Bandai/Namco récidive dans une nouvelle aventure des chevaliers du zodiaque pour le plus grand plaisir des fans de Masami Kurumada. Cette fois-ci les scénaristes du jeu on sélectionné la partie la plus méconnue pour nous occidentaux du célèbre manga. Il s’agit du fameux chapitre « Hadès », enfin pour abréger les tourments de chacun, seulement les ¾ de l’histoire, car malheureusement, et c’était trop beau pour être vrai, l’aventure s’achève juste avant l’Elysée.

Rendez-vous en enfer

Sur la pochette du jeu l’éditeur ne nous annonçait pas loin de 49 personnages jouables une fois débloqués dans les différents modes de jeu présents. Mais voilà, chose est de constater que le studios de développement en l’occurrence Dimps, n’est pas vraiment inspiré pour nous offrir des personnages originaux qui ne sont pas des copie les uns des autres. Explication : pour résumer on ne retrouve pas loin de 3 versions des chevaliers de bronze et 2 versions de chaque chevalier d’or, autant dire que sa sent le clonage intempestif et la facilité à plein nez. Le pire s’est que le chapitre sélectionné pour l’aventure et bien la partie d’Hadès et que seulement 3 spectres sont présent : les trois titans. On est mort de rire quand on sait que les spectres sont au total de 108 et que les plus en vu dans l’histoire ne sont même pas présents et jouables dans le jeu. On frise la crise diplomatique entre les fans et l’éditeur.
Dans le mode « Hadès » qui compose l’essentiel de l’aventure, les péripéties de nos chevaliers sont contées sous formes de cinématique composés à l’aide du moteur physique 3D du soft, les séquences où nos chevaliers affrontes véritablement les spectres sont remplacées par des magnifiques artsworks fournis par la Toei Animation. De quoi nous frustrer de ne pas pouvoir affronter ces derniers. Par contre la narration respecte à la lettre l’histoire originale du manga. Il faudra sûrement attendre un troisième épisode du jeu pour enfin avoir la gamme complète des chevaliers.

La voie du huitième sens

Le système de combat par contre a été complètement retravaillé par rapport au premier opus qui ne brillait pas par sa vitesse et ces enchaînements bâclés. Cette fois les combats gagnent en crédibilité au niveau des combinaisons de coups qui se laissent placer plus aisément. L’ajout d’une attaque à la Dragon Ball Z Budokaï, permet de lancer son adversaire en l’air et de lui faire déguster plusieurs coups aléatoirement en fonction du timing des touches visibles à l’écran. Mais le changement est surtout plus radical sur les attaques spéciales finales des protagonistes qui se traduisent par trois étapes en concentrant l’énergie à l’aide de la touche L1 et par le chiffre de 1 à 4 qui se situe sur la barre de pouvoir affichée en bas de l’écran. En gardant la touche enfoncée et en la combinant avec « carré », « croix », « rond » ou triangle pour le « jonglage » permettent de déclencher des scénettes, reproduisant fidèlement les attaques du dessin animé.  Ces techniques peuvent bien sûr être repoussée par l’adversaire et se retourner contre nous. Un autre pouvoir permet en chargeant totalement son « cosmos » de lancer l’explosion de son septième sens, qui permet de balancer des coups 50% plus puissants que la normal et de produire des finales indéfiniment temps qu’il reste de l’énergie dans votre jauge. Le reproche que l’on peut faire au niveau des attaques c’est surtout que les manipulations de base sont toujours les mêmes pour tous les personnages. Légers surtout qu’il y a de la matière a développé là dessus. 

Raté de peu

Techniquement le titre est bien supérieur à son prédécesseur, mais les graphismes restent ma fois bien en dessous de ce qu’une PlayStation 2 peut faire. L’aliasing et les trop nombreux ralentissements viennent encore un peu plus gâcher le tableau. Nos chevaliers son facilement reconnaissables du premier coup d’œil, et leurs assauts sont convaincants visuellement.  La maniabilité est par contre est assez douteuse et certaines manipulations à exécuter son difficile à sortir. Saint Seiya The Hades manque cruellement d’attention de la part des développeurs. Pourquoi ne pas avoir concocté directement un titre complet avec l’intégrale de l’histoire et mettre un minimum de spectre ! Il est scandaleux de se retrouver au final avec des photocopies répétées des protagonistes du premier opus sans vraiment nous en donner pour notre argent. Ce n’est pas encore demain que les chevaliers du zodiaque auront droit à un jeu digne de leurs rangs. Un nouveau gadin de la part de Dimps et de Bandai/Namco.

Testé sur PlayStation 2 par Evil