Quatre héros en collant bleus.

Après une adaptation vidéo ludique catastrophique lors du premier épisode, les quatre héros en collant bleus reviennent pour de nouvelles aventures et même si pour cette suite l’éditeur a changé, Activision pour 2K Games, le résultat lui reste identique et frise le pitoyable et cela à tout les niveaux.
Les 4 Fantastiques ont été crée par l’illustre Stan Lee et le non moins célèbre Jack Kirby. Ces héros sont archi connu  et les médias du monde entier vantent leurs exploits au travers de nombreux comics, des séries animées ainsi que des films qui ont vu le jour pour leur rendre hommage au fil des décennies.  Ils méritaient vraiment d’avoir enfin un jeu qui leur fasse honneur, histoire d’effacer de la plus belle des manières leur prestation lamentable du premier épisode. Il y a deux ans sortait l’adaptation du film de Tim Story, un film qui comme le jeu ne marqua pas de son empreinte le 7ème art mais comme une franchise, même mauvaise, fait vendre voici que débarque pour cette année une nouvelle aventure de nos quatre héros avec en prime un nouveau jeu vidéo développé par l’équipe de Visual Concept. Malheureusement on était en droit d’espérer beaucoup mieux de ces « 4 Fantastiques contre le Surfeur d’Argent » qui n’est au final qu’un produit de plus de marketing sensé soutenir le film, produit à la vas-vite pour coller au plus prêt avec les dates de sorties en salles de cinéma.

Un jeu qui n’a rien de fantastique.

Ce titre reprend les mêmes bases navrantes de son prédécesseur avec la possibilité de jouer les quatre membres de la team en solo où en coopération avec trois autres amis. Vous pouvez switcher d’un personnage à l’autre avec l’aide de la croix directionnelle pour profiter au maximum des pouvoirs de chacun des protagonistes pour avancer dans les niveaux. Richard Reed (Mr Fantastique) le leader du groupe plus connu sous le nom de l’homme élastique peut se détendre à volonté pour activer les interrupteurs positionnés en hauteur, Sue Storm peut devenir invisible et contourner les dangers pour attaquer ces ennemis par derrière, son frère Johnny Storm dit la Torche peut voler et s’enflammer (le joueur n’y arrivera jamais tout au long de l’aventure à s’enflammer !) et pour finir Ben Grimm dit la Chose qui est un personnage composé de pierre et qui fait office du gros bourrin de service peut tout casser dans les stages. Le très long niveau d’introduction, un douloureux prémices de ce qui va vous attendre tout au long de l’aventure, vous permet de vous familiariser avec les compétences limitées de vos héros qui se résument en quelques attaques et combos qui sortent en tapotant comme un malade sur les touches du paddle. On fait dans le basique et le sur daté avec des combinaisons qui se limitent à 4X pour une attaque puissante, 3 x la lettre A pour une autre série de coups et la touche Y pour des combinaisons avec un autre membre du team. Les combos ainsi disponibles ne sont qu’une répétition des mêmes boutons pour un ennui maximum au bout de quelques minutes. Ceux-ci peuvent être sensiblement améliorés grâce à l’obtention d’orbes réparties dans les caisses destructibles disséminée en quantité dans les niveaux. Des bonus sous forme de nouveaux costumes ou des couvertures des comics sont aussi disponibles en récoltant des insignes 4F pendant votre progression.
Le film ne se prêtant pas vraiment à un jeu vidéo, seulement deux ennemis, les développeurs ont pris la liberté d’intégrer dans le soft de nouveaux environnements (grottes, stations spatiales) et une pléthore d’ennemis étranges et totalement farfelus   qui n’existent pas dans le film originale. Cerise sur le gâteau, vous lutterez contre le surfeur d’argent que lors du dernier niveau, ce qui prouve une fois de plus que ce jeu n’a pas grand-chose à voire avec le film.

Fantastiquement navrant.

Ce titre s’apparente au beat’em all du pauvre, totalement dépassé avec un level design d’un autre âge, d’une banalité affligeante qui nous impose comme torture de nous faire errer dans une succession de niveau identiques de part leur conception. Le jeu se résume en un long et ennuyeux nettoyage de salle. On répète inlassablement les mêmes gestes avec la précision d’un métronome. Pour commencer on tape sur tout ce qui bouge ensuite on active un interrupteur, une porte s’ouvre, on prend avec son équipe un ascenseur qui nous mène à un autre niveau et on recommence l’opération ainsi de suite. On peut traverser une dizaine de fois le même couloir dans un seul et même stage, ce qui dénote du manque totale d’inspiration des développeurs dans le level design et l’agencement des niveaux. Ces suites sans fin de longs couloirs identiques, d’ascenseurs et de pièces centrales rendent la progression totalement indigeste. On peut ajouter à cela une IA inexistante, quelques passages à la difficulté mal dosée, des phases de vol avec Johnny totalement loupée, des attaques pas impressionnante visuellement, des cinématiques niaises et navrantes au possible, des énigmes d’une nullité extrêmes, n’en jetez plus la coupe et pleine ! Pour résumer, les développeurs ont réussit le challenge de réaliser un copier-coller du navet sortit en 2005. Un véritable exploit pour un jeu totalement raté sur la 360 et qui intègre à de rares exceptions prêt, pour tenter de se démarquer de son illustre prédécesseur, quelques effets spéciaux lumineux pour nous rassurer timidement que l’on joue bien sur un titre estampillé console nouvelle génération.

En conclusion,

Avec ces environnements sans âmes, ces graphismes dignes des consoles de première générations, une modélisation des personnages totalement ratée et ces effets spéciaux inexistants, cette nouvelle adaptation des 4 Fantastiques ne vole pas bien haut et ce veut un pâle ersatz de son triste prédécesseur. Il est difficile de lui trouver un point positif tant ce jeu aligne avec une inquiétante régularité, médiocrité et lassitude tout au long de sa pénible progression. La jouabilité médiocre ainsi que les trop nombreux bugs de collision vous poussent continuellement à jeter votre manette de rage contre un mur. Parler de sa durée de vie devient bien inutile tant le soft et dépourvu d’intérêt et affublé d’une redondance mortelle. Seul point positif et bien des moindres, la bande sonore qui se veut dans la moyenne de ce genre de production. Pour leur seconde apparition sur consoles, Mr.Fantastic, Sue Storm, La Torche et la Chose nous offrent une prestation sans envergure et indigne de figurer au catalogue des jeux nouvelles générations. Fantastiquement désolant !!!

par Snake