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Assassin's Creed Unity
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  Note générale
GamesUP.ch
7.5/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
PlayStation 4
Sur PlayStation 4 - Xbox one

Les

+

> Le Paris du la fin du XIXe siècle, merveilleusement modélisé
> Un bac à sable gigantesque et grisant
> L’infiltration mise à l’honneur
> Durée de vie phénoménale
> Un mode multi entièrement intégré
> Sacrée ambiance sonore
> Croiser des têtes connues, en voir tomber d’autres
> Une foule d’améliorations (équipement, compétences)
 

Les

> Un passage à la next-gen douloureux
> Trop de ralentissements
> Pas de véritable cycle jour-nuit
> Un système de combat beaucoup trop simpliste
> Des chargements trop longs
> Un scénario en pilote automatique
> Arno, presque jamais acteur de la Révolution

Après un détour par les États-Unis, Assassin’s Creed revient en Europe. Et pas n’importe où en Europe : à Paris, à l’époque de la Révolution française ! Pour sa première exclusivité sur next-gen (et PC), la franchise semble bien décidée à révolutionner (pardon) quelques facettes de son gameplay. Si tout n’est pas parfait, le résultat n’est quand même pas aussi catastrophique que le prétendent certains. Alors aiguisez votre guillotine et apprêtez-vous à parcourir l’un de plus beaux espaces de jeu que l’on ne vous a jamais offert.

Testé sur PlayStation 4 par Sigurd

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> Graphisme 8/10    

Bon Dieu qu’il est beau de voir le Paris de la fin du XIXème siècle aussi bien modélisé. On reconnaît instantanément les monuments, les quartiers, les rues même ! N’importe quel joueur passera des heures à simplement déambuler dans les ruelles et sur les toits de ce Paris d’avant les grands boulevards hausmanniens. Et si vous connaissez déjà un peu la ville pour y avoir été, votre plaisir sera décuplé. La densité et la diversité de la foule impressionne également. L’atmosphère d’une ville bouillonnante et toujours proche de la rupture est terriblement immersive. Soulignons encore la beauté des intérieurs, très nombreux, qui bénéficient aussi d’un soin tout particulier. Mobilier, éclairages, jeux de lumières derrière les vitreaux ; tout est splendide. La simple vue de l’intérieur de la Saint-Chapelle est éblouissante.

Il ne manque que quelques petits détails pour que la copie soit parfaite. On regrette par exemple l’absence d’un véritable cycle jour-nuit qui accentuerait encore l’immersion. Lorsque vous vous promenez librement, il fait toujours jour. Seules quelques missions et quêtes annexes vous permettront de découvrir la ville à d’autres moments de la journée. Dans le même ordre d’idée, des phénomènes météorologiques plus fréquents auraient été appréciables parce qu’en l’état, Paris bénéfice d’un taux d’ensoleillement qui frise les 100%.

La modélisation de certains personnages, lors de cinématiques notamment, laisse aussi à désirer et manque de réalisme même si nous n’avons pas pu constater les bugs hideux qui ont fait le tour de la toile depuis la sortie du jeu. Et si le tout paraît effectivement bluffant lorsqu’on arpente les quartiers à toute vitesse, on remarque vite, lorsqu’on s’attarde à un endroit, quelques petites approximations. Des textures moins précises, un clipping qui pique les yeux… Des petits détails malheureusement indignes d’un jeu développé exclusivement pour next-gen !

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> Violence 9/10    

Comme dit le dicton : on ne fait pas d’omlette sans casser des œufs. Donc vous pensez bien qu’une révolution ne se fait pas sans quelques effusions de sang. Dans la plus pure tradition de la série, la violence des combats est bien présente et chaque assassinat vaut ses quelques gerbes de sang. Mais il faut dire que la Révolution française est certainement le contexte le plus violent proposé par un Assassin’s Creed. La violence est donc omniprésente. Des agressions à chaque coin de rue, des guillotines en veux-tu en voilà ! Car que serait la Révolution française sans ses fameuses guillotines ? Décapitations, démembrements et autres joyeusetés sont donc monnaie courrante dans Assassin’s Creed Unity.

Outre cette violence graphique, les personnages n’hésitent pas à jurer. Si l’on tend l’oreille au détour de certaines rues, on entendra même quelques chansons paillardes entonnées en chœur. De quoi ragaillardir les plus frustres d’entre vous, mais surtout de quoi choquer les âmes les plus sensibles !

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> Jouabilité 6/10    

Si l’aspect visuel d’un Assassin’s Creed joue toujours un rôle important dans la réussite du titre, la jouabilité représente l’autre gros morceau. Qu’en est-il alors de la prise en main de ce nouvel épisode ?

Il faut reconnaître à Ubisoft la volonté d’amener un peu de nouveauté dans la franchise (pour un titre qui nous plonge en plein Révolution, c’était la moindre). Ainsi, si nous retrouvons tous les aspects qui ont fait le succès de la série, nous découvrons également quelques nouveautés. Les courses libres dans la ville sont légèrement améliorées, plus fluides et agréables. Les développeurs ont eu la bonne idée de proposer deux types de courses. Une « normale » pour laquelle il vous suffit de maintenir R2 pour courir à plat et une « verticale » si vous maintenez également un bouton pour monter ou un bouton pour descendre. Ce système vous évitera de grimper sur n’importe quel objet si vous souhaitez rester sur le plancher des vaches. Toutefois, si ces sessions d’escalades de maisons et monuments sont toujours autant grisantes, on regrette que les développeurs n’aient pas encore pris le risque d’y ajouter une petite dose de difficulté. Effectivement, en l’état, il suffit de maintenir deux touches pressées, de pousser le joystick en avant et Arno fait des miracles sans jamais (ou presque) que le joueur n’ait à faire preuve de dextérité.

La plus grande innovation est certainement à mettre sur le compte de l’infiltration, enfin valorisée par les développeurs. De nombreuses missions sont réalisables en mode discrétion, il s’agira alors de ne jamais se faire repérer. Afin de mener à bien ces missions, le personnage peut se mettre à couvert et se déplacer silencieusement quand vous le souhaitez. De quoi passer quelques minutes à explorer les scènes de vos assassinats, planifier une véritable stratégie (en en profitant pour ouvrir des portes, faire copain copain avec des mendiants et autres PNJ qui vous viendront en aide...) . Ce virage pris par la franchise est véritablement réjouissant et enrichit considérablement le gameplay. Par contre, il manque encore quelques petites subtilités pour vraiment pouvoir jouer la carte de l’infiltration. Par exemple, il est toujours impossible de déplacer les cadavres. Ce qui rend vos infiltrations peu crédibles puisque quand un garde passe à côté d’un de ses collègues que vous venez de tuer et qui gît dans une mare de sang... il ne bronche pas.

Afin de renforcer cet aspect infiltration, les développeurs ont mis au point quelques autres nouveautés. Ainsi, lorsque vous tentez d’échapper à un garde, un « fantôme » de votre personnage apparaîtra au dernier endroit où vous avez été aperçu. Grandement utile pour passer entre les mailles du filet. Et côté armement, vous êtes dès le départ équipé de vos lames d’assassin, d’une épée et d’un pistolet. Vous pourrez ensuite débloquer des armes longues et des armes lourdes (plus efficaces contre les gardes baraqués) une lame fantôme (que vous pouvez tirer sur vos adversaires à moyenne portée) ainsi que des fusils.

Et puisque nous parlons des armes, il est l’heure d’évoquer les combats. Et c’est là qu’on déchante un peu. En effet, si l’infiltration est autant mise en avant dans Unity, c’est aussi parce que les combats ont gagné en difficulté. Très rapidement, vous vous retrouvez acculé par vos adversaires. Mais s’il ne s’agissait que de difficulté accrue, nous serions aux anges. Malheureusement, les combats manquent cruellement d’originalité et de variété. À moins de débloquer une compétence pour devenir spécialiste en épée, arme longue ou arme lourde, vous n’aurez qu’une seule sorte de coup à disposition (si l’on excepte la charge, pas franchement utile). Ajoutez à ça un système de parade et... et puis c’est tout. De fait, les combats se résument à taper et à parader et font franchement pâle figure devant le système proposé dans les récents Batman Arkham...

Et puisque nous sommes sur un sujet qui fâche, évoquons également les terribles ralentissements que subit le jeu dès que vous pénétrez dans une zone très fréquentée. Certains passages sont pratiquement injouables. Pour une première exclusivité sur next-gen, Assassin’s Creed déçoit vraiment sur ce point. D’autant plus que les temps de chargement dans les menus sont également considérables.

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> Bande-son 8/10    
Pour une fois qu’un doublage français fait sens, on ne va pas bouder notre plaisir ! D’autant plus que celui-ci est globalement réussi. Si l’on excepte la petite frayeur au début du jeu (des enfants terriblement mal doublés), les voix sont toutes crédibles et collent plutôt bien aux personnages. Mais ce qu’on apprécie tout particulièrement, c’est l’ambiance de foule. Lorsque des centaines de révolutionnaires sont groupés et entonnent la Marseillaise, on vous assure que ça colle des frissons !
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> Durée de vie 8/10    
Colossale ! Voilà, c’est dit. Assassin’s Creed Unity aura de quoi vous scotcher à votre manette pendant des très nombreuses soirées. Les 12 séquences qui composent l’histoire principale vous occupreront déjà facilement pendant au moins 12 heures. Ajoutez à ça des tonnes de quêtes annexes, des énigmes, des objets à trouver, des dizaines de pièces d’équipement à débloquer, un mode multi tout sauf anectodique et vous obtenez un titre extrêmement généreux.
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> Scénario 5/10    

Pour son cinquième authentique épisode, Assassin’s Creed nous plonge donc au beau milieu de la Révolution française, du moins après une introduction à laquelle nous n’avons toujours rien compris. Vous y incarnez donc Arno Victor Dorian, un franco-autrichien qui n’est pas sans rappeler un certain Ezio. Pour une raison que nous ne dévoilerons pas, Arno va chercher à se venger et va ainsi croiser la route de la confrérie. Si la narration est fidèle aux deux épisodes précédents, on s’étonne toutefois de voir le contexte historique rester autant en retrait. Là où Connor prenait part à l’Histoire (avec un grand H) dans Assassin’s Creed III, Arno n’est jamais vraiment impliqué dans la Révolution... On ne s’explique vraiment pas pourquoi Ubisoft n’a pas souhaité nous faire jouer un rôle plus important dans cet événement historique qui avait tout pour rendre cette histoire trépidante. Attendez-vous donc à suivre de loin la Révolution, apposée comme une toile de fond derrière vos missions. Vraiment dommage. Bien entendu, vous allez croiser des têtes connues par dizaines (ce qui est toujours très plaisant), assister à quelques épisodes incontournables de l’Histoire, mais... vous n’en serez pratiquement jamais acteur.

Comme d’habitude dans la franchise, la dimension metagame est présente même si très rapidement balayée, fort heureusement. Reste quelques séquences très anecdotiques dans un Paris d’une autre époque (qu’on ne révélera pas) pas désagréables visuellement mais franchement prétextes.

Voilà donc le point où, sans surprise, Unity déçoit le plus. Si Assassin’s Creed III avait su nous faire vibrer au rythme de l’histoire des États-Unis, ici, Ubisoft passe un peu à côté de son sujet. Si seulement le traitement scénaristique de la Révolution avait pu bénéficier d’autant de soin que son traitement visuel...

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> Note finale 7.5/10    
Imparfait, Assassin’s Creed Unity l’est indéniablement. La faute à une réalisation calamiteuse. Toutefois, on vous avouera qu’aucun ralentissement ou temps de chargement excessif n’a suffit à gâcher notre plaisir. Parcourir le Paris de la Révolution est une expérience en soit. On apprécie également de voir Ubisoft oser quelques nouveautés telles que l’infiltration ou encore le mode multijoueurs très bien pensé. Outre sa beauté visuelle et son terrain de jeu dément, Unity nous offre également un contenu gargantuesque. Des tonnes de missions annexes et des centaines d’améliorations possibles rendent l’expérience terriblement riche. Si le scénario avait été à la hauteur et avait su nous faire vibrer et si ces quelques problèmes techniques avaient été gommés à temps, nous aurions eu droit au meilleur opus de la franchise, sans hésitation.
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Action / Aventure
Age: dès 18 ans
Nombre de joueurs: 1 à 4
Online: Oui
Date de sortie: 13.11.2014
Editeur: Ubisoft
Site officiel: http://https://www.ubisoft.com/en-GB/game/assassins-creed-unity/
Développeur: Ubisoft Montreal
> PAROLE DU RÉDACTEUR
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