Combats motorisés à la Mad Max!
Après une expérience un peu loupée sur 360, les développeurs de Pseudo Interactive lance de nouveau dans les arènes de la nouvelle console de chez Sony leurs véhicules surarmés boostés aux hormones façon gros calibre. Full Auto 2 est un titre au gameplay résolument bourrin qui est un peu une alchimie entre des Burnout, Destruction Derby, Twisted Métal et Carmaggedon. Oscillant entre courses de voitures urbaines et combats ravageurs à la Mad Max dans des arènes avec des voitures sur vitaminées en mitrailleuses et roquettes, disposées à l'avant et à l'arrière, pour exterminer dans un fracas apocalyptique vos malheureux adversaires, ce jeu est un feu d'artifice d'explosions qui finit malheureusement par très vite s'essouffler quand les déluges d'effets visuels envahissent l'écran.
Ce qui devait être une sorte de rodéo destructeur sur PS3 se termine à la manière d'un gros pétard dans l'eau.
Une ville plongée dans le chaos.
Méridian City, une grande mégapole avec ses nombreux commerces, ses quartiers huppés et financiers, sa zone industrielle florissante… Une vraie ville avec tout ce qu'il faut pour la transformer en une zone de guerre et qui va très vite connaître l'enfer à cause d'une bande de pilotes totalement dégénérés qui ont décidés de la transformer en un tas de pierre fumant. L'anéantissement va prendre la tournure d'un véritable séisme avec des pants entier d'immeubles qui volent littéralement en éclats sous la mitraille et les roquettes, des stations d'essences qui se désintègrent dans un feu d'artifice de flammes, des ponts qui s'écroulent; l'environnement urbain est en partie destructible pour transformer les courses futuristes entre véhicules surarmés en un champ de bataille post apocalyptique à grand renforts d'effets visuels.
Full Auto 2 vous donne la possibilité de détruire des éléments du décor comme des échafaudages ou des piliers qui soutiennent les constructions, de tirer dans des structures pour déclancher des explosions dans l'unique but de bloquer la meute de vos poursuivants pendant les courses. Cette stratégie de destruction massive est le cœur même du gameplay qui mise sur la possibilité de pulvériser un maximum d'éléments du décor pour entraver le bon déroulement de ces joutes et de créer ainsi un grand nombre d'éboulement sur les routes ce qui occasionnent d'énorme crash.
Ce titre ne fait décidément pas dans la dentelle.
Des bolides transformés en plate-forme de tirs.
Pour éradiquer vos adversaires dans les règles de l'art, ce jeu met à votre disposition une vingtaine de véhicules de guerre post apocalyptique, qui se débloquent pendant votre progression, qui vont des voitures de courses classiques à de gros 4x4 surmontés des pare buffles à l'américaine. Le menu de sélection sert à customiser vos engins de morts en leur plaçant de l'armement que l'on attribue ensuite à deux touches différentes. Ce jeu met à votre disposition un arsenal conséquent et varié à greffer à l'avant et à l'arrière des bolides qui mêlent grenades à fragmentation, mitrailleuses et mitrailleuses rotatives, missiles, lasers, lance-flammes, mortier, fusil à pompe et fumigène pour couvrir vos arrières. Les munitions sont illimitées et le seul problème majeur qui se pose en pleine bagarre et dû à la surchauffe de vos armes qui peuvent sous l'effet de la chaleur finir par s'enrayer. Il faut constamment garder un œil sur les jauges de températures positionnées des deux côtés du réticule de visée (une pour chaque arme embarquée) au risque de se retrouver bien démunis et dans l'impossibilité de balancer vos rafales face à la meute lâchée à vos trousses et ceci pendant quelques secondes. Un laps de temps suffisant pour vous envoyer aux royaumes des carcasses fumantes. Cet arsenal que ne renierait pas les amateurs des FPS se débloquent au fur et à mesure de votre progression dans le jeu, ce qui a pour effet de rendre les premières batailles moins explosives que celles qui se déroulent en milieu de jeu où la panoplie de destruction devient nettement plus intéressante. Pour un maximum d'efficacité pendant les combats, veillez à bien choisir votre armement entre un bon dosage offensif et défensif.
Un gameplay qui se résume en un seul mot: bourinage!
Le gameplay n'a pas subit d'évolution par rapport à la version précédente et les effets de boosts et les retours dans le temps sont de nouveau de la partie pour ce nouvel épisode et sont régis par les mêmes règles et la même barre d'énergie qui se remplit en faisant des dérapages ou autres figures de style. Parmi les nouveautés sachez que pour cet épisode les véhicules sont capables de défoncer des murs entiers sans subir la moindre égratignure et que le jeu met à disposition des Power up pendant les courses qui permettent de réparer entièrement son bolide et d'empêcher la surchauffe des armes embarquées pendant quelques secondes. Ces bonus indispensables sont disséminés dans les recoins et autres raccourcis du jeu.
Full Auto 2 s'articule autour d'un gameplay qui mise sur le bourinage outrancier sans aucune prise de tête avec votre style de conduite. Ce titre ne requiert aucun don de pilotage tant celui-ci est anecdotique vous laissant pendant toute la durée des missions le soin d'ignorer vos trajectoires pour vous concentrer uniquement sur le tir. Les missions ont souvent le même but: annihiler la racaille qui pullulent dans les niveaux à grand renfort de sulfateuses. Malheureusement le titre devient vite très difficile à cause principalement d'une IA de vos adversaires très accrocheuses et certains objectifs souvent irréalistes. Les courses sont très ardues comme celles oû vous devez abattre des lieutenants plusieurs fois d'affilées tout en éliminant la dizaine de concurrents lâchés à vos trousses sans vous faire détruire et cela en gagnant la course. Un exercice qui demande une grande persévérance et beaucoup de patience pour terminer ce genre de mission qui peuvent aussi devenir très vite énervantes. Ce constat prend toute son ampleur dans les combats d'arènes où le chacun pour soit vire au grand n'importe quoi avec des adversaires régit par l'IA qui n'ont qu'un seul but: vous achevez vite fait. Ceux-ci se mettent à plusieurs pour vous coincer dans les murs avant de vous achever telle une meute de loup affamée. L'IA des ennemis soufflent le chaud et le froid avec d'un côté des adversaires faisant leur course en récupérant les bonus en bon petit soldat et d'autres qui se coincent dans les murs ou des éléments du décor dans des postures assez affligeantes.
Le titre reprend les bases du premier volet en proposant des combats dans des immenses arènes assez ouvertes qui ressemblent à des secteurs des quartiers de la ville. Le mode solo à travers la ville comprend des courses avec des objectifs principaux à réaliser pour débloquer les suivantes et des objectifs secondaires qui vous permettent d'accéder à de nouvelles armes.
Débauche d'effets visuels et chute de frame rate.
La modélisation des véhicules est correcte avec des dégâts visibles sur les carrosseries comme les griffures des impacts de balles et des éléments de carrosseries qui peuvent se détacher. Les environnements sont en partie destructibles avec la possibilité de faire tomber des pans entiers de structure des décors, les cabines téléphoniques, les poteaux électriques qui transforment la piste en champ de bataille. Les environnements sont variés mais les textures sont peu détaillées. Les effets visuels sont bons mais ce déluge de feu et de métal occasionnent de fréquentes chutes de frame rate. Le titre finit même par ramer de manière assez lamentable, un comble pour une console nouvelle génération! La jouabilité parait simple au début mais vire rapidement à la prise de tête à cause principalement des objectifs de missions surréalistes et l'absence de look pour la visée. La bande sonore décoiffe avec une bonne retranscription des explosions et des sifflements des balles le tout sous les riffs ravageurs de groupes de métal comme Megadeth, Wolfmother et Sum 41.
Une conclusion mitigée.
Full Auto 2 Battlelines n'apporte pas grand-chose pour sa sortie sur PS3. Un mode solo défoulant mais très vite répétitif, peu de réelles nouveautés et surtout un gameplay bancal et mal géré qui occasionne de nombreuses chutes de frame rate. Le mode multi sauve le titre d'un total naufrage avec des parties en écran splitté et des combats jusqu'à huit sur le serveur de Game Spy.
Testé sur PlayStation 3 par Snake
