Après un épisode foudroyant sur Xbox 360, Ubisoft a décidé de refaire une version dédiée à la PlayStation 3.
Comme toujours, des terroristes ont pris pour cible la ville du jeu, Las Vegas pour ainsi semer le chaos. Seul les unités Rainbow pourront remettre de l’ordre dans ce désastre.

L’As des as

Votre aventure va prendre son début en hélicoptère survolant une ville mexicaine infestée de terroristes. Après avoir descendu en rappel, vos premiers affrontements débuteront. Présenté un peu comme une mission didacticiel, vous n’allez pas vous attarder longtemps dans ce pays car la mort brutal de vos coéquipiers ne laissera pas Logan dans ses lauriers.
Après avoir été héliporté d’urgence à Las Vegas une scène d'ouverture vous met de nouveau plein la vue. Un épisode qui démarre en fanfare et qui mise sur le grand spectacle visuel de manière à exploiter au maximum les capacités de la dernière console.
Après un rapide exposé de la situation, des terroristes ont investi la ville et sont bel et bien décidés à vous mettre des bâtons dans les roues. Cette première mission nocturne est une véritable tuerie visuelle qui met en avant toute la maestria technique du développeur dans la gestion des effets de lumières, des clairs/obscurs, des ombres portées. Les couleurs clinquantes se mélangent aux décors kitch, la ville brille de mille feux avec le plus grand soin. Malheureusement la contemplation laisse place très rapidement à une pluie de plomb et les rues sont rapidement transformées en chaos. A peine le temps de faire connaissance avec vos nouveau coéquipiers, Michael Walter spécialiste en arme lourde et démolition et Jung Park un tireur d'élite et spécialiste en électronique, que vous devez rapidement chercher un couvert pour répondre aux tirs ennemis. Votre seule possibilité de survie est de maîtriser les mouvements en couverture car une balle perdue est vite placée.

Viva Las Vegas

Tous les affrontements se déroulent dans de vastes niveaux passant aux assauts musclés dans la rue de Freemont Street aux opérations commando au sommet de la tour Vertigo. C’est bien dommage que le scénario est assez maigre mais on ne regrette toute fois pas le plaisir qu’il nous procure à mettre la fessée aux vilains terroristes. En parlant d’eux, ceux-ci sont nombreux et lourdement armés. Même si ils ne sont pas si futés, leur acharnement à défendre chaque pouce de terrain rend la progression assez pénible et transforme chaque affrontement en guerre urbaine. Fort heureusement, vous disposez de deux équipiers remarquablement bien gérés par l'IA de la console qui réagissent au doigt et à l'œil à la moindre de vos sollicitations. Chaque ordre que vous leurs donnés sont toujours effectués avec précision et lucidité.
Comme à son habitude les prises d'otages sont le point central de chaque mission et donnent droit à des élaborations de stratégies, un renouveau au niveau de la dimension tactique du soft. On retrouve la possibilité de pénétrer dans une pièce par deux voies différentes en élaborant un système d'assaut adéquat grâce à notamment à un menu d'ordre plus intuitif que sur les précédentes versions. Vous avez ainsi la possibilité de glisser une mini caméra sous les portes pour regarder discrètement la position des terroristes. Après avoir marqué les deux cibles principales, vos alliés n’auront plus qu’à leur coller une balle dans la tête. Ce qui est vraiment spectaculaire, c’est que vous pouvez coordonnez une attaque suspendu par les pieds, avec pénétration par les fenêtres et allumage des cibles avec vue à la troisième personne. De nombreux points de suspensions sont présents dans les niveaux pour des descentes en rappel qui peuvent aussi se retourner contre vous en cas de précipitation désordonnée, car les ennemis vous attendent de pied ferme et élaborent eux aussi des stratégies de contournement. Le niveau de difficulté réaliste se veut un véritable challenge et mettra vos nerfs à rude épreuve.

Quel bonheur !

Comme tout bon FPS se respectant, l'armement mis à votre disposition est conséquent et peut être modifié en cour de mission, via des caisse disséminées dans les niveaux qui vous permettent des ajustements avec des rajouts tels que des lasers pointeurs, lunettes de précision, choix de grenades et plus simplement de changer votre arsenal suivant la difficulté du niveau. Pour plus de réalisme, vous ne pouvez emporter que trois armes dont deux d'assaut et une de poing ainsi que deux types de grenades. Votre arsenal peut aller aux simples pistolets à la M-249. Plusieurs types d’armes s’offrent à vous, fusils de précisions, fusils d’assauts, armes de poings ou encore diverses mitraillettes. Il faut avant tout bien équilibrer son matos car certaines missions demandes plus de stratégies que de bourrinages. Comme on le dit chez nous, un bon terroriste est un terroriste mort.

L’Unreal Engine dans tous ses états

Grâce aux qualités graphiques de la PlayStation 3 et de l’Unreal Engine, vous n’allez pas en croire vos yeux si toute fois vous avez une bonne télé HD en admirant la beauté visuelle qu’offre Rainbow Six Vegas. Les décors subissent de nombreux dégâts pendant vos affrontements. Les balles traversent les carrosseries des voitures, les vitres volent en éclats, les plantes se désintègrent sous la mitraille, les machines à sous sont éventrées crachant ainsi tous leurs jetons, les billets de banque volent dans tous les sens ou encore les lustres se désagrèges et déclanchent des courts-circuits. La liste est bien longue et nous dévoile parfaitement la qualité du moteur graphique. Comment aussi ne pas parler des effets visuels comme les reflets en mouvance dans les gouilles d'eau, la vue qui se trouble sous les impacts ou si vous êtes victimes d'une grenade flash, vue thermique avec effet fish-eye très convaincant, volute de fumée des grenades fumigène volumétrique, effet des grenades flash gelant pendant un cour instant l'écran, ombres portées en temps réel, explosions spectaculaires, ce jeu multiplie les effets visuels pour renforcer le côté immersif d'un titre qui nous montre le savoir faire des bonhommes d’Ubisoft.
La modélisation de vos hommes est remarquables mais l'unique reproche du point de vue graphique vient du manque de soin apporté aux civils et autres otages que vous rencontrez tout au long de votre progression et au manque de finition de certains décors comme les cars et autobus. Les animations finissent d'enfoncer le clou et on remarque une habile gestion des corps qui une fois morts adoptent des postures réalistes. Le bruit des armes est très réaliste et le doublage des voix et à l'image du soft

Résumé de mission

Déjà que la version Xbox 360 était superbe, celle de PlayStation 3 l’est encore mieux ! Dès notre arrivée dans le scénario, on remarque directement que les effets visuels et techniques sont d’une beauté rare. L’animation quand à elle est de qualité et la modélisation de la ville et de ses niveaux vastes est tout bonnement réussie. J’admire tout particulièrement l’I.A. des alliés. C’est assez rare de voir des collègues réagir au quart de tour dépendant la situation et les ordres que vous leurs donnés. Le jeu ne subit aucun ralentissement quelque soit l’environnement et la prise en main dès le départ est simple et intuitive, tout comme le système d’ordre. Le dosage entre action et tactique est à son comble. Si vous avez terminé le scénario complètement, ne croyez pas vous reposer car le mode multijoueur propose d’intenses affrontements à 14 joueurs soupoudrés d’un armement à la pointe de la technologie et des gadgets à en couper le souffle.
Contrairement à la version Xbox 360, vous ne pouvez pas utiliser une caméra pour photographier votre visage et l'appliquer à votre personnage et les objectifs et missions se ressemblent pratiquement tous.
Certes, voilà un épisode qui exploit au mieux les capacités de notre bonne jeune PS3. Ubisoft, comme d’habitude, vous avez fait fort !