Pirates des caraïbes : jusqu’au bout du monde, à l’occasion du film homonyme au cinéma, s’invite sur les différents supports en passant de la Nintendo DS à la PS3. Jack Sparrow, William Turner, Elisabeth Swann et les autres James Norrington prennent le large dans cette adaptation vidéoludique particulière. Mélangeant les scénarios du 2ème et du 3ème film, les concepteurs ont pris quelques petites libertés qui vont sortir les fans de piraterie de leur fauteuil moelleux. L’histoire surprend…
Un succès colossal
Pirate des caraïbes à l’origine était juste une grande attraction à Disney World, depuis que l’idée de concevoir un film à partir de celle-ci a fait du chemin, nous voici déjà au troisième épisode cinématographique. Et qui aurait pu imaginer que le succès aurait été au rendez-vous ? Personne en tous cas ; la collaboration en Jerry Bruckheimer ( Pearl Harbor, Les experts) et Disney aura porté ces fruits jusqu’au bout du monde…
En avant moussaillon !
Comme cité plus haut, l’histoire mélange allégrement le scénario du coffre maudit et du 3ème épisode. La première partie du jeu nous envoie à la recherche du coffre de Davy Jones et de son cœur perdu ; afin de lever la malédiction qui plane sur Jack Sparrow. La seconde partie arrive pile poil au moment ou le terrifiant Kraken avale le Black Pearl et notre cher capitaine déjanté. La suite des opérations est de retrouver la confrérie des pirates et ces prestigieux représentant comme Sao Feng (Chow Yun Fat), afin de libérer la déesse Calypso de son enveloppe charnelle. La compagnie anglaise des indes orientales contrôle désormais les 7 mers. Lord Cutler Beckett avec l’aide du terrifiant Hollandais volant et de son équipage maudit, écume les eaux pour anéantir toutes traces de l’âge d’or de la flibusterie en massacrant femmes, enfants et en sabordant sans pitié les navires de ceux-ci. Cependant pour que les corsaires restant puissent accomplir le rituel de libération de la divinité, ils leurs faudra partir à la recherche de Jack dans l’au-delà, dans l’entre de Davy Jones.
De bâbord à tribord nous écumons l’océan.
L’aventure est un mixage d’action/plates-formes/duels. Les ¾ du temps vous allez le passer à explorer les différentes régions des Caraïbes à l’aide de votre compas spécial qui vous indique ce que vous désirez le plus au monde, tout en vous frittant aux bandes de truand, qui vont vous sautez dessus à tout bout de champ. De Tortuga à Port Royal, les environnements et les graphismes sont superbement rendus avec des textures aux petits oignons et des effets d’ombres et de lumière impressionnants. Les effets d’humidité sont rendus avec classe. Il faut voir dans le premier niveau de la prison, l’eau qui ruisselle le long des falaises. Impressionnant, on jurerait que cette dernière est véritable ! Armé de votre seul sabre de forban et de vos poings comme moyen de défense de base, les enchaînements de coups et d’attaques s’effectuent de manière à être sobres et efficaces. Les techniques pour la plupart s’effectuent simplement à l’aide de la touche X de la manette. Si par tout hasard, vous avez votre jauge d’énergie d’attaque remplie, vous avez alors la possibilité d’exécuter une feinte qui neutralisera les plus costaux de vos adversaires en un seul coup. Un pirate sans pistolet à poudre ne serait pas un vrai malfrat ; vous avez également l’occasion de prendre jusqu’à 3 pistolets maximum sur vous. Cette arme et plutôt efficace pour faire sauter des barils de poudre à distance…Vous avez comme arme de destruction massive le choix d’invoquer la puissance enfermée dans la tête réduite de la défunte mère de Jack (cette dernière sert pour l’ouverture des secrets des coffres verts dissimulés dans tout le jeu). Et pour que votre bonheur de joueur soit comblé, vous avez accès à des armes plus conventionnelles comme des armes de jet : couteaux, grenades explosives, taisons de bouteille et barre de fer.
Ca va sabrer.
Ce qui fait la particularité du soft et que par moment vous allez devoir passer d’un protagoniste à l’autre lors de phases de bataille. Si par malheur l’un de vos acolytes vient à décéder, vous êtes bon pour recommencer votre mission au dernier check point enregistré. Le plus frustrant vient de vos compagnons eux même qui ont la fâcheuse tendance à ce laisser massacrer sans broncher. Ce qui vous oblige, et là cela peut devenir ennuyeux, à switcher jusqu’à trois personnages en même temps à tour de rôle pour ne pas trépasser comme un âne sous les feux de l’adversité. Chargez le tout avec des énigmes anecdotiques basées sur le timing et vous obtenez un concentré de difficulté chaotique pour les nerfs. L’une des originalités du produit est le passage du jeu classique à un système de combat proche de l’escrime. Basé sur trois niveaux de parades ; Haut, milieu et Bas, vous allez devoir exécuter des chorégraphies dignes d’Errol Flynn dans « Capitaine Blood ». Esquiver et attaquer au début de la prise en mains sont laborieux, mais une fois le système acquit, vous allez vite devenir accros. Car à chaque action réussie votre jauge de spéciale se rempli est permet de décocher une estocade dantesque. De plus, selon les situations, vous allez pouvoir vous servir du décors comme d’un argument en vous accrochant au poutre par exemple, afin d’asséner un puissant coup de pied dans la tête de votre opposant ; une idée excellente. Coté plates-formes, vous allez retrouver les grands classiques du genre : sauts, grimpe, caisses et équilibrisme. Un savant mélange qui donne un résultat étonnant. Dommage que l’intelligence artificielle soit aussi stupide qu’une huître qui attend sagement de se faire pêcher et gober, et que les caméras comme d’accoutumées sont complètement bâclées, avec des angles de vues improbables. Cela ne facilite en rien la progression qui n’est déjà pas évidentes en temps normal. La maniabilité répond sans trop de problème malgré une légère latence dérangeante au début de votre protagoniste. Les personnages bougent bien sans vraiment nous surprendre. Le plus gros problème de cette version PS3 vient de l’animation qui souffre d’une perte de « frame rates » impressionnante. Par moment le titre rame tellement que ça en devient pratiquement handicapant. On voit que les développeurs ont encore de la peine avec la programmation sur cette chère PlayStation 3.
Hissez haut !
Avec une douzaine de niveaux praticables et les tonnes de petits bonus à découvrir, plus son mode à deux joueurs, le titre de Dysney Interactive se place dans la lignée des films et permet de restituer avec quelques libertés scénaristiques l’ambiance générale de flibusterie de Pirates des Caraïbes. Nourrit par la bande-son originale des films et par un doublage français provenant directement des doubleurs officiels, les plus septiques d’entre vous trouveront leur compte dans cette adaptation qui demeure imparfaite néanmoins. Peut-être que dans une prochaine édition les choses seront mieux finalisées. Un bon jeu qui plaira avant tout au grand public et aux amateurs des prestations d’acteur de Johnny Depp, d’Orlando Bloom et des autres.
par Evil
