PES 2008 est enfin là ! Digne successeur de ses prédécesseurs ou faux pas de l’année ? Ce test vous en apprendra plus sur le jeu qui a autrefois relevé avec succès le challenge de rassembler les puristes du genre.

Graphisme et esthétisme

PES 6 n’ayant été qu’un portage de la version PS2 à la 360, c’est en toute logique que PES 2008 est le premier de la série à débarquer réellement dans l’arène des jeux HD. Graphiquement plus soigné, le soft s’offre même des plans rapprochés ahurissants de réalisme avec un grand panel de joueurs pros modélisés.
En vue globale, le jeu tient la route mais moins que son concurrent directe, le célèbre Fifa d’Electronic Arts. Les stades sont mal mis en avant, le public est pixellisé et la pelouse a visiblement goûté aux affres d’un lavage machine à mauvaise température (résultat, les cages des deux gardiens se sont rapprochées, avec toutes les conséquences que cela entraîne).
Malheureusement, de gros problèmes viennent noircir une note globale sur le graphisme qui aurait tout de même pu être honorables (bugs présents sur PS3 et PC surtout, un peu sur 360). Les ralentis saccadent plus que de raisons et deviennent illisibles. Si vous optez pour une vue globale plus rapprochée, vous n’y échapperez pas non plus. Pire, les zones les plus sujettes à cette maladie sont… les surfaces de réparation. Un comble ! Des patchs sont à prévoir (à l’heure où j’écris ces lignes, une update PC est déjà sortie).

Interface

PES 2008 offre un mode ligue, ligue des masters (encore et toujours…) et coupe. Peut-être pour pallier le manque de compétition, Konami a doté ses versions NextGen d’une option photographique (via la caméra) d’incrustation de visage sur un modèle de joueur. Résultat efficace, mais dont l’intérêt reste à mon sens très limité.
Un menu « Modifier » vous permet de palier le problème de base de donnée du soft si tant est que vous soyez motivé à mettre les mains dans le cambouis. Un mode « Exhibition » pour démarrer un match immédiatement avec l’équipe de votre choix. Une option « Online » pour vous fritter dans des parties avec classements ou des matchmaking d’amis. Un menu « Galerie » pour regarder vos succès, gérer les musiques, regarder les ralentis. Et les traditionnels réglages systèmes.

Le mode le plus intéressant reste bien évidemment la ligue des Masters avec son aspect immersif. Recruter ses joueurs, former les jeunes talents, faire des transferts, augmenter la valeur de son club / ses joueurs. Tout un programme ! Cette ligue comporte deux divisions (vous commencez dans la seconde). A vous de grimper les échelons et de créer la formation de vos rêves.

Une base de donnée toujours aussi problématique

Si du côté de la France les licences n’ont visiblement pas posé beaucoup de problèmes (ligue 1 Orange au grand complet, comme d’habitude), il en va tout autrement pour l’Angleterre qui perd certains de ses plus précieux clubs (tels qu’Arsenal ou Manchester United !!). Dans les autres pays représentés, vous retrouvez la ligue des Pays-Bas (Eredivisie), la Lega et la ligue espagnole. Le mode coupe vous donne accès aux compétitions suivantes : Internationale – européenne – africaine – asie-océanie – américaine et Konami. Enfin, comptez également sur des manquements par rapport aux transferts 2007. Dans ce domaine, vous l’aurez compris, PES fait pâle figure devant un Fifa qui, en comparaison, semble produit par des banquiers suisses peu frileux sur les investissements nécessaires pour obtenir les licences adéquates.

Sensations de jeu

Même si le terrain a rétréci et que les joueurs parviennent plus rapidement au but adverse, ce PES reste un PES. Les possibilités tactiques sont toujours aussi conséquentes grâce à la possibilité de configurer les schémas soi-même, mais surtout, que vos joueurs s’en tiennent au maximum à vos volontés. Le soft permet également de provoquer un surnombre, les replacements dissociables du poste occupé selon l’action en cours, de déterminer de combien d’éléments sera composé votre mur, etc. Comme par le passé, cette richesse d’optimisation fait de Pro Evolution Soccer une référence pour les amateurs éclairés de foot.

La musique et les commentaires, Oh my God !

Tous les goûts étant dans la nature, il serait difficile de parler au nom de tous. Mais j’ai beau être quelqu’un d’éclectique en terme de son, je trouve les morceaux choisis ridicules dans leur grande majorité. Dignes de pubs télés de secondes zones, ils agacent rapidement. Un de mes premiers réflexes fut de sauter sur une de mes compilations pour m’éviter la longue agonie du testeur.
Quant aux commentaires, ils sont nuls. Un peu rapide et expéditif, mais c'est malheureusement par leur absence de dynamisme et de cohérence qu'ils brillent.

Que penser de cette version finalement ?

Les points noirs techniques l’emportent à mon sens dans ce crû 2007. Mieux vaut peut-être attendre sagement l’année prochaine une version optimisée qui rendra à la série ses lettres de noblesses.
Si toutefois, pour une raison obscure, vous ne pourrez vous résoudre à patienter tranquillement, sachez quand même que ce PES n’est pas totalement raté et qu’à force d’y jouer, on lui découvre des qualités qui font du titre un bon jeu.