Tout le monde a au moins une fois dans sa carrière de joueur touché à Gran Theft Auto. Depuis le succès phénoménale de la série, les copies produites par d’autres studios de développement déboulent les une derrières les autres. L’originalité de ces productions ose rarement dépasser les bases de leur modèle, presque des copier/coller quasi parfait du titre de Rockstar Game. Mais aujourd’hui grâce à Eidos et aux suédois d’Avalanche, nous allons enfin pouvoir goûter aux joies de la révolution, dans tous les sens du terme.
Viva revolución
Vous incarnez un« gringo » du nom de Rico Rodriguez, ce dernier travail pour une agence américaine qui cherche à renverser le pouvoir d’une île tropicale pour en éliminer son gouvernement. Notre ami est une sorte de super James Bond à mis chemin entre Antonio Banderas dans Desperado et Tom Cruise dans Mission Impossible. Il est d’ailleurs capable d’exécuter des prouesses techniques qui renvoient nos deux lascars dans les bacs à sable. Entre conduire des motos, des hélicoptères, des bateaux et des véhicules à moteur en tous genres, Rico peut en plus faire de la chute libre en se jetant dans le vide depuis un engin volant, tout en se mettant en scène dans des situations totalement surréalistes à donner des sueurs froides à n’importe quel cascadeur professionnel. Bien entendu vous avez possibilité si vous le désirez d’utiliser librement votre parachute si le cœur vous en dit à tout moment, vous pouvez même le ranger dans votre petit sac en plein vol. Le plus drôle c’est que vous pouvez faire appel à votre grappin qui vous permet de vous accrochez à n’importe quels véhicules du jeu. Vous pouvez donc vous jetez d’un avion pour vous accrochez ensuite en pleine chute à un hélicoptère ou à une voiture qui passe par là. De quoi s’amuser entres les différentes missions.
Un guide touristique
Votre but dans cette aventure peu commune consiste à prendre le contrôle de l’île province par province en vous octroyant les fleurs de la guérilla locale, qui vise les mêmes objectifs que vous. Plus vous libérerez de villages est plus votre pouvoir devient important, ce qui au final vous permet de préparer l’invasion de la capitale à l’aide d’une armée de « guérilleros » digne de se nom, sinon vous pouvez toujours essayer de prendre possession du terrain avec votre moto et un 9 mm, mais là autant dire que vous n’avez aucune chance. Sachez tout de même que la superficie à explorer représente pas moins de 1024 Km2, autant dire que pour traverser en temps réel la carte en ligne droite, il vous faut à pied pas moins de 6 heures et pas moins de 15 minutes en avion. De quoi profiter du paysage qui au passage alterne le jour et la nuit. Vous pouvez également traverser les différents secteurs de la carte à la nage si vous en avez le courage.
La cause juste ?
Techniquement l’édition PlayStation 2 se voit, bien entendu, à des années lumières des versions PC et XBOX 360 qui sont quand à elles somptueuses. Les graphismes pour coller au support sont grossiers et ne présentent riens d’exceptionnels. L’ensemble fait office de nature morte, ou les arbres, les cailloux et les herbes sont les seuls objets visibles à perte de vue. Heureusement que les lieux d’habitation sont un peu plus vivants avec les villageois. Mais tous cela reste léger dans son ensemble. C’est vide et ce n’est pas avec une circulation routière minime que les paysages s’embellissent. Notez que de temps en temps une mouette passe par-ci par-là, histoire de meubler ce néant visuel. Le sacrifice c’est fait aussi au détriment de l’animation qui est ici réduite au strict minimum. Heureusement que les cinématiques et la bande-son rattrapent le reste. Ne comptez pas non plus sur l'intelligence artificiel de vos ennemis, qui vous fonce dessus en vidant 10 tonnes de cartouches, sans vraiment vous touchez.
Vagabonder sous les tropiques
Résolument orienté action, le titre enchaîne les fusillades et les balades en véhicule sans vraiment surprendre. Comme dans GTA, les force de l’ordre viennent régler les problèmes lorsque votre cota de recherche atteint les hautes sphères et cela par tous les moyens possibles. De quoi s’amuser à arroser généreusement tout ce petit monde pour les remettre à l’ordre. Dans l’ensemble la prise de contrôle des « pueblos » se fait assez aisément du moment que votre armement le permet. Mais les objectifs deviennent vites répétitifs et le jeu devient ennuyeux sur la durée. Just Cause loin d’être original propose quand même son lot de fun et d’exploration sous le soleil. Un bon titre qui se laisse jouer, du moment que vous ne prêtez aucune attention au réalisme. Une révolution manquée de peu qui tourne vite au superficiel caramba !
par Evil