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Painkiller Hell & Damnation
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  Note générale
GamesUP.ch
5/10
  Note générale
lecteurs
4/10
  Testé sur
 
Ordinateur
Sur Ordinateur - PlayStation 3 - Xbox 360

Les

+

> Le design d'ensemble qui reste intéressant
> Le gameplay jouissif
 

Les

> La durée de vie taillée à la hache, résultat: un jeu très court!
> Mis à part l'univers graphique, tout reste "just limit", musique, scénario...
> Honnêtement, vraiment rien pour lui, préférez le Painkiller d'origine sortit en 2004
> Encore un coup dans l'eau qui enfonce la licence toujours plus profondément dans les abimes de la médiocrité et de l'oubli

En 2004 venait la surprise du FPS sanglant Painkiller.  Entre deux Doom et quelque un de ses clones de bonne facture tels que Rise of the Triad, le marché du FPS ultra gore nous avait guère offert d'expérience satisfaisante, et c'est tout naturellement que les aficionados d'explosion de sac de viandes et de cascade d'hémoglobine bien grasse surent se retrouver dans Painkiller. Opus initial ainsi donc disposant d'une personnalité certaine, la saga joua de malchance dés lors que JoWood, l'éditeur, décida de confier les épisodes suivant à autant de développeurs assez peu scrupuleux. En résulte une série en chute libre constante avec un Overdose moyen et des Resurrection et Redemption carrément mauvais, suivit d'un Recurring Evil qui a tôt fait de broyer les quelques parcelles d'espoir encore vivaces dans le cœur des fans. Il était probablement temps d'arrêter les frais et de laisser ce pauvre Painkiller moisir au fin fond de notre mémoire comme étant un horrible gâchis. Mais que nenni, sous l'impulsion d'une absorption, JoWood sous la houlette de Nordic Games dévoilait à l'E3 2012 un remake "HD" du premier opus de la licence, de quoi raviver la flamme.
Et c'est avec un fardeau incommensurable que Hell & Damnation se retrouve à faire son chemin de croix, histoire de redorer un tant soi peu le blason de la famille. Y est-il parvenu ? Réponse dans ce test.

Testé sur Ordinateur par Anakaris

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> Graphisme 6/10 note des lecteurs 6/10
D'un point de vue technique, Painkiller Hell & Damnation peut globalement essuyer le même constat que Doom 3 BFG Edition d'ailleurs testé dans nos colonnes. A savoir que le remake HD n'a de HD que le nom puisqu'il bénéficie d'un simple et maigre reliftage, avec des texture un poil plus finaudes et une modélisation un peu moins fait à la hache. Le jeu d'origine étant déjà magnifique (et autrement plus beau que Doom 3 par ailleurs, je m'expliquerai après), garantir une bonne conversion avec l'usage d'un Unreal Engine 3 facile a maîtriser ne fut pas chose difficile pour les gens de chez The Farm 51 (studio comprenant en leur sein des anciens de chez People Can Fly).
En réalité, ce qui garanti à ce remake et ce qui par ailleurs le place au dessus de Doom 3 pour beaucoup, c'est son inspiration visuelle. En effet, si Doom 3 proposait le plus clair de son temps une base militaire froide, métallique et d'une noirceur extrême, Painkiller Hell & Damnation nous invite dans des décors beaucoup plus vastes et variés. Arènes, sépulcres en ruine, église, jardin maudits, fête foraine diabolique, pas mal d'environnement typique du film d'horreur et de l'imaginaire fantastique y passe avec des inspirations persanes, soviétiques voire même typiquement british dans l'architecture des bâtiments. En résulte un univers gothique agréable à arpenter avec un jeu de couleur immensément plus étendue que Doom qui reste dans le genre et l'époque, son rival le plus costaud.
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> Violence 10/10 note des lecteurs 10/10
Ici, on fait face à ce qui se fait de plus gore et diaboliquement frénétique dans la catégorie des FPS sans subtilité aucune. Univers impie avec églises en ruines et démons colossaux à démembrer à coup de lance-pieux, explosions de créatures difformes en millier de bout de chair purulentes et encore bouillantes de haine, atmosphère sombre et pesante et un dernier niveau particulièrement marquant (qui lui au moins, n'a pas été retiré, ouf!) d'un point de vue visuel. Tout y est, Painkiller ne s’encombre pas de détails, et il n'est clairement pas fait pour les enfants de chœurs.
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> Jouabilité 8/10 note des lecteurs 7/10
Gameplay basique mais efficace s'il en est, le plaisir du jeu ne tarde pas à pointer le bout de son pif crochu lorsque l'on joue à Painkiller Hell & Damnation. FPS à l'ancienne comme on n'en fait plus, il n’est ici guère question de phases d'espionnage, de régénérations automatiques, de course-poursuite en véhicule intempestive et bancale ou encore de systèmes de couverture avec des décors savamment construits pour permettre de se planquer tous les 3 centimètres carrés. Aussi, l'IA ne vous surprendra pas. On avance et on se contente de bourriner à grand renfort de fusil en tout genre, le genre de pétoire qui marche à l'huile bien grasse et qui vous fait des trous dans les murs de la circonférence d'un ballon de basket ! L'action jouissive est garantie par le débarquement massif et frénétique de créatures à dézinguer et par la présence d'un arsenal complet et solide. Le moteur physique, par ailleurs de très bonne qualité même encore aujourd'hui, renforce ce sentiment de surpuissance lorsque l'on se retrouve avec un fusil à pompe dans les bras; il n'y a qu'à voir les corps démoniaques se démantibuler et s'écraser contre un mur plusieurs mètres derrière pour s'en convaincre. C'est fun, ça va vite, et c'est extrêmement plaisant.
Deux petites feature se chargent d'octroyer à l'ensemble du gameplay un petit plus de subtilité avec la fameuse transformation en démon après avoir absorbé 66 âmes (suite à la tuerie de 66 adversaires, pour être plus clair) et qui permet de causer des dégâts énormes face aux boss notamment pendant une coure période. Et le système du tarot noir, carte à débloquer gorgés de pouvoirs infernaux qui vous procureront bonus divers.
Par ailleurs, la seule nouvelle arme de ce jeu, le Soulcatcher vous permettra aussi de faire appel à quelques âmes préalablement capturées via ce même ustensile pour vous aider à lutter contre les hordes de démons. Armes très puissantes s'il en est, c'est à utiliser avec parcimonie si vous ne voulez pas trop vulgairement vous facilitez la tache.
Ce remake comporte aussi un mode coopératif avec fonction online qui constitue le seul véritable argument de Hell & Damnation. Bâtit de façon à ce que les deux joueurs puissent travailler ensemble et non pas pour proposer un véritable bordel général comme Serious Sam et ses 16 joueurs, c'est une bonne façon de prolonger un tant soit peu le jeu qui malheureusement n'est pas très long. Voyez la partie durée de vie pour plus d'explication.
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> Bande-son 6/10 note des lecteurs 5/10
On retrouve la bande-son d'origine avec aucun travail de remasterisation numérique ou autre effectuée, non pas que le soft en est réellement besoin en fin de compte. Les partitions de métal bien grasses ne sont pas d'une exemplarité à toute épreuves, et dans le genre, les musiques de Quake ou encore Doom font bien mieux. De plus, les mélodies marquantes peinent à se faire une place, quand bien même la bibliothèque des sons et bruitages fait parfaitement bien son boulot entre deux musiques un peu plus pittoresques évoquant fête foraines et chœurs d'église.
C'est pas transcendant, mais ça se tient.
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> Durée de vie 3/10 note des lecteurs 3/10
Un gros carton rouge pour ce Painkiller Hell & Damnation qui semblait partir sur des bases tout à fait honnêtes. La durée de vie est proprement rachitique du à un jeu d'origine tronçonné de plusieurs niveaux et à fortiori de quelques boss ! Les connaisseurs de l’expérience d'origine de 2004 s'étonneront face à l’absence du niveau de l'asile psychiatrique, marquante par son ambiance étouffante ou par l’absence du château offrant une ambiance visuelle typique et tout à fait intéressante. Et ce n'est que deux exemples parmi d'autres, au total, ce sont 15 niveaux (Hell & Damnation en compte 9, faites la soustraction et vous verrez que vous passez à côté de plus de la moitié du jeu!) qui sont tronqués de la galette de base, inadmissible ! Sans faire dans le détail, j'y ai passé à peine plus de 3 heures en difficulté normale. Vendue 20€, soit le double de la fameuse Black Edition (qui contient le jeu de base complet mais sans le lifting HD), qui pour le coup devient franchement inutile, en sus de l'add-on Battle out of the Hell qui propose 10 niveaux supplémentaires). On se demanderait presque si le nouvel éditeur n'aurait pas définitivement décidé d'assassiner Painkiller comme aurait tenté de le faire JoWood.
Comparé à la réédition de Doom 3 qui se montre fort généreuse en contenu, ici on est en présence d'un soft qui, si vous avez déjà joué à sa mouture d'origine, ne vaut tout simplement pas la peine d'être achetée. Et pour être honnête, elle ne vaut pas la peine tout court ! Préférez lui le soft sorti en 2004, vraiment.
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> Scénario 4/10 note des lecteurs 4/10
On aura tendance à se répéter, mais dans ce genre de jeu, le scénario passe tout naturellement au second plan. Et tant que cela n'empiète pas sur le confort de jeu ou les performances techniques, on a même carrément envie de dire qu'on s'en fiche ! L'ensemble du récit gagne une part non négligeable d’héroïsme épique tout droit tiré d'une bonne vieille pièce de théâtre où se confronte depuis des millénaire créatures du Bien et créatures du Mal, avec un homme au centre, pauvre bouc-émissaire condamné à foutre sur la tronche de vils démons pour regagner sa liberté. Le trip de la légende divine met parfaitement en condition pour aller exploser à tour de bras du démon au lance-pieux, mais n'apporte pas non plus une nouvelle vision du monde.
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> Note finale 5/10 note des lecteurs 4/10
D'un point de vue technique, pas de surprise, le soft n'a de HD que la désignation et propose tout au plus quelques textures à peine plus fines et une modélisation légèrement revue à la hausse. Mais le moteur physique reste solide et le design d'ensemble convainquant. Hors, c'est la durée de vie qui plombe sacrément le tout, avec un foutage de gueule comme rarement j'en aurait vu dans ma vie de joueur. Face à la Black Edition plus complète et moins cher, Hell & Damnation reste un jeu non pas de piètre qualité mais parfaitement inutile, un coup dans l'eau censé réconcilier les fans de la saga avec leur FPS favoris et porté par un éditeur ladre et sans conviction.
Le renouveau Painkiller, ce n'est visiblement pas pour maintenant.
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: FPS
Age: dès 18 ans
Nombre de joueurs: 1 à 2
Online: Oui
Date de sortie: 31 Octobre 2012
Editeur: Nordic Games
Site officiel: http://www.painkillergame.com/agegate.php
Développeur: The Farm 51
> PAROLE DU RÉDACTEUR
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