L’heure de la victoire est retardée.
En matière de FPS seconde guerre mondiale la bataille fait rage entre trois franchises. Call of Duty qui est vite devenu une référence depuis quelques années avec son côté très cinématographique, la série des Médal of Honor en perte de vitesse depuis quelques années mais prêt à rebondir avec le très attendu « Airborne » et le dernier des développeurs de Gearbox, Brothers in Arms qui se spécifie par son côté simulation de guerre et action tactique. C’est a milieu de cette bataille que les développeurs de chez Midway lance leur Hour of Victory pour tenter de bousculer cette hiérarchie bien établie depuis quelques années. Malheureusement la vision de la guerre que nous impose ce nouveau titre n’a pas beaucoup de réserve en munition performante pour séduire un large public. Hour of Victory marche carrément sur les plates-bandes d’un autre jeu « Commando Strike Force » en proposant de mettre en scène trois héros de guerre aux capacités bien distinctes pour libérer l’Europe du jouc de l’occupation allemande. La réalisation bâclée brûle de manière prématurée les rêves de victoire de cette nouvelle franchise.
Un trio d’expert contre l’envahisseur.
Un trio d’agents spéciaux spécialisés dans les opérations secrètes est chargé de neutraliser la menace de l’acquisition de la bombe atomique par les nazis. Vous allez combattre dans les rues poussiéreuses de l’Afrique du Nord avant d’investir le château « Hohenwerfen », lieux de tournage du célèbre film de guerre « Quand les aigles attaques », une forteresse impénétrable perchée à plus de 150 mètres de hauteurs seulement accessible par un téléphérique pour ensuite finir dans les ruines dévastées de Berlin sans aucun lien scénaristique entre chaque mission. Pour résumer, l’histoire est convenue est totalement inintéressante.
Le gameplay de Hour of Victory repose sur l’utilisation des trois personnages aux capacités bien distinctes que l’on choisit avant chaque début de mission. L’idée paraissait originale et pouvait se permettre de sortir des sentiers battus des autres pontes du genre, mais la liaison ne prend pas et se veut même totalement inadaptée. Pour commencer avec les présentations de votre escouade, le premier de vos soldats est le membre des commandos. Ross est le bourrin de l’équipe, muscles saillants et cervelles de moineau uniquement calibré pour foncer dans le tas armé de sa sulfateuse, la mythique Thompson, est de pousser les objets lourds qui encombrent le passage dans les niveaux. Très résistant, il encaisse mieux les impacts de balles et son endurance est décuplée pour utiliser les armes les plus lourdes. Le second membre est le major Taggert qui est un éminent spécialiste de l’infiltration est des meurtres furtifs. Ses armes de prédilections sont le couteau de combat et le fusil mitrailleur Sten MK2 monté avec un silencieux. Ses facultés lui permettent de forcer les serrures, de se frayer un passage dans les barbelés et de se rendre invisible en se cachant dans les recoins sombres pour mieux sauter à la gorge des malheureuses victimes. Le dernier de la bande est un membre des Rangers américains. Bull est un éminent spécialiste du sniper et il n’hésite pas à emprunter les hauteurs en escaladant les murs pour trouver un bon endroit pour faire cracher la mort à son fusil Springfield. Il peut tenir sa respiration pour effectuer des heads shots, il saute plus loin que les autres et utilise un grappin pour atteindre des endroits spécifiques inatteignable par les autres.
Un level design dépassé.
Les niveaux proposent différentes voix d’accès pour chacun des personnages jouables. Malheureusement le level design de Hour of Victory est carrément mauvais et ne donne pas vraiment envie d’explorer ses recoins avec les autres membres de l’escouade. Le gameplay est de ce fait sur daté. A titre d’exemple si vous prenez le ranger, il vous suffit de vous approcher d’une corde suspendue à un mur, d’appuyer sur la touche action pour le voire gravir le mur de manière nonchalante est ridicule avec une mise en scène sous forme de cinématique. On peut donc légitimement se demander pourquoi les autres soldats ne sont pas capables d’effectuer ce type d’acrobatie, d’ouvrir des cadenas en se servant de leurs armes en sachant que seul Taggert peut le faire ! Un constat complètement ridicule qui aurait pu être amélioré si les développeurs avaient pensés créer des niveaux spécialement pour chacun des soldats et non pas de nous les faire jouer avec les trois personnages.
Pour ne rien arranger, le titre de Midway accumule les bugs graphiques et de collisions ; la faute à une réalisation médiocre pas vraiment aidée non plus de part une IA catastrophique qui rend les affrontements inintéressants. Les troupes de l’Axe présentent dans ce titre on dut être recrutée dans un asile d’aliéné tant leur comportement frise le ridicule. Ils courent dans les niveaux comme une bande de cinglé dopés aux amphétamines sans aucune logique tactique, vous ignorent où sont totalement aveugles quand vous êtes postés à un mètre d’eux, tentent misérablement de se mettre à couvert en laissant les 2/3 de leur corps exposé à vos tirs et pour finir d’autres sont carrément atteints de dépression en organisant des suicides collectifs en se faisant sauter avec leurs grenades. Au fil de la progression dans les niveaux, on massacre des bataillons entiers d’ennemis avec une facilité déconcertante et on n’est même pas étonné de déverrouiller le succès « 500 victimes » en moins de deux heures ! On caresse le pathétique tout au long de la progression laborieuse de ce titre.
Un titre médiocre à tous les niveaux !
le jeu n’exploite pas le moteur Unreal Engine à son maximum, loin s’en faut. Hour of Victory souffre de problème de contraste et de luminosité, les textures sont tout juste passable et certains niveaux comme celui de Berlin sont carrément moche. En ce qui concerne les effets spéciaux, on est à des années lumières d’un « Call of Duty » ; les explosions sont ridicules et n’offrent jamais aux joueurs l’impression d’être au milieu d’un champ de bataille. La jouabilité est exécrable au possible avec des mouvements des personnages lacunaires et frustrants, le mauvais calibrage des contrôles y sont pour beaucoup et rend la progression dans les niveaux hasardeuse. Un autre problème vient du réticule de visée qui réagit avec une lenteur extrême et cela même si on règle les options de sensibilité au maximum. Le système de santé et de gestion de dégâts est pompé sur celui de « Call of Duty ». A chaque impact reçu, votre vision se trouble d’un halo rouge agressif qui vous rend totalement aveugle et le plus grave dure de trop longues secondes avant de totalement disparaître (comptez environ 15 secondes de supplice !). Pour finir la longue liste de défauts de ce titre vraiment médiocre, on peut citer des phases à bord de véhicules blindés totalement loufoques et incohérentes. Une en Afrique propose un duel entre un Sherman et trois redoutable Tigre que vous pouvez détruire en seulement deux coups au but : chercher le problème ! Un autre passage dans la forteresse à bord d’un tank allemand est carrément une insulte au jeu vidéo. Celui-ci se prend dans les ruelles étroites du vieux village, se retrouve trop souvent bloqué au milieu du passage et peut même se retourner en entrant en collision avec un soldat. Vous n’avez pas rêvé et c’est totalement inadmissible pour un jeu sensé être finalisé avant d’être mis en vente !
En conclusion.
Hour of Victory est un de ces titres développés à la vas-vite, sans aucun respect pour les futurs joueurs. Totalement insipide et inintéressant à jouer, ce jeu est le « Call of Duty » du pauvre, une production a oublier au plus vite tant sa réalisation est limite catastrophique.
par Snake
