+ Recherche avancée
+ Login
+ Newsletter
 
 
> accueil > tests
Partagez cet article  
Call of Juarez
  PHOTOS
 
 
  Note générale
GamesUP.ch
8/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
 
Sur Ordinateur - Xbox 360

Les

+

> Une conversion soignée.
> Un titre varié et rythmé.
> De beaux paysages et une ambiance western.
> La bande sonore et les musiques.
> Excellent doublage des voix.
> Graphismes et visuels.
> Distance d'affichage.
> Modélisation des personnages et leurs animations.
> Choix des armes.
> Deux personnages jouables.
> Un scénario cohérent.
> Des missions variées.
> Le mode multi joueurs.
 

Les

> Mode solo court.
> IA bancal.
> Mode ralenti inutile.
> Des phases de jeu pénible avec Billy.
> Répétition des lieux traversés.
> Les duels.

L’appel de l’Ouest sauvage.

Après des titres comme « Red Dead Revolver » et « Gun », l’Ouest sauvage et ces vertes vallées bordées de canyon qui surplombent des villes typiques avec leurs saloons et leurs pieds tendres revient en force dans un tout nouveau jeu qui sent bon le crottin et la poudre. Il aura fallu neuf mois aux développeurs de Techland pour convertir un FPS façon western spaghetti du PC à la console 360 et le résultat final est des plus concluants avec de magnifiques paysages, des héros tourmentés, des méchants des plus sanguinaires et des veuves éplorées dont les époux ont trop rapidement mordu la poussière dans cet univers impitoyable et sans concession. Huilez votre holster, armez vos pistolets car votre rédemption demandera son lot de morts et de souffrance.
« La légende de l’or perdu de Juarez se transmet de génération en génération depuis l’époque du conquistador sanguinaire Hernando Cortez. Certains pensent que c’est la rançon de Montezuma pris au piège et retenu en otage par les espagnols dans sa capitale de Technottitlan. Le trésor a disparu depuis le pillage de la cité d’or et on raconte qu’il est caché près de Juarez. Une malédiction ancestrale rode autour de cet antique trésor pour faire sombrer dans la folie toute personne qui le convoite. Cette chasse effrénée à ce fabuleux magot porte un triste nom, l’Appel de Juarez !

Le bon, la brute et les truands.

Un peu à la manière des westerns-spaghettis des années 70 qui on su renouveler le genre avec maestria, l’intrigue de Call of Juarez s’éloigne un peu des clichés des films à la sauce hollywoodiennes façon John Ford est ces héros propres et sans reproches. Cette passionnante aventure conte l’histoire d’un jeune homme traqué pour un crime qu’il n’a pas commis et un révérend qui va le pourchasser en purifiant au passage la région une bible à la main et le six coups dans l’autre. Cet ouest là est crasseux avec son lot de prostituées aguicheuses, ces shérifs véreux et corrompus par l’alcool et l’argent, ces bandits aux visages burinés par le soleil, ces bandits mexicains, ces veuves éplorées, la poussière et l’odeur de la poudre et du whisky frelaté le tout ponctué de dialogues très crus façon western de Sergio Leone. Le scénario est balisé mais très accrocheur et nous ramène à des films mythique comme « Le bon, la brute et le truand » et « Et pour une poignée de dollars » avec des héros tourmentés et des salopards sans scrupules. Ce titre est clairement destiné à un public adulte même si il n’est pas très gore. Certaines scènes sont carrément cocasses comme celle avec la prostituée en début de jeu qui donne le ton de manière surprenante. Ce jeu se montre à la hauteur de l’univers dur et sans concession qu’il dépeint avec froideur et brutalité. Les dialogues sont crus et directs et immergent de manière violente dans l’enfer du Far-West. La bande sonore y est  pour beaucoup et le doublage en français est tout simplement excellent ; cette performance est rendue possible avec la présence au générique de quelques doubleurs officielles de la série télévisée « Deadwood »

Billy « la bougie » et le révérend Ray.

Billy la bougie, son surnom un peu étrange lui vient du pendentif qu’il porte autour de son cou, est surpris agenouillé près de sa famille fraîchement assassinée. Ce plan nous rappelle par quelques similitudes celui de « Il était une fois dans l’Ouest » juste après le massacre perpétré par la bande à Henri Fonda. Présent à un bien mauvais moment, lui qui ne rêvait que de prendre un bon repas avec sa famille, il se voit bien vite injustement accusé de les avoir tués. Fugitif, il est pris en chasse par le révérend Ray, un pasteur repenti au visage buriné et ancien pistolero qui a depuis longtemps mis ces vieux colts dans un coffre et qui maintenant prêche la bonne parole dans une ville gangrénée par le péché. Le jeu alterne des phases de jeu avec ces deux personnages aux destins étrangement lié qui vont se croiser et s’entrecroiser au fil de l’intrigue de cette aventure. Un concept qui permet de varier agréablement le gameplay entre les deux protagonistes. Billy est très agile et véloce. Sa progression lui demandera d’effectuer quelques acrobaties au moyen de son fouet pour enjamber des obstacles sous forme de précipices en se suspendant à la lanière, de se hisser sur des corniches abruptes en escaladant de haute falaise rocheuse. Son statut de fugitif va l’entrainer dans des phases d’infiltration où il doit avancer dans les niveaux avec discrétion. Ce sont des moments de jeux classiques et intéressants. Le révérant Ray lui avance dans l’aventure en faisant parler la poudre. Il répand la parole de Dieu avec ses révolvers, son fusil à canon scié et sa winchester sans oublier en plus de son arsenal de glisser un verset de l’évangile entre deux tueries pour amener les âmes défuntes de ces salopards vers le repos éternel. Sa progression est rythmée d’action et de duels et il n’hésite pas à se frayer un passage dans les niveaux à grand coups de bottes. Les niveaux de notre révérant sont donc truffés d’ennemis à l’IA assez médiocre qui sont là que pour vous ralentir dans votre progression. Vous allez semer la mort et la désolation et massacrer ses ouailles à la chaîne.

En mode concentration pour les tuer tous !

Et pour rendre le massacre aussi tragique que celui perpétré par Wyatt Earp et ses frères à OK Corral, vous disposez d’un mode concentration assez semblable à ceux de FEAR et Read Dead Revolver qui permet de nettoyer les niveaux au ralenti. L’action se fige et vous devez déplacer les viseurs de vos armes sur vos futures et malheureuses victimes. En appuyant sur une gâchette on entre en mode ralenti. Cela fait apparaître deux réticules de visée des deux côtés de l’écran qui indiquent où sont pointées vos armes une fois sortie de leurs holsters. En tenant appuyé les sticks analogiques, on dirige les curseurs sur les cibles à abattre, on vide ses barillets en déchaînant la colère de Dieu sur les victimes ciblée avant que le décompte du temps se termine et on contemple ensuite avec un large sourire le carnage et le nombre de pieds tendres allongés sur le sol poussiéreux. Un passage épique de Call of Juarez va vous faire vivre un grand nettoyage. Le révérant va purifier la ville corrompue par le péché tel une tornade vengeresse prêchant la damnation sur son chemin le colt dans une main et la bible dans l’autre. Les ennemis se feront de plus en plus nombreux, arrivant par vagues et saccageant la ville plongée dans le chaos malgré l’accumulation des cadavres étendus dans la rue. Acculé et presque sans munition, vous devez vous réfugier dans une grange en feu. Le jeu se met provisoirement en pause pour vous laissez le temps de trouver une solution pour vous sortir de se piège en empilant quelques caisses, agencer des planches et les escalader pour vous frayer un chemin vers une sortie salvatrice. Votre périple ne prendra fin qu’une fois tous vos adversaires abattus. Ces énigmes logiques reviennent fréquemment au cour de l’aventure.

Quelques duels sous une chape de plomb.

Vous allez prendre part à quelques duels au soleil. Ceux-ci se passent aussi au ralenti. Vous devez tout d’abord sortir votre revolver de son holster en bougeant le stick analogique de bas en haut au bon moment et ensuite esquiver les tirs ennemis en se penchant de gauche à droite tout en essayant de mirer votre vis-à-vis en faisant parler la poudre. L’idée paraissait assez bonne mais se révèle au final assez rébarbatif. Comme dans tout bon western qui se respecte des combats à main nue rythment votre progression entrecoupée de ballade à cheval dans de vastes niveaux au level design malheureusement assez linéaire. Votre route est gentiment balisée entre les falaises abruptes, les ravins escarpés et des rivières dangereuses. De ce fait l’aventure de Billy la bougie est ponctuée de longs passages assez ennuyeux où l’on se ballade dans des décors pourtant magnifiques mais désespérément vide de toute vie animale ; exception faites des coyotes affamés qui vous suivent et vous attaquent, et des phases d’escalades façon Indiana Jones beaucoup trop longues pour être réellement intéressantes.
Mais heureusement pour le reste de l’aventure, Call of Juarez puise sa force grâce notamment à une utilisation intelligente des scripts. A de rares exceptions, la progression est immersive et variée de bout en bout avec des situations de jeu empruntée à tout bon film de cow-boy comme l’attaque du train par des bandits, la poursuite de la diligence, l’ambiance bruyante des saloons, la mine d’or abandonnée sans oublier le grands espaces de verdures et les hauts canyons. Call of Juarez est plein de bonnes idées et les nombreuses cute-scène très efficaces permettent aux joueurs de réellement s’immerger dans l’histoire et les nombreux dialogues et la musique envoutante donnent une cohérence à l’ensemble. 

Un peu de poussière sur les sombreros.

Pour parler de quelques défauts de ce titre au demeurant excellent, on notera l’inutilité du mode concentration qui rend les gunfights beaucoup trop facile. On peut tout au long des niveaux traversés en user au maximum pour se défaire des ennemis qui encombrent votre chemin. On ajoutera des duels un peu lassants à la longue, des phases de plate-forme un peu pénible avec Billy : la manipulation du fouet n’est pas toujours facile pour passer les obstacles et parfois cela se traduit par des chutes fréquentes dans les précipices. L’IA est aussi en générale assez médiocre avec des ennemis qui ne se dissimulent pas vraiment pour ce couvrir et laissent souvent leurs têtes exposées à vos tirs. Pour finir, malgré la taille conséquente des niveaux, ceux-ci sont construit de manière linéaire avec un balisement constant du chemin à suivre et ne vous laisse guère de liberté pour des escapades dans la nature à la manière du jeu « Gun » qui exploitait à son avantage les grands espaces. Le mode solo n’est pas très long et il vous faudra compter une dizaine d’heures pour en voir le bout. On peut en prolonger la durée en s’amusant à découvrir les portraits des développeurs, une quarantaine, disséminés dans les coffres des niveaux qui  servent à débloquer de secrets.
Le mode multi joueurs est intéressant avec ces Deathmatch, affrontements par équipes, son mode hold-up dans lequel les assaillants (indiens ou mexicains) doivent se saisir de l’or protégé par les shérifs. On note l’apparition de quelques modes inédits pour la 360 avec le rajout de quelques cartes supplémentaires. De toute manière le mode multi est facile à prendre en main, très orienté arcade avec une interface efficace.

Graphiquement ce titre offre de beaux paysages.

L’aspect technique du jeu est excellent avec une très bonne utilisation du moteur physique qui est souvent des plus convaincants. Le visuel donne souvent l’envie de s’arrêter pour des moments de contemplation avec de magnifiques paysages surplombant des canyons vertigineux qui sortent littéralement de la terre pour mieux dominer de leur imposante stature les vastes plaines environnantes. Les niveaux sont immenses, très bien modélisés avec une habile gestion des ombres et de la lumières. On sentirait presque la caresse du vent dans les arbres, les herbes qui bougent et dansent et dans le lointain le cri des coyotes qui entonnent de mélancoliques litanies seulement bercée par les détonations sourdes de menaces futures. Le titre est réellement très joli et certains plans nous ramènent à des films comme « Danse avec les Loups ». La distance d’affichage est impressionnante est accroit de la plus belle des manières le sentiment d’immersion dans l’Ouest sauvage. Les acteurs présent à l’écran sont bien modélisés et donnent du crédit à l’ensemble servit par des animations de qualités. Un des points fort de ce jeu est la gestion du feu et de sa propagation naturelle dans les niveaux. Il suffit de jeter une lampe contre un mur et de tirer ensuite sur l’huile pour voire rapidement les flammes léchés les surfaces des murs. Très impressionnant !  La jouabilité est simple et intuitive et vous place rapidement dans le feu de l’action. Les mouvements s’enchainent avec facilité et rendent la progression aisée et agréable. Pour finir sachez que les thèmes musicaux sont en totale adéquation avec le sujet, parfois discrète, d’autres fois plus orchestrales, elles invitent souvent à la contemplation pendant vos ballades à dos de cheval.

En conclusion.

 Cette conversion d’un titre PC sur la console 360 est en tout point une agréable réussite et ravira les fans des westerns épiques avec de grandes chevauchées dans les plaines et des duels sauvages au soleil. Sans réel gros défaut et c’est plutôt une bonne surprise, ce Call of Juarez s’appuie sur un excellent scénario pour nous faire revivre de la plus belle des manières l’épopée flamboyante de la conquête de l’Ouest.  

   

par Snake

  LAISSER UN COMMENTAIRE   COMMENTAIRES
> Graphisme 0/10    
 
> notez cette section
> Violence 0/10    
 
> notez cette section
> Jouabilité 8/10    
 
> notez cette section
> Bande-son 8/10    
 
> notez cette section
> Durée de vie 7/10    
 
> notez cette section
> Scénario 8/10    
 
> notez cette section
> Note finale 8/10    
 
> notez cette section
> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: FPS
Age: dès 18 ans
Nombre de joueurs: + de 12
Online: Oui
Editeur: Ubisoft
Site officiel: http://www.callofjuarez.com/
Développeur: Techland
> PAROLE DU RÉDACTEUR