|
|
Note générale
GamesUP.ch |
|
8.5/10 |
|
|
|
Note générale
lecteurs |
|
Non noté |
|
|
|
Testé sur |
|
|
|
PlayStation 4 |
|
|
|
|
Sur Ordinateur - PlayStation 3 - PlayStation 4 - Wii U - Xbox 360 - Xbox one |
|
|
|
|
|
LAISSER UN COMMENTAIRE |
|
COMMENTAIRES |
|
Difficile d’oublier la vidéo de lancement qu’Ubisoft nous a présentée à l’E3 2012. D’un réalisme stupéfiant, elle portait en elle toutes les promesses d’une petite révolution graphique. A l’arrivée, en ce qui concerne la mouture PS4, le rendu visuel s’avère tout à fait honorable mais moins abouti que ce à quoi nous étions en droit de s’attendre.
La ville de Chicago est très fidèlement retranscrite, les détails sont légions et une attention toute particulière a été apportée aux effets météo. L’eau a rarement été aussi belle dans un jeu vidéo, le vent dans les arbres surprend par son réalisme et le clou du spectacle est l’orage, ses éclairs au loin et la modélisation de milliers de petites gouttes d’eau sur votre voiture ou sur la chaussée. Les textures sont très agréables à l’œil, les effets de soleil renversants, particulièrement à la sortie des tunnels ou un léger aveuglement apporte une touche de réalisme supplémentaire. La distance d’affichage est également correcte, les immeubles se voyant de très loin. Difficile également de cacher son euphorie de gamer en se baladant simplement dans la ville et en constatant que chaque habitant vaque à ses occupations, que des accidents ont lieu, que les passants ont des discussions réalistes sur la pluie et le beau temps (ou leur dernier plan d’un soir, ou l’enterrement d’un proche, etc.). On se retrouve réellement tel un anonyme parmi la foule, et la sensation de réalisme qui en résulte est tout à fait jouissive. A noter également que chaque destruction dans le décor ou marque de pneu sur le bitume reste bien visible, même si vous mourez entre temps, les conséquences de votre passage seront toujours présentes.
Le problème vient des personnages. Certes, les textures sont très réussies, comme la peau des différents protagonistes (on voit les pores, les différentes rides, les poils de barbes, etc.). Mais ils souffrent malheureusement d’une animation un peu approximative par moments qui donne l’impression d’être face à un jeu PS3. Les yeux d’Aidan ou les cheveux de sa sœur Nikki sont plutôt ratés, ce qui semble difficilement pardonnable vu le temps de développement alloué au soft, son report tardif et les promesses de la vidéo de l’E3 2012. Peut-être que le jeu est handicapé par son portage old-gen, mais il est bien dommage d’avoir à constater ce genre de petits détails frustrants après tant d’attente. Mais globalement, Watch Dogs est une réussite graphique. |
> notez cette section |
|
Même si Watch Dogs ne se situe pas au niveau d’un GTA niveau violence, le nouveau hit d’Ubisoft propose son lot de situations glauques. Que ce soit lors d’une vente aux enchères de prostituées ou lorsque votre acolyte Jordi vous présente des restes de cadavre dans un camion à glace, le jeu n’est clairement pas fait pour les plus jeunes.
Mais Watch Dogs propose un nouvel élément bien vicieux ; la possibilité d’espionner la vie privée de tout le monde. Ne soyez donc pas surpris de découvrir un couple en plein coït ou un homme sifflant tout en découpant une main. Ces petites vidéos sont certes floutées, mais elles restent particulièrement suggestives, ce qui est peut-être même pire. Le jeu abolit donc toute notion d’intimité et de limites. Plus de barrières, et il est évidemment possible de shooter les passants en conduisant. Mais le rendu graphique de ces collisions est assez troublant, puisque les corps volent sur les côtés du véhicule sans la moindre gerbe de sang. Le jeu vous avertit à ce moment-là que vous avez « blessé » un passant, alors qu’il est évidemment mort. Cela donne l’impression de shooter des mannequins sans vie, ce qui est peu réaliste, pas choquant et donne l’impression qu’au final, ce n’est pas grave.
Plus globalement, au fur et à mesure de votre avancée, vous constaterez vite que la plupart des gens sont névrosés, dépressifs, fous, alcooliques, drogués, etc. Un peu comme dans la vie de tous les jours en somme, mais ce genre d’ambiance glauque à souhait aura probablement un impact non négligeable sur les joueurs les plus sensibles. |
> notez cette section |
|
La révolution promise par Ubisoft tournait surtout autour du concept de hacking omniprésent dans le gameplay du jeu. Tout est hyper-connecté, tout est donc « hackable ». Vous évoluez dans l’Open World Chicago, et tout, absolument tout ce qui est informatisé vous est accessible.
Passons directement au seul point négatif du gameplay mais qui est malheureusement indissociable de votre avancée dans le jeu : la conduite en voiture. Vous pourrez soit commander des voitures par l’intermédiaire de votre associé Jordi via votre smartphone (la liste de voitures disponibles s’agrandit au fur et à mesure que vous découvrez de nouveaux modèles qu’il vous faut acheter par la suite), soit en dérober dans la rue. Attention cependant, si vous volez la voiture de quelqu’un qui conduit, cette personne n’hésitera pas à avertir la police que vous devrez semer cinq minutes plus tard. Il est bien sûr possible d’écraser le conducteur en question ou d’utiliser un brouilleur, un des nombreux objets très pratiques que possède Aidan qui permet donc d’interférer dans les communications. Une fois dans la voiture, c’est là que le bât blesse. La conduite des véhicules est parfois incohérente, vous filez à une vitesse folle au milieu des autres voitures, vous vous crasher sur un mur, et rien de spécial ne se produit. Par contre, la voiture se retrouve parfois sur le toit sans qu’aucune collision assez forte n’ait pu le justifier.
Premier gros point positif, le nombre de missions et la variété d’actions proposées à Aidan Pierce est ahurissant. Certaines missions demanderont du joueur une discrétion totale pour éviter de mourir bêtement. Vous pourrez donc infiltrer un système de défense et passant d’une caméra à l’autre (certaines d’entre elles sont portées par les gardes et soldats) jusqu’au système à pirater. Si vous devez rentrer dans une zone infestée d’ennemis, Aidan possède un immense panel d’actions pour déstabiliser ses adversaires. Première chose importante : il est possible de scanner tous les ennemis ou passants pour trouver leur faiblesse. Possibilité donc de pirater le smartphone d’un garde pour lui envoyer un sms troublant qui détournera son attention et vous permettra donc de passer discrètement. Certains gardes possèdent des explosifs sur eux, les activer à distance est une autre option pour attirer l’attention de tous les gardes de la zone. Une fois dans le système à pirater, un petit jeu vous demandant de relier divers points permet de varier les plaisirs, d’autant plus que celui-ci est parfois limité dans le temps. Vous avez également accès à une grande variété d’armes, du pistolet silencieux au fusil sniper en passant par le lance-grenades, particulièrement pratique lorsqu’un ou plusieurs hélicoptères sont à vos trousses. Aidan a également quelques talents de chimiste, puisqu’à la manière d’un « The Last of Us », il est possible de récolter plusieurs éléments inflammables et autres outils pour créer des grenades par exemple.
Au niveau des quêtes annexes, Watch Dogs propose énormément de choix. Votre progression dans ces différentes quêtes peut être consultée via votre smartphone, le pourcentage de votre avancée permet de savoir où vous en êtes. Les principales quêtes annexes sont les suivantes : contrats de fixeur, escortes criminelles, crimes détectés et planques de gang. Les contrats de fixeur sont souvent des missions de livraison faisant appel à vos talents de conducteur. Plus jouissives, les escortes criminelles demandent d’intercepter un convoi avant que celui-ci n’atteigne sa destination, de tuer la cible présente dans le convoi ou juste de la mettre hors d’état de nuire, ce qui s’avère plus difficile si vous êtes du genre bourrin. Il est également possible de disposer des camions au travers de la route pour former un barrage qui entraînera une fusillade digne du film « Heat ». Les crimes détectés sont plus anecdotiques et demandent de se rendre dans une zone donnée et de surprendre un criminel en train de commettre son méfait. Les planques de gang sont plus tactiques et font écho aux mêmes mécaniques de jeu présentes dans le scénario principal. Il s’agit de se rendre dans une zone infestée d’ennemis et de mettre K.O. leur chef, soit en infiltrant discrètement le réseau de surveillance informatique en faisant appel à vos capacités de hacker, soit en y allant comme un bourrin et en dégommant tout le monde, ce qui s’avère plus risqué et vous laissera peu de chances de survie. Ces quêtes annexes ne sont pas disponibles d’office, il vous faudra pirater les smartphones des passants et écouter leurs conversations pour dénicher ces futurs crimes. C’est également en piratant le compte bancaire des passants que vous pourrez retirer de l’argent aux distributeurs disséminés dans la ville, ce qui permet d’acheter de nouveaux modèles de voitures, de nouvelles combinaisons pour Aidan (nous vous conseillons gangster années 20, particulièrement classe !), des armes chez l’armurier, des éléments chimiques, etc.
Toutes ces quêtes couplées à votre avancée dans le scénario aboutissent à une accumulation de l’expérience via des points. Ces points permettent de débloquer de nouvelles compétences dans l’arbre de progression. Une évolution qui se rapproche de celle d’un système de RPG classique, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Au niveau des compétences proposées, certaines s’avèrent carrément indispensables. Vous pourrez mettre hors service les hélicoptères durant 15 puis 30 secondes, lever les herses sur la route pour stopper vos poursuivants, provoquer des carambolages en pressant la touche carré au bon moment. Mais le must est sans doute le blackout qui permet d’éteindre tous les appareils électroniques d’une zone pour pouvoir fuir sereinement, les ennemis étant déboussolés. L’IA de vos assaillants est quant à elle plutôt bien gérée, puisqu’il faudra absolument que vous soyez dans leur champ de vision pour qu’ils agissent et vous attaquent. Soyez vigilants lorsque vous verrez un point d’exclamation rouge à l’écran et une jauge qui se remplit, cela signifie qu’un ennemi vous a repéré.
Une centaine de spots sont à découvrir dans Chicago. Ces lieux sont soit des monuments, soit des œuvres d’art, soit des lieux ayant été le théâtre de divers événements marquants. Ils sont tous accompagnés d’une petite explication sur l’historique du lieu, et vous pourrez en devenir le maire par rapport au nombre de check-in de spots que vous avez effectué durant les sept derniers jours. C’est un détail un peu inutile, mais cela permet de voir quels autres joueurs sont maires, d’y récolter certains trésors ou d’en déposer.
En plus de tout cela, des mini-jeux sont disponibles. « Cash-run » est une petite course contre la montre durant laquelle il faut attraper des pièces modélisées en pixels grossiers sur fond de musique 8-bits rétro tout en évitant des obstacles. Petite touche nostalgique très appréciable. Vous pouvez également faire quelques parties d’échecs à taille humaine, de billes et de poker durant lesquelles vous calculez le pourcentage de stress de vos adversaires avec votre smartphone. Pour finir, les Digital Trips font office de gros délire des développeurs. Aidan doit donc trouver des dealers disséminés dans la ville pour pouvoir y accéder en prenant sa dose (non vous ne rêvez pas, on vous demande de vous droguer pour vous éclater !). « Alone » est axé sur l’infiltration, « Spider-Tank » est plus un défouloir, un autre mini-jeu vous demande d’écraser un maximum de passants pour récolter des points ( !). Totalement régressif mais totalement jouissif. Il est par contre regrettable que l’évolution dans ces trips se fasse en marge du reste de la progression globale du titre.
Vous l’aurez compris, outre une quête principale proposant un certain nombre de défis souvent basés sur le hacking, Watch Dogs offre un gigantesque éventail de possibilités, souvent pour le meilleur, rarement pour le pire (cette satanée conduite de véhicules !). |
> notez cette section |
|
Les musiques sont dans l’ensemble en parfaite adéquation avec l’ambiance du jeu. Des mélodies électroniques souvent simples mais efficaces qui augmentent la tension lors des poursuites par exemple. Aidan possède également sa propre playlist via son smartphone, et il est possible de découvrir de nouveaux titres en piratant les téléphones de passants. Les pistes sont plutôt variées, on y retrouve par exemple Squarepusher ou Iggy and the Stooges.
Le travail sur les doublages a de quoi laisser pantois d’admiration. Que ce soit en français ou en anglais (le jeu est doublé en plusieurs langues, ce qui est très appréciable, vous en avez cinq à choix via les options), Aidan a une voix très charismatique. Les doubleurs Noam Jenkins (voix anglaise) et Jean-Pierre Michaël (voix française) ont vraiment fait du très bon boulot. Les passants et PNJ sont tous doublés, ce qui apporte encore une touche de réalisme supplémentaire. |
> notez cette section |
|
La trame principale se boucle en 25 heures environ, ce qui est tout à fait honorable pour un jeu du genre. Comme expliqué dans le chapitre « jouabilité », de nombreux mini-jeux et quêtes annexes viennent gonfler ce chiffre de quelques dizaines d’heures de jeu.
En plus de cela, une option de jeu en ligne est disponible. Celle-ci est un peu anecdotique et ne propose rien de révolutionnaire mais a le mérite d’exister. Elle permet de hacker un autre joueur sans vous faire repérer ou de surprendre un autre joueur dans un temps donné pendant que celui-ci vous hack. Ces missions vous font gagner des points de notoriété et de l’expérience. Un petit plus non négligeable qui finira de vous occuper, en plus du reste, pendant au moins cinquante heures de jeu. |
> notez cette section |
|
En 2003, un hacker plonge une grande partie de l’Amérique dans le noir total. Ce blackout a fait onze morts. Dix ans plus tard, la ville de Chicago est interconnectée et ultra-surveillée via les smartphones, les laptops ou les caméras de surveillance omniprésentes. C’est le ctOS (Central Operating System) qui gère ce programme et anticipe ce genre d’accident. Mais ne serait-ce pas au contraire une invitation au hacking massif ? C’est dans ce climat d’insécurité que prend place l’histoire d’Aidan Pierce, le Justicier hacker que vous incarnez. Victime assez tôt dans le scénario d’un traumatisme dont il est indirectement responsable et qui affecte toute sa famille, il n’aura de cesse de chercher vengeance. Une vaste intrigue digne d’un film de gangsters se met en place, même si elle s’avère au final assez sage et sans surprises. Parfois un peu poussif, le scénario se suit malgré tout sans déplaisir. Watch Dogs est vraiment un jeu ancré dans son temps, à l’heure des théories complotistes et autres étalages de vie et d’informations privées via les réseaux sociaux, et c’est ce qui fait la plus grande force de son histoire.
On aurait aimé plus d’émotions, ce qui aurait permis de ressentir un peu plus d’empathie pour le personnage principal. Dommage, car les seconds rôles sont tous excellents, de Jordi à Clara en passant par T-Bone. |
> notez cette section |
|
Par rapport à ce qui avait été dévoilé lors de l’E3 2012 et au report de sortie du soft, le joueur est en droit d’être un peu déçu face au résultat final. Quelques menus défauts graphiques et un rendu de la conduite des véhicules hasardeux viennent ternir le tableau.
Mais globalement, Watch Dogs propose un réel plaisir de jeu, immédiat et très instinctif. Le replay value est également très plaisant, et la durée de vie est tout à fait correcte. On est face à un début de licence extrêmement prometteur, comme avait pu l’être « Assassin’s Creed » en son temps. On ne cachera pas non plus notre plaisir de s’essayer à un titre très ancré dans son époque et faisant écho à beaucoup d’éléments de la vie quotidienne. Il n’est pas interdit de rêver d’une suite se déroulant dans une autre ville emblématique des Etats-Unis. Les possibilités proposées par le système de hacking finissent de faire de Watch Dogs un des premiers must have sur consoles next-gen. |
> notez cette section |
|
|
|
|
|
|