Pour ceux qui ne connaissent pas, Unreal Tournament est un FPS futuriste à l'ambiance bien hardcore : ça tire dans tous les sens, ça explose tout ce qui bouge en mille morceaux, ça zig-zague à toute vitesse pour éviter les roquettes qui volent en tout sens, et le pire c'est qu'on aime ça ! Passage en revue du dernier né de la série.

Un jeu multi-joueurs

Autant le dire tout de suite : Unreal Tournament III n'est pas un titre qui se joue tout seul. Bien qu'il existe un ersatz de campagne, celle-ci ne vous propose rien de plus que d'affronter des bots (personnages pseudo-intelligents dirigés par l'IA) avec une vague histoire qui vous explique pourquoi tout ce beau monde se tape dessus. Totalement sans intérêt, puisque le plaisir du jeu réside dans le fait d'exploser en lambeaux de chair dégoulinante de sang d'autres joueurs du monde entier. Eh oui! UT n'est pas un jeu pour les âmes sensibles. Bien qu'il existe une option "diminuer le niveau de violence", je n'en vois pas bien l'utilité puisque le jeu se base sur un concept de "tuer"; et du coup il n'est peut-être pas à mettre entre les mains de tous les joueurs...

Parce que oui, ici on ne joue pas les gentils américains, militaires très propres qui sauvent le monde; on joue des humains sur-bourrins, voire des extra-terrestres lézardeux si le coeur vous en dit, dont le seul but est de carboniser tout ce qui bouge. Il est possible de choisir parmi 4 races de personnages, d'en customiser l'apparence, plein de détails très jolis et qui mettent une touche d'intimité entre le joueur et son avatar, mais rien qui n'influence vos capacités : dites-vous bien qu'ici, vos dix doigts sont vos meilleures armes, et seules vos capacités à viser juste et à éviter rapidement les tirs ennemis font votre talent.

Un UT de plus ?

Petit frère de Unreal Tournament 2003 et de Unreal Tournament 2004, initialement baptisé Unreal Tournament 2007 puis renommé Unreal Tournament 3, le jeu que l'on a ici n'est certes pas la crème de l'originalité; je peux vous parler de son arsenal d'armes varié, de ses véhicules aux multiples variantes, des modes de jeu aussi divers que classiques, mais rien de tout cela n'apporte de touche de nouveauté dans le monde du FPS multi-joueurs. Pour ceux qui connaissent déjà très bien l'un des volets précédents, celui-ci offre une légère diversité dans les tirs secondaires des armes (mais pas vraiment d'arsenal renouvelé), des véhicules quelque peu différents, de nouvelles maps (encore heureux!); à signaler l'apparition du hoverboard, planche de surf sur coussins d'air qui vous emporte à grande vitesse; fort utile dans les vastes terrains où dominent les véhicules, pour vous déplacer rapidement entre les points tactiques.

On ne discutera pas sur les traditionnels modes de jeu que sont deathmatch (chacun pour soi), team deathmatch (en équipe) et CTF (capture de drapeau). Le mode CTF véhicules, pour sa part, offre de plus grandes cartes sur lesquelles on s'en donne à coeur joie avec des véhicules, et le jeu demande déjà une pointe de stratégie de groupe pour prendre l'avantage. Le mode guerre, quant à lui, demande de capturer plusieurs points stratégiques pour faire exploser le core central de l'équipe adverse. Ici, il est fortement conseillé de jouer en équipe et de préparer une stratégie si l'on veut gagner. Ces modes de jeu, loin d'être originaux (ils existaient déjà dans les volets précédents, de manière très légèrement différente), se montrent toujours aussi efficaces pour se défouler un bon coup. On ne parlera même pas des modes duel (1 contre 1) ou campagnes (à plusieurs), dont le nom est aussi univoque que leur manque d'intérêt dans un jeu comme celui-ci.

Un jeu haut en couleurs

Au niveau graphique, on retrouve un design de qualité, riche en détails, ne nécessitant pas forcément une bête de course pour fonctionner; et c'est fort judicieux puisque le FPS est une denrée nécessaire dont on ne se priverait pas le moins du monde si l'on veut survivre. La bande sonore est toujours emmêlée de voix bien rauques nous annonçant les boucheries dont on est l'auteur (ou la victime, c'est selon). Côté mauvais points, on peut noter quelques bugs de textures par moments, une interface pas toujours très pratique, mais dans le feu de l'action tout cela ne se remarque pas.

Conclusion

Pour ceux qui connaissent UT 2003 ou UT 2004, ce nouveau volet n'apporte hélas aucune réelle nouveauté : les modes de jeu, l'arsenal, tout est déjà bien connu, et seul le côté graphique et de nouvelles cartes peuvent rendre le titre attirant. Pour ceux qui n'ont pas connu de FPS bourrin et qui rêvent de tirer sur tout ce qui bouge en sautant dans tous les sens, de manier des véhicules dans de grandes cartes ou, au contraire, d'entrer dans de petites arènes aux couloirs étroits où il vous faut courir sans arrêt pour ne pas être pris à revers, Unreal Tournament III est un titre très bien réalisé qui mérite le détour.