouveauté de ce troisième opus tient évidement dans le nombre impressionnant de persos disponibles, en tout, transformations comprises, on obtient 161 combattants jouables que vous avez le plaisir d'atomiser avec tout Kaméhaméha qui se respecte. C'est du jamais vu. Pour les inédits on a droit par exemple aux loufoques: Diableman ou Aralé en passant par le Roi Cold ou le démon Piccolo. Mais certains manquent encore bizarrement à l'appel, comme les deux sbires qui accompagnent Sauzer, le commandant des forces spéciales de Kooler. Où sont également passés C-14 et C-15? Qui permettent à C-13, grâce à l'assimilation, de se transformer et d'accroître sa puissance. Des personnages apparus une seule fois et secondaires mais qui méritent autant de place qu'un tortue géniale ou un gorille géant. Seuls les fans acharnés comme moi chipoteront mais il est clair que devant tant de choix ,on s'incline. Presque toutes les combinaisons d'affrontements rêvées sont désormais possibles. C'est donc avec joie que l'on retrouve à nouveau tout le charisme des personnages imaginés par Toryama.

Comme on s'y attendait, la prise en main reste très proche du précédent opus. Avec quelques améliorations mais aussi quelques défauts. Comme dans Tenkaichi 2, on peut toujours regretter le manque de variété des attaques spéciales et des combos. Les 161 personnages disponibles se jouent plus ou moins de la même façon: combos, prises, recharge d'énergie, rush, attaques spéciales... Dans Tenkachi 3 les contrôles apportent quelques nuances au système de combat qui permet d'enchaîner les coups aux quatres coins de l'écran. Pour les améliorations, le gameplay est plus souple et subtil. Les rafales d'énergie après un combo endiablé sortent très facilement. Vous pouvez contrer le combo adverse en appuyant sur la touche rond au bon moment, vous pourrez également enchaîner les téléportations et autres rushs à loisir. On se rapproche de plus en plus de la frénésie et l'intensité propre aux combats de Dragon Ball Z. Les petits problèmes de maniabilité sont surtout liés au système de verrouillage qui vire parfois au tango. Il est fréquent que votre rafale loupe parfois de peu votre adversaire. Parer et dévier les salves d'énergie est plus laborieux aussi. En effet, contrairement au deuxième opus, il faudra tenir le bouton rond appuyé tout en dirigeant les parades de droite à gauche avec le stick analogique gauche. Pas très spontané comme système surtout que les boules de feu arrivent parfois, à 3000 km/h. Essayez de vous battre contre Freezer troisième transformation, vous allez être surpris plus d'une fois. Mais après un bon entraînement, on peut que féliciter l'envie des développeurs de rendre les combats dynamiques et accessibles, un bel effort.

La réalisation est en générale très proche du trait de l'auteur. Le visuel, toujours dans un cel-shading impeccable, surclasse ses prédécesseurs de peu, il faut dire qu'il était difficile de faire mieux tant le jeu exploite toutes les capacités de la console. La mise en scène des combats impressionne par le punch engendré. Les animations des protagonistes sont ultra-rapides et les effets spéciaux sont plus léchés que jamais, ça fuse dans tous les sens et c'est les notres qui en prennent un coup. Les niveaux, au nombre de trente, ont subit un joli lifting, certains sont plus vastes et d'autres peuvent se jouer à différents moments de la journée; midi, soir, nuit; c'est une idée fort intéressante. D'autant plus, que lorsque vous choisissez de jouer avec un vrai sayen, de nuit, celui -ci se métamorphose en singe géant, comme dans le manga. Voilà un clin d'oeil des plus originaux. Bref, Tenkaichi 3 reste plus que jamais fidèle au dessin animé et si tout n'est pas encore parfait, on s'en approche à grand pas.

Si en matière de baston et de sensations, Tenkaichi 3 a plutot bien progressé, on ne peut pas en dire autant du mode story qui est lui complètement loupé. Pour une fois que l'on tenait presque tous les personnages de la série, n'était-il pas possible de faire un mode story super long et digne de ce nom? Toute la saga du début jusqu'à Dragon Ball GT avec tous les différents OAV parus, tiennent dans huit minuscules chapitres bouclés en un rien de temps. Vous y jouez les personnages principaux, bons ou mauvais. Le pire c'est que le quart des persos ne sont pas intégrés. Seulement les combats d'antologie sont proposés et beaucoup d'autres ont été purement supprimés, c'est vraiment rageant. Heureusement que le mode duel permet virtuellement de combler cette lacune. Petite nouveauté, les combats sont scénarisés et vous permettent de changer de combattant au cours du jeu lorsque la touche R3 apparaît à l'écran. En appuyant sur celle-ci, un autre protagoniste prend place pour ainsi faire défiler l'histoire d'origine. Mais libre à vous de ne pas appuyer sur la touche, les combats n'en seront que plus difficiles et emprunteront alors des voies alternatives. Sinon on retrouve les éternels mode de jeu: Scénario, combat ultime, tour du monde, duel, évolution Z, entrainement, données, bio personnages. Sympathique mais classique. La grande nouveauté, est de pouvoir désormais sauvegarder vos combats préférés et de les redifuser comme bon vous semble, histoire de faire le beau devant les amis.

Cet ultime volet est donc assez semblable dans le fond aux précédents, à part bien entendu le nombre incroyable de personnages. Il ne lui manque plus qu'un mode story complet et au mieux, un mode en ligne. Dragon Ball Z Budokai Tenkaichi 3 est donc un must pour les fans et un très bon défouloir pour les autres. Les passionnés de Spike, on accomplit un travail plus que fidèle à la série. A quand une version PS3 ou Xbox 360?

Testé sur PlayStation 2 par Sarcophagy