Peu de gens se souviennent encore de Death Jr. Premier du nom. En effet ce petit obus sorti en 2006 fut tellement retardé qu’il en a perdu sa fonction première, démontrer les capacités d’affichages de la PSP grâce à un level design et des animations d’excellente facture.
C’est alors que Konami décida de relancer la machine macabro-tragicomique en nous proposant Death Jr. II : Root of Evil. Et cette fois-ci, le fils de la mort n’est plus seul, car c’est la belle et machiavélique Pandora qui l’aidera à retrouver son père !

La première cinématique commence dans un fast-food des plus banal. Le père de Death Jr, j’ai nommé la grande faucheuse commande son menu lorsqu’une créature verte et colossale interrompt le train de vie quotidien de notre ami à la fauscille et le capture après un combat court mais intense. Mais comment les gens vont-ils mourir maintenant ? Et d’où vient cette créature verte ?

Rétablir l’ordre macabre.

Pour que son papa puisse à nouveau faire son travail en toute quiétude, le petit Death Jr. (ou DJ pour les intimes) devra parcourir des niveaux aussi tumultueux que loufoques. Mais cette fois, notre cher DJ est accompagné de la charmante et effrontée Pandora.

Au niveau du game play, il n’y a aucune différence dans les mouvements de base des deux personnages. DJ emmène toujours avec lui sa faucille fétiche tandis que Pandora dispose d’un fouet acéré. Les deux compères peuvent sauter, frapper, s’accrocher à des crochets suspendus, ralentir leurs chutes et marcher sur des poutrelles. Bien qu’une légère différence se fait sentir entre les deux, comme par exemple le fait que Pandora est plus agile sur une poutrelle, on n’y voit que du feu. On notera cependant un certain temps entre le moment où l’on appuie sur la touche d’attaque et l’attaque en elle-même. Heureusement, les attaques spéciales que l’on peut débloquer grâce aux orbes d’énergies récoltées ici et là permettront à DJ et Pandora de se différencier. De plus, ces attaques meurtrières sont accompagnées d’armes à feu monstrueusement efficaces. Fusil à pompes, lance- flamme, lance- glace; tout y est pour un artifice d’effet spéciaux.
Vous pourrez jouer en collaboration avec un ami possèdant et une PSP et le jeu, mais impossible d'amener avec vous votre compagnon pour une aventure solo.

Les graphismes sont comme à l’accoutumé très bien réalisés bien qu’un peu sombres dans l’ensemble. Les maps sont grandes et on prend un certain plaisir à se balancer d’une barre à une autre dans des terrains aussi grands ! Dommage donc de voir que les problèmes de caméras, que l’on avait pu voir dans le premier volets, ne sont que partiellement résorbés.
Les effets spéciaux fait par les mouvements d’armes ou encore les éclats des armes à feu sont également très bien réalisés et nos petites mirettes s’en régalent. Cependant, l’action endiablée due à la pléthore d’ennemis enchaîne indubitablement sur un florilège de couleurs et d’explosions qui rendent la lecture de l’action un tant soit peu difficile.

Pas facile de contenir l’ennui après quelques heures de jeu. Les niveaux sont assez intéressants et possèdent un je ne sais quoi de grandeur à la façon Alice au Pays des Merveilles en plus macabre et plus loufoque. Cependant, l’action devient assez vite répétitive car les ennemis sont beaucoup trop nombreux et assez difficiles à combattre. Certains vous atteignent à distance pendant que trois autres au minimum vous envoyent des coups au corps à corps. Difficile donc de ne pas péter les plombs.

Avec des graphismes somptueux, une jouabilité assez correcte et une ambiance burlesque, Death Jr. II : Root of Evil est un bon petit jeu de plateforme qui plaira aux jeunes et moins jeunes. Cependant, il est un tant soit peu terni par une jouabilité et une action un peu difficile à gérer. Dommage pour cette série qui avant d’être commercialisée, était promue à une sublime avenir.