Les beaux jours reviennent. Les oiseaux commencent à chanter tôt le matin au dessus de ma fenêtre et le soleil matinal me baigne d’une énergie presque féerique... Qu’il est beau le mois d’avril !
8h30 du matin, un ami m’appelle pour savoir si je sors taper le le ballon rond. « Non, désolé. Aujourd’hui je fais du Snowborad. J’ai déjà préparé ma combinaison et j’ai déjà mes boots aux pieds ! ». Le silence de mon interlocuteur en a dit long. Il me demanda après une petite dizaine de secondes de vide téléphonique si je n’étais pas tombé sur la tête. « Non, non » lui rétorquai-je. « Je vais tester SSX Blur sur Wii !» N’oublie pas ton écharpe si tu veux passer à la maison.
Ca y est, je suis prêt. Mon bonnet est bien enfoncé sur mon crâne, et mes moufles agrippent péniblement la Wiimote et le Nunchuk.
Souviens-toi l'hiver dernier.
La première constatation que l’on peut faire est en rapport avec les menus qui, comme auparavant, sont léchés et stylisés. Ce bien que SSX Blur soit le tout premier titre sur Wii, il n’en reste pas moins qu’un portage amélioré et plus stylisé de SSX3 sorti en 2003 sur PS2. On est alors loin de l’ambiance graphique farfelue du fameux SSX On Tour, ceci nous donnant donc l’impression de faire un grand bon en arrière.
Au menu, et tout comme dans SSX, le plat de résistance est bel et bien le mode carrière où il vous faudra amener l’un des cinq riders disponibles en début de jeu gagner des points de compétition en remportant des épreuves de Course, Slopestyle, Slalom, Big Air et Half-Pipe. Chaque point amassé fait grimper le rang de votre rider et débloquera petit à petit les différents pics disponibles ainsi que des tournois de plus en plus ardus. Plus vous gagnez de courses, plus votre position par rapport au classement des riders est élevé, plus vous avancez dans le jeu, sans compter les diverses récompenses sous formes de matériel que l’on vous attribuera tout au long de votre parcours qui amélioreront vos stats de tricks, carre, vitesse et air. Vous aurez également la possibilité d’affronter d’autres riders en combat singulier pour les débloquer ou obtenir de nouvelles planches. Ce qui vous permet de jouer avec sept concurrents supplémentaires pour un total de douze riders en tout et pour tout.
Foulure de poignets... Aïe.
Niveau maniabilité et Gameplay, la première chose à constater est que les riders effectuent exactement les mêmes mouvements que dans SSX 3, à une exception près. En effet votre rider a remplacé les coups de poings virils et barbares par le lancer de boule de neige qui est beaucoup plus « rigolo ». Votre rider se baissera alors en pleine course pour prendre un peu de neige dans se gants et se préparera alors à lancer son projectile droit devant lui. Bien qu’il soit assez difficile de toucher un adversaire, l’avantage est que l’on peut dorénavant les attaquer sur une distance plus grande.
Mais sinon, c’est avec une grande joie que l’on retrouve les spins (rotations sur l’axe horizontal), flips (rotation sur l’axe vertical), slides et autres übertricks.
La maniabilité, un peu déroutante au début, s’apprivoise pas à pas et demandera une zen attitude des plus développées, car on frise la crise de nerfs à chaque mouvement.
Le rider ira à gauche ou à droite en fonction de l’inclinaison du Nunchuk. Pour sauter, le joueur devra soit appuyer sur le bouton A, soit donner une impulsion au Nunchuk vers le haut. Les rotations s’effectuent en inclinant la wiimote et s’arrêtent lorsque vous appuyer sur la gâchette B. Mais ce n’est pas fini. Car vous pourrez également graber en appuyant sur la gâchette Z ET incliner le Nunchuk dans une direction, et encore combiner les sauts entre eux grâce au Manual en appuyant sur le bouton C et inclinant le nunchuk vers le haut ou vers le bas... Vous n’avez pas tout compris, ce n’est pas grave, remontez un peu les lignes de ce test, et relisez plus doucement.
Tout est une histoire de décoordination. Souvenez-vous de l’exercice que l’on a pu vous faire faire qui consistait à tapoter sa tête de la main gauche pendant que la droite caressait votre ventre en traçant des cercles. Et bien si vous n’arriviez déjà pas à faire ça, vous êtes prêt à passer le pire moment de frustration vidéo ludique de votre vie. Car les mouvements s’enchaînent très rapidement. Cependant, il n’est primordial de manier son personnage à la perfection lors des toutes premières épreuves. L’apprentissage de ces mouvements doit être par contre maîtrisé avant le premier quart du jeu sous peine de recommencer sans cesse les mêmes épreuves faute de maniement. De même si vous cherchez absolument l’or dans toutes les épreuves.
Hormis une refonte complète des menus, une révision des personnages, une nouvelle bande son entièrement tirée du fameux DJ Junkie XL arrachant tout sur son passage (EA oblige), et quelques nouvelles courses éparses, SSX Blur ne propose aucune nouveauté en ce qui concerne son contenu. Ce qui, sur ce point, ne dérangera pas les néophytes mais frustrera les fans de la série blasés de se retrouver avec un jeu qu’ils ont déjà explosé il y a quatre en arrière. Cependant, tous auront de la peine à tenir tête très longtemps à la jouabilité qui s’avère très difficile d’approche.
Un Hors-Piste en demi-teinte.
Bien que SSX Blur soit un jeu à potentiel énorme comme tous ces grands frères, il n’en est pas moins le plus difficile d’accès. Sa jouabilité demandant une patience inébranlable et son contenu sans grande nouveauté rebutera plus d’un joueur. Une faute de carre qu’il faudra très vite récupérer.
Testé sur Wii par x-trend
