Il est vrai que les débuts de la série des Shadow Hearts, n'ont pas été de tout repos, très concurrencé à l'époque par un certain Final Fantasy X,  il est passé quasi inaperçu aux yeux du grand "public". Le second épisode, bien que très bon, ne se démarque pas assez pour se différencier réellement de son prédécesseur, Un Shadow Hearts, bis ! Shadow Hearts : From The New World est déjà le troisième jeu de la saga, avec comme point central toujours son mélange fantastique et gothique au programme. Après l'avant guerre dans le premier opus et la première guerre mondiale avec SH 2, Le troisième s’octroi quant à lui, les années 20 aux Etats-Unis. Après l'Asie et l'Europe, le continent Américain est le nouveau théâtre de cette histoire.
 
Crise économique
 
Ce jeu prend place en 1929, date marquante du fait de l'une des plus grandes catastrophes économiques qui s'est produite avec le tristement célébre crash boursier de Wall Street. C'est une époque trouble pour tous les américains, d'ailleurs le jeu colle parfaitement à l'ambiance. Les lieux principaux, de notre aventure se situent entre  New York et Chicago ! Ce nouveau volet est un  hommage à cette triste période de pauvreté. Pour une fois, ça nous change de l’impérialisme américain sauveur du monde et mangeur de hamburger. Ce n'est heureusement pas le cas sur ce titre. Le héros se prénomme Johnny Garland,  un stagiaire journaliste, qui a subi dans sa tendre enfance un traumatisme, qui l'a rendu totalement amnésique. Aux cours de l’aventure, il est rejoint plus tard par une indienne du nom de Shania. Cette dernière est en mesure de vous fournir de plus amples renseignements sur votre passé. Tout débute par une investigation sur un personnage louche, dégageant autour de lui, une sorte d’aura de lumière, qui au final va se faire dévorer par une créature démoniaque. Devant cette scène de carnage, le monstre se prépare à attaquer notre héros, jusqu'au moment où intervient une autre créature qui  se porte à son secours. Le scénario offre quelques rebondissements sympathiques en forme de clins d'oeil, évidemment aux deux précédents opus.  De plus, le respect de la nature et de la philosophie Shaman, y sont présenté avec prédominance tout au long de l’histoire. Si vous avez déjà goûté aux précédents Shadow Hearts, vous ne serez pas perdu par son gameplay. Du moins sur ce point précis de l’exploration des nouvelles villes.  Le système de combat en va autrement. Mieux exploité, celui-ci est un peu plus complexe à utiliser. On retrouve le célèbre "Judgement Ring Battle System", avec cependant une dose d'amélioration, avec la présence d'une "stock de jauge", plus la jauge augmente et plus facile les actions durant le même tour sont faisable comme attaquer deux fois de suite, ou utiliser des items que vous avez pris le soin de récupérer. Parlons maintenant du "Hit Zone". Késako ?  Ce système est partagé en trois zones. Chaque coup de votre part, vise une zone en particulier, mais comme les ennemis ne sont pas toujours les mêmes, les points sensibles différent, c'est logique et pour peu on se croit devant une sorte de Vagrant Story.
 
Le dernier sur PS2
 
Bien que respectueux, ne croyez pas que l'histoire est à marquer d'une pierre blanche. Néanmoins le choix artistique est osé. Traiter de la prohibition via un média aussi puissant que les jeux vidéo, il fallait quand même le faire. Une symbiose critique de l'Amérique puritaine et toute puissante. Intelligent est le mot juste pour le qualifier. Shadow Hearts : From The New World est le meilleur épisode de la série. Pas le plus génial, mais il a le mérite de sortir des sentiers déjà archi emprunter sur tout pleins d'autres jeux. En tous cas, ça reste au regard de certains titres, déjà quelque chose des plus original qu'il vous faut jouer chez vous. Ses qualités graphiques en 3D sont l'un de ces principaux atouts, si bien que le design renforce encore mieux son immersion. Progresser dans les rues américaines, peut surprendre au départ, déjà que le mixe historique jeu vidéo, déroute à la lecture. Pourtant vous allez voir vous promener comme si de rien n'était. Reste que malgré toutes ces bonnes intentions, on le termine trop rapidement; au compteur il ne faut pas plus de 30 heures à tout casser. Honnête sans plus pour ce genre de produit ! Certes... mais n'oubliez pas que nous avons affaire à un RPG. Un genre qui nous a habitué à plus fourni en durée de vie. Pour artificiellement nous donner l'illusion que le jeu paraît plus long, les développeurs nous infligent des bosses très coriaces.  Pourtant, le titre n’a pas à avoir honte face aux grandes productions. Un soft généreux, loin d'être mauvais. Profitez-en, c'est le dernier volet sur votre PlayStation 2 plus que réussi.

Testé sur PlayStation 2 par Ryo