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Confrontation
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GamesUP.ch
4/10
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lecteurs
Non noté
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Ordinateur
Sur Ordinateur

Les

+

> Durée de vie honnête
> Une partie du gameplay...
 

Les

> ... L'autre partie du gameplay
> Technique à la ramasse
> Ergonomie et finition très perfectibles
> Multi décevant
> Vite répétitif
> Escarmouche? Éditeur de niveau? Ça existe pas chez Cyanide...

Cyanide est un développeur français qui, on peut le dire, n'est pas du genre à chômer. Déjà responsable de la série Pro Cycling Manager (étrange pour un studio qui s'appelle Cyanide, on pourrait s'attendre à autre chose qu'une vulgaire série de simulateur de petite reine très terre à terre) mais aussi de l'adaptation de la série TV Game of Thrones, relativement moyen et le très bon Bloodbowl tiré de la licence Warhammer. Un parcours on ne peut plus en dent de scie donc.
Aussi, on se demande si parfois le studio ne se précipite pas pour fignoler ses produits, ou si il ne néglige pas fortement le fond à la forme de ses jeux. Et en touchant pour la première fois à Confrontation, qui n'est ni plus ni moins que leur quatrième jeux cette année (tout de même), cette question ne tarde pas à venir nous vriller l'esprit à nouveau.

Testé sur Ordinateur par Anakaris

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> Graphisme 4/10    
Confrontation est l'adaptation d'un jeu de plateau à base de figurines (comme un certain Warhammer) à l'origine produit par la société Rackham. Rackham ayant disparu fin 2010, Cyanide sauta sur l'occasion de reprendre les droits de la licence Confrontation et Rag'Narok crées respectivement en 1996 et 2003, et dont la seconde fait partie du même univers que la première, d'où le sous-titre du jeu qui nous intéresse aujourd'hui.
Avec ce postulat de départ, on était en droit d'attendre un univers médiéval fantastique, léché et intéressant. Et le moins que l'ont puisse dire, c'est que d'un point de vue purement créatif, on a pas été déçu. Il suffit de contempler les artworks auxquels on a eu droit pour accompagner la promotion du soft (et la jaquette aussi, qui est très belle) pour s'en convaincre.
Le soucis, c'est qu'en terme plus technique, Cyanide a pleinement foiré son coup.
En cause, la finition visiblement pas prise au sérieux par les développeurs. Outre les bugs graphiques en pagaille qui rendent le gameplay du soft encore plus bancal qu'il ne l'est déjà, on peut constater des sévère pétage de plomb lorsque l'on passe d'un menu à un autre pour effectuer une quicksave par exemple. Le rendu graphique nous renvoie à une réalisation digne d'un certain SpellForce : The Order of Dawn sortit en … 2003 ! La configuration minimale abusive en sus.
Couleurs ternes, effets spéciaux ma foi variés mais pas mirobolants, zoom dégueulasse, textures moyennes, ajoutez à cela une interface à la rue et vous obtiendrez un wargame pauvre techniquement.
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> Violence 4/10    
Rien d'exceptionnel dans la violence de Confrontation. Certes, un STR réclame toujours un strict minimum de réflexion et ne conviendra donc pas à un jeune enfant, quand bien même Confrontation est assez simpliste dans le genre. La difficulté venant surtout des carences technique et de la résistance abusée de certaines unités adverses. Mais il n'y a ici aucune effusion de sang ni aucune phrase ordurière exprimées par un narrateur timide semblant contempler les aventures de Martien à la plage plutôt qu'une bataille dans un univers médiéval fantastique.
Autant cela peut-être une bonne chose pour les jeunes qui veulent s'y essayer, autant l'absence d'un peu plus d’élément cru nuit à l'immersion qui a déjà du mal à convaincre.
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> Jouabilité 4/10    
Pour faire simple, il faut savoir que Confrontation est un jeu de stratégie « de faible envergure », comprenez par là qu'il ne s'agit pas de diriger une armée complète comme dans Cossack, mais une petite faction de quelques personnages afin d'effectuer des escarmouches et des percées dans les défenses ennemies. Chaque personnage ayant bien entendu sa spécialité afin de former un groupe homogène. Douze pèlerins vous seront proposés, à partir desquels vous devrez former votre petite escouade de quatre combattants pour dézinguer tout vos adversaires à travers des maps relativement vastes et labyrinthiques. Confrontations est un jeu clairement exigeant, et ce dés le départ, avec une exploitation des forces et faiblesses alliées et ennemies à ne pas oublier pour s'en sortir le mieux possible. Le jeu offre donc, dans le but de préparer sa stratégie comme il faut, d'une pause active. En clair, il s'agit d'une pause que vous pouvez enclencher à tout moment lors d'une partie afin de parcourir les menu pour configurer le comportement de vos personnages et ainsi vous adapter aux attaques adverses. Si ce système semble intéressant, sur le papier, il devient bien vite impuissant face aux errances techniques du soft contre lesquelles il ne peut malheureusement rien. À commencer par le pathfinding désastreux. En jouant à Carrier Command : Gaea Mission testé sur Consoles-Otaku, je pensais avoir vu ce qui se faisait de pire en terme de pathfinding depuis des lustres, je me trompais, Confrontation fait et bel et bien pire. Car quitte à proposer un jeu exigeant avec des unités adverses coriaces, autant éviter de compliquer la tache du joueur avec des problèmes qui ne sont absolument pas inhérents à son talent ou son esprit stratégique, mais plutôt au grave manque de finition du produit. À quoi bon divaguer dans des menus austères pendant dix bonnes minutes (ce qui a tendance à hacher énormément le rythme, par ailleurs) pour installer une défense convenable aux personnages qui sont confrontés à une unité bien précise, si c'est pour que les combattants adéquats censés être capable d’éliminer l'adversaire sont bloqués derrière un vulgaire rocher pendant 60 secondes, alors qu'un chemin large de 300 mètres est libre juste à côté d'eux ?! D'autant que l'ennemi lui, ne se fait pas prier pour vous bombarder de boule de feu et autres sorts destructeurs. Le pathfinding est une des tares génétiques du jeu de stratégie temps réel qui commet le plus de dégât, et Confrontations est littéralement miné de cette anomalie, impardonnable.
En plus de cela, la gestion des ciblages, au petit bonheur la chance devient régulièrement fatiguante lorsqu'il s'agit de viser précisément une unité et pas une autre au milieu d'une mêlée. D'autant que la police d'écriture est ridiculement petite, ce qui fait qu'on est parfois obligé de mettre la pause tactique rien que pour avoir le temps de lire le nom de l'ennemi, histoire de voir si on ne se trompe pas bêtement de cible. Et pas la peine d’espérer changer les chose avec le zoom puisqu'il ne concerne bel et bien que les graphismes, les personnages (qui de ce fait se transforment en bordel de polygones bien moche), mais pas les textes.

En plus de cela, on déplore un système général qui montre assez rapidement ces limites. Comparé aux pointures que sont Diablo ou Dawn of War II, les batailles ont tendance à se répéter au fil des 20 heures que propose la campagne solo. Le loot étant inexistant (tout au plus quelques runes a associés aux personnages pour upgrader leur stuff), cela entraîne une personnalisation des unités très basique et par corollaire une sélection très restreinte des combattants à aligner sur le champ de bataille. À Partir du moment où on choisis quelques un de ses favoris, on ne daigne pas vraiment risquer d'en prendre un nouveau tout simplement parce que on estime que l'ont passe à côté de pas grand chose, ou en tout cas pas assez pour justifier un bouleversement dans votre équipe. Ajouter à cela la construction des map qui n'offre pas de grande surprise (on avance, on tue le groupe d'ennemi, on avance, etc) et la variété assez pauvre du bestiaire, ce qui restreint les stratégies à employé et vous obtiendrez un jeu d'ensemble répétitif.
Malheureusement, si la campagne solo se fait au bout de quelques heures bien redondantes, les à côtés se font tout aussi fade avec un multijoueurs tout ce qui a de plus sommaires opposant deux joueurs à la tête d'une escouade de quatre unités. Rien de palpitant non plus au niveau des missions bonus dotés d'objectifs misérablement inintéressants.
Les serveurs étant déserts depuis déjà un long moment, on aurait aimer un mode reprenant le concept de League of Legend par exemple, ou une option de coopération afin de boucler la campagne avec autres choses que des unités robotiques complètement abruties, mais rien de cela n'a été proposé.
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> Bande-son 3/10    
Rarement je n'ai vu un panel de bruitage aussi indigent et des musique si anecdotiques. L'action n'est que trop peu emportée par la bande-son, aucune mélodie ne se démarque du lot et les bruitages sont tantôt trop faiblards, tantôt littéralement absents ! En démontre le silence absolu de nos unités lorsqu'elles se mettent en branle et qu'elles avancent d'un seul pas vers la cible. Et c'est pas la voix désincarnée du narrateur sans conviction qui sauvera les choses. Une catastrophe sur ce point là !
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> Durée de vie 5/10    
La campagne solo, même si redondante à l’extrême et franchement ennuyante à partir de sa seconde moitié, a le mérite d'être relativement longue. Ainsi, 20 heures de jeu bien concassées vous seront proposées, si jamais vous avez la patience d'arriver au bout toutefois. Mais la production de Cyanide pêche par son manque d'ambition et de variété en terme de mode. Pas de mode bonus avec les règles d'un Defense of the Ancients classique bien que le genre s'y prête très bien, un mode multijoueur 1 vs 1 famélique, sans intérêt et par ailleurs complètement incompréhensible tant il eu été compliqué de faire mieux. Pour finir, le gameplay détient des atouts bien trop peu RPGesques et tactiques pour intéresser sur la durée. En clair, c'est là aussi très médiocre.
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> Scénario 5/10    
Le soft a le mérite de reprendre fidèlement l'histoire dans les grande ligne, du jeu de figurine de Rackham. Ainsi, les amateurs de Confrontations retrouveront avec plaisir les Orques de Bran-O-Kor et les Wolfens de Diisha face aux terribles disciples du Scorpions qu'il faudra traquer et exterminer à travers tout le monde d'Aarklash, prétexte pas plus con qu'un autre pour voir du pays. Néanmoins, on constate qu'au final, le scénario n'est pas mis beaucoup plus en avant que cela. Tout au plus il y aura de temps en temps cette voix déshumanisée servant de narrateur qui vous expliquera quels sont les tenants et aboutissants de l'escarmouche dont vous êtes sorti vainqueur. Les scènes cinématiques, même courtes et moches (on s'en serait contenté vu la piètre qualité graphique du soft dans son ensemble) sont aux abonnés absents. On est donc bien loin du niveau de la mise en scène immersive et dynamique d'un Warhammer 40.000 : Dawn of War II, les interactions entre les personnages se faisant d'autant plus inexistantes qu'on a l'impression de commander une faction de fanatiques religieux (considérés comme les gentils dans le background de Confrontations, les Croisades avec une touche d'hypocrisie collective quoi) sans âme et sans affinités.
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> Note finale 4/10    
Après le très sympathique Blood Bowl, on pensait réellement que les développeurs de Cyanide avaient la capacité de faire quelque chose de bon avec ce Confrontation. Après tout, l’expérience s'accumulant dans le genre, un peu de volonté, du temps pour produire tranquillement leur soft et le tour est joué ! Mais c'est probablement le temps qui leur a manqué. Quand ils auront compris que développer trois ou quatre jeux par an avec un effectif qui n'évolue pas, c'est foncer droit dans le mur (et avec le sourire en plus), on aura fait un bond en avant considérable !
Confrontation souffre d'une technique beaucoup trop arriérée pour convaincre, d'un manque de finition honteux (surtout au niveau de la bande-son) et d'un gameplay sur le papier intéressant mais extrêmement mal mis en pratique. C'est dommage car la fonction de pause active est appréciable pendant les premières parties.
Pas une daube infâme, mais une grosse déception surtout quand en face, il y a Diablo III bien meilleur, ou encore Demigod, déjà âgé de 3 ans mais tout à fait valeureux !
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Action / Stratégie
Age: dès 16 ans
Nombre de joueurs: 1 à 2
Online: Oui
Date de sortie: 5 Avril 2012
Editeur: Focus
Site officiel: http://www.confrontation-thegame.com/
Développeur: Cyanide
> PAROLE DU RÉDACTEUR
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