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Anna
  PHOTOS
 
 
  Note générale
GamesUP.ch
5/10
  Note générale
lecteurs
5.5/10
  Testé sur
 
Ordinateur
Sur Ordinateur

Les

+

> Graphismes honnête pour de l'indé'!
> Bande-son jolie
> Ambiance maitrisée
 

Les

> Gameplay miné par beaucoup d’imprécision
> Durée de vie un peu limite
> Un rien peut fortement nous agacer dans l'aventure!

La scène du jeu indépendant prenant de plus en plus son essor et offrant en sus des titres de qualité, bien souvent extrêmement ingénieux et troquant une qualité graphique moyenne contre un game design de génie, il nous fallait à la réaction de Consoles-Otaku de mettre les deux pieds dans le plat afin d'attraper le train en marche. Grand bien nous en a pris puisque c'est de cette façon que l'on a découvert des petites perles telles que Snapshot sur PC ou encore Dust : An Elysian Tail sur le XBLA de Microsoft, déjà testés dans nos colonnes.
Aujourd'hui, c'est un titre d'origine italienne, façonné par les petits gars de chez Dreampainters que nous avons l'occasion d'essayer : Anna. Jeu singulier s'il en est, le premier constat que nous en avons eu était plutôt encourageant. Mais qu'en est-il réellement ? 

Testé sur Ordinateur par Anakaris

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> Graphisme 7/10    
Pour un jeu indépendant, Anna a franchement de quoi bluffer.
Son traitement et d'ailleurs tout à fait particulier puisque les développeurs ont eu la bonne idée de partir de photographies afin de modéliser le tout en 3D exploitable par un moteur physique. Le résultat est saisissant de qualité, tout à une consistance et on sentirait presque la préhension possible lorsque l'ont interagit avec les éléments du décors. Aussi, la construction des environnements s'en fait très réaliste, logique, carrée, où tout est en désordre mais où chaque choses à sa place. On prend plaisir à fouiller dans tout les recoins des pièces visitées, ce qui de toute façon est absolument nécessaire pour résoudre des énigmes particulièrement retorses.
Si les décors intérieurs sont glauques, froids, poussiéreux et faisant furieusement rappeler des jeux tel qu'Amnesia ou le manoir de Resident Evil Rebirth, les extérieurs sont à l'opposé le plus total. Vastes, lumineux, verdoyants, l'extérieur rappelle à notre mémoire cette majestueuse chaîne de montagnes que l'on appelle Alpes, et pour cause puisque certaines photographies qui comme je vous le disais plus haut ont servit à confectionner le jeu, ont été prises au Val D'Ayas, lieux magnifique à la frontière italo-suisse (avec les fameux monts Castor et Pollux dont il est question brièvement dans le contexte du jeu lui-même). Et la cabane que l'on visite au début du jeu ne trompe pas sur son inspiration architecturale (une scierie, en réalité), entourée de pains et de lac, on se croirait bel et bien dans le doux pays du chocolat et des coucous à quartz ! Squall, Snake, et tout les autres suisse de la redac' devraient fortement apprécier.
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> Violence 4/10    
La violence n'est pas franchement le mot d'ordre absolu du titre. Aucune arme, pas de créature sanguinaire, pas de fantôme archi-agressif, on est loin des canons du genre de l'épouvante tel que Resident Evil, Silent Hill ou Forbidden Siren. La violence est ici plus visuelle qu'autre chose, avec l'apparition de quelques spectres sombres, des effets spéciaux qui accompagnent les événements paranormaux et les décors obscurs et sans vie qui jalonnent l’aventure. Rien de plus.
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> Jouabilité 4/10    
Le gameplay d'Anna constitue à lui seul un paradoxe absolu. Dans l'esprit, un jeu d'épouvante mâtiné d'énigmes et le tout en FPS, ça semble bien fonctionner et ça promet pas mal de frayeur, Amnesia nous l'a déjà prouvé. En ce qui concerne l'immersion, il n'y a rien de mieux aussi, il n'y a qu'a jouer aux Myst et consort ! Cependant, rien n'est aussi facile.
Vous disposerez d'un inventaire pouvant contenir jusqu'à 12 objets avec lesquels il vous sera possible de faire des combinaisons, pour la plupart farfelues (franchement, a-t-on réellement l'idée de façon naturelle de débloquer un manche de couteau de cuisine coincé dans une table de bois à l'aide d'une branche d'arbre... ou encore a-t-on l'intuition qu'il faut utiliser le canif pour séparer une feuille en cinq biens distincts?). Aussi, chaque zone regorge d'objets et d'interaction possible, votre curseur disposant pour se faire de trois possibilités : utiliser, examiner et recueillir (oui, la traduction française est parfois minable, avec « recuillier » à la place de « recueillir » dans le menu...). Le soucis, c'est que très vite on comprend que les énigmes sont tellement obtus et saugrenues que l'on se surprend à examiner tout et n'importe quoi et essayer tout les assemblages d'objets possibles. Non seulement cela est une perte de temps fantastique et casse affreusement le rythme de l'aventure, mais en plus, les résultats obtenus sont pour la plupart sans aucune logique. Ça ne donne carrément pas envie de continuer l'aventure lorsque vous comprenez au bout d'une demi-heure qu'il faut saigner une plante verte bizarroïde dans son pot à l'aide d'un coutelas de rituel afin de récolter du sang spécial qu'il faudra faire couler sur une paire de glyphes...
Par ailleurs, l'inventaire qui doit être ouvert dans une fenêtre à part n'est pas intuitif pour un sous, bien que ce système préserve l'écran vierge de tout dispositif parasite qui casserait l'ambiance visuelle du titre (contrairement à la plupart des point'n'click classiques). Aussi, l'interaction avec le décors est fastidieuse à cause d'une gestion de la physique désastreuse. Il faudra vous y reprendre à plusieurs fois pour saisir une malheureuse clé enfouie sous quelques misérables morceaux de bois, et que dire de l'utilisation d'un objet sur une cible très précise qui ne se fera pas tout simplement parce que vous être trois millimètres à côté...
Les deux gros points noirs du gameplay du jeu sont en bref l'ergonomie complètement à la ramasse et les énigmes franchement tirées par les cheveux et rendant l'aventure peu palpitante.
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> Bande-son 7/10    
Autre point appréciable du titre, qui lui garantit une ambiance travaillée bien que le gameplay ne suive pas, la bande-son ! Entièrement composées par Chantry, un groupe de musique gothique italien, les musiques sont pour la plus part douces et mélancoliques, inquiétantes et sombres mais jamais agressives. Pas d'une variété exemplaire non plus, le travail effectué pour une production de ce genre est néanmoins assez satisfaisant. En sus de cela, les sons et en particuliers les voix parfois volontairement inaudibles et fantomatiques sont très bien faites et contribuent grandement à installer une ambiance. Le jeu a bien besoin de cela car l'agacement que vous ressentirez à force de tourner en rond à la recherche d'une solution pour une énigme vous extirpera inévitablement de cette ambiance horrifique assez édulcorée, de quoi casser le trip en un clin d’œil.
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> Durée de vie 5/10    
Le studio de développement propose son titre pour 9,99€ sur un peu toutes les plates-forme de téléchargement possible, aussi c'est un prix relativement honnête pour un jeu d'une qualité graphique et sonores tel qu'Anna. Avec une durée de vie initiale de 3 heures au compteur, le soft propose trois fins différentes, montant théoriquement la barre à environ 9 heures de torture intellectuelle. Cependant, il est de mon devoir de souligner qu'une des trois fins est proprement inutile. Le concept voulant qu'à mesure de votre progression, le personnage que vous contrôlez devienne de plus en plus fou (d'où les événement paranormaux et les énigmes bancales), mais la fin en question vous fait sortir de la bâtisse en pleine forme, comme si tout cela n'était qu'un petit rêve d'enfant. Il ne manquerait plus que des papillons, un arc-en-ciel et des couples de mésanges vous accueillent en chantonnant et ce serait le bouquet ! On ne joue pas à un jeu d'épouvante pour voir à la fin un "il vécu longtemps et eu la belle vie au pays du miel" bougre de bon sang !
Pour autant et vu les gros problèmes d'interface et de gameplay, je doute que vous aurez la patience de découvrir les trois fins proposées.
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> Scénario 5/10    
Globalement, le scénario d'Anna reste très flou et laisse allègrement le joueur s'imaginer une foultitude de chose quand à ses tenants et aboutissants, méthode classique de l’œuvre de l'épouvante, afin de susciter l'angoisse et faire pérenniser le mystère.
Le personnage que vous contrôlez débute sa macabre aventure dans un jardin bucolique mais malheureusement cloisonné avant de découvrir le moyen d'entrer dans la fameuse bâtisse où semble-t-il y un meurtre épouvantable fut commis. Si tôt pénétré dans la demeure que des voix sorties de nulle part vous glacent le sang et vous content des bribes de vieilles légendes, ajoutant par-ci par-là et de façon sporadique des touches de background mystique. Très vite, des événements paranormaux viennent complètement vous enfermer dans une ambiance folle où tension et angoisse sont les maîtres mots. Vaporeuses, jamais très précises, les révélations faites le sont toujours à demi-mots et l'imagination du joueur est mise à rude épreuve pour trouver le fin mot de tout cela.
Ce procédé scénaristique si il est intéressant lorsqu'il est bien maîtrisé, comme on peut le voir dans les deux premiers Silent Hill qui sont des chef d’œuvre absolu du genre, ici ne font que malheureusement donner à Anna un rythme en dent de scie. Le déroulement du soft est bien trop plat et réserve peu de scène choc pour maintenir pleinement en éveil le joueurs.
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> Note finale 5/10 note des lecteurs 5.5/10
Anna est l'exemple même du soufflet au fromage qui retombe bien vite après avoir été entrevu l'espace d'une minute au travers d'un trailer bien sympathique. Malheureusement pour le produit de Draimpainters, une belle plastique (encore une fois, pour un jeu indépendant) et une réalisation sonore solide ne peuvent sauver complètement le cargo du naufrage. Surtout quand celui-ci embarque tout un système et une interface pourrie jusqu'à l'os et très peu facile à appréhender. Couplé à un scénario trop vague pour réellement faire peur ou captiver et une durée de vie à la limite, on finit par obtenir un jeu pas forcément mauvais, au contraire, qui semble avoir de l'ambition, mais qui ne s'en donne clairement pas le moyens !
Le gameplay est le cœur d'un jeu vidéo et autant de carences dans ce domaine signifie signer son arrêt de mort, invariablement.
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Aventure/Réflexion
Age: dès 12 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Non
Date de sortie: 21 Septembre 2012
Editeur: Dreampainters
Site officiel: http://dreampainters-anna.blogspot.com/
Développeur: Dreampainters
> PAROLE DU RÉDACTEUR
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