Le vaste monde d’Albion déploie ses splendeurs pour nous en mettre pleins la vue avec ses magnifiques forets enchanteresses parsemées de ruines des temps anciens, bordés de chemins escarpés plongeant directement sur un vaste océan dominé au loin par une immense tour à la silhouette menaçante. Fable the Journey est le plus beau jeu Kinect à ce jour et nous immerge de bien belle manière dans un monde coloré et accrocheur qui sont autant d’invitation à se lancer dans l’aventure. Et même si certaines cinématiques sont moins réussies que le jeu en lui-même, le soin apporté au bestiaire et autres boss qui croiseront votre route sont un régal pour les yeux même si le gameplay impose une certaine rigidité dans les déplacements de cette faune qui ne vous veut pas toujours du bien.

Scénario : 7/10
Un héros qui se retrouve bien malgré lui au centre de la destinée d’une vaste contrée est un sujet récurrent dans les jeux vidéo estampillés « aventure épique ». Nous allons donc suivre les pérégrinations d’un jeune homme nommé Gabriel qui se verra séparé du reste de son groupe par une nuit de tempête et propulsé dans une aventure magique qui fera la part belle à ses gantelets légués par des anciens qui voient en lui le héros qui sauvera l’Albion. C’est assez convenu mais la narration colle bien à l’ambiance du soft qui est estampillé pour un jeune public.

Bande son : 8/10
Les thèmes choisis sont très beaux et nous plongent dans un monde en proie à une menace grandissante à grand renfort d’envolée symphonique et de chœurs lancinants. On est bercé par les chants lors de nos ballades dans les vertes contrées qui donnent l’envie de s’arrêter pour contempler le paysage et littéralement aspiré par les violons et les cuivres lors des combats, des courses poursuites sur les routes à flanc de falaise ou lorsque les éléments se déchaînent dans le fracas des éclairs. Les doublages sont très réussis, bien dans l’esprit de la saga, et assurent une narration dynamique qui nous plongent rapidement au cœur de l’aventure.

Jouabilité : 8/10
Enfin les capacités du Kinect sont utilisées avec intelligence et ingéniosité. Le pari n’était pas gagné pour les développeurs qui nous promettaient de faire corps avec notre héros mais force est de constater que la magie opère rapidement et on se surprend à évoluer assez souvent avec des gants de velours dans un monde magique à lancer des sorts en utilisant nos deux bras de façon simple et intuitive. Parer les attaques d’un simple geste, repousser un ennemi d’un mouvement souple de la main et ensuite lancer des attaques magiques précises et efficaces, guider votre monture sur des sentiers parfois bien escarpés, soigner votre cheval d’une douce caresse, ouvrir des coffres… toutes ces manipulations se font avec aisance tant elles s’inscrivent dans une gestuelle des plus logique. Mais pour rendre tout cela possible, sans avoir à souffrir de temps de latence ou d’imprécision, il faudra tenir compte à placer correctement son capteur, si possible en haut de votre téléviseur pour une vue plongeante sur vous assis dans votre fauteuil, et bien se positionner face à votre écran à une distance de deux mètres pour maximiser de manière idéal les performances du capteur. Fable the Journey se décline comme un rail-shooter qui nous offre un sentiment de liberté malgré la main invisible qui nous guide pas à pas.

Durée de vie : 7/10
Il faudra compter entre 20 et 25 heures pour boucler l’aventure en ayant fait le tour des donjons et parcourus de fond en comble la vaste contrée d’Albion. Un mode arcade vous demandera habilités et rapidité pour glaner quelques médailles du plus précieux des métaux.

Violence : 6/10
Vos sorts magiques enverront valdinguer vos ennemis au plus profond des abysses, démembreront les horribles squelettes et autres entités maléfiques qui barreront votre chemin sans occasionner pour l’occasion des flots sanglants discontinus. Fable the Journey convient très bien au jeune public en lui proposant une aventure riche en action et rebondissement sans pour autant lui occasionner des cauchemars sombres et traumatisants.

Note finale : 8/10
Aussi incroyable que cela puisse paraître après les mésaventures d’une saga qui se perdait dans des promesses rarement tenues, Fable the Journey se veut un épisode des plus aboutis qui met réellement en avant les capacités du Kinect sans pour autant rendre la progression longue et ennuyeuse. Rail-shooter certes, mais ingénieux et intelligent, ce qui nous permet de plonger dans l’aventure sans se prendre la tête pour ne penser au final qu’à la quête qui nous a été confiée en décrivant devant notre écran des gestes simples et faciles à mémoriser. Cette journée s’annonce donc des plus enchanteresse !!!

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Comme l’avait déjà fait ses ainés par le passé, cette toute nouvelle aventure de Fable vous propulsera au cœur d’une aventure au côté d’un fidèle ami que vous devrez protéger et soigner pour en tirer le meilleur et qui se montrera un allié bien utile dans les situations périlleuses qui émaneront votre périple. Seren, votre fidèle destrier est un cheval impétueux toujours prêt à partir à l’aventure à coup de grande ruade et de course folle. Votre apprentissage dans le jeu se fera dès le départ par un tutorial qui vous expliquera les bons gestes pour diriger votre attelage sur les routes parfois bien dangereuses de l’Albion. La recette pour ne pas tomber dans les précipices est de bien s’installer sur son fauteuil, le corps bien droit, pour ensuite tendre les mains face à vous et diriger votre monture qui répondra assez facilement à vos sollicitations. Le trot  démarre avec un claquement de vos bras comme le ferait un vrai cocher pour ensuite se transformer en gallot sur votre deuxième claquement. Une jauge d’endurance se videra rapidement et vous signifiera que votre monture n’est pas une Lance Amstrong et qu’elle a besoin de se reposer un peu entre deux cavalcades. Si le chemin devient tortueux et parfois carrément escarpé, il vous suffira de ramener vos bras vers vous pour ralentir l’allure pour ne pas blesser Seren et lui permettre de franchir les obstacles qui vous barreront la route par endroit.  Les gestes sont simples et faciles à assimiler et tourner à gauche ou à droite se fera tout naturellement sans engendres trop de douleur… Car si le Kinect pour l’occasion répond à vos mouvements de manière assez précise, il vous faudra néanmoins apprendre à faire des gestes précis et calmes pour garder votre charrette sur la route. Cet exercice se corsera un peu lorsque qu’il vous sera demandé de rouler sur des orbes de différentes couleurs qui vous permettront par la suite d’améliorer les compétences de vous et votre monture car certaines devront se prendre à vive allure. La nature aussi rendra votre périple tortueux et les bourrasques de vent feront danser votre frêle attelage.

Sans trop spolier votre future aventure, sachez néanmoins que votre jeune héros nommé Gabriel se trouvera bien malgré lui séparé du reste de sa tribut lors d’une terrible tempête et qu’il devra prendre une toute nouvelle route qui le mènera vers une destinée qu’il n’avait sans doute pas imaginée. Il croisera sur sa route une troublante voyante pourchassée par une entité surgie des plus profonds des ténèbres prête à plonger le monde d’Albion dans la noirceur et le chaos. Elle guidera notre futur héros vers un temple qui servira de base initiatique à l’apprentissage de ces nouveaux pouvoirs matérialisés sous la forme de gantelets magiques. Tout le gameplay de Fable se focalisera sur les sorts et autres incantations que vous pourrez lancer en brandissant vos bras face aux nombreux ennemis qui vous feront face. Votre attaque principale est le sort de l’éclair qui permet de lancer des boules d’énergies et de les guider vers vos cibles en lançant votre bras dominant (gauche ou droite) dans leur direction d’un geste souple. Il faut impérativement bien assimiler la position requise et le geste pour maximiser ses effets et sa précision. Un calibrage permet de très vite se faire à la technique et par la suite vous pourrez même assez facilement contourner les obstacles et frapper vos ennemis cachés derrière des murs et balustrades. Votre deuxième sort nommé la Poussée permet de repousser les ennemis qui vous font face en projetant votre bras dans leur direction et ainsi les sonner, voire même les envoyer valdinguer dans les décors pour mieux les achever d’une boule magique d’un simple mouvement souple de votre bras. Ce sort permet aussi de déplacer des objets pour les projeter ensuite sur vos ennemis et d’ouvrir des portes. Attention tout de même car ce sort, face à de nombreux ennemis, aura tendance à cibler la cible la plus proche de vous et il vous faudra parfois éliminer tous les agresseurs qui vous font face  pour ensuite déplacer un objet situé plus loin dans le niveau. Mais après quelques heures de jeu on se retrouve vite à jongler avec nos différents sort et s’amuser à cumuler les deux pour maximiser ainsi les attaques. Le fait de pouvoir bloquer les attaques d’un simple revers de votre bras, l’écran passant au rouge signe d’une attaque imminente, facilite grandement les combats qui sont assez simples au final à négocier à cause notamment de leur lenteur et de leur dirigisme. Les ennemis avancent sur vous et vous allez devoir les éliminer les uns après les autres pour pouvoir continuer votre progression en pouvant toutefois quand l’occasion se présente esquiver leurs attaques en faisant un pas de côté en bougeant simplement votre corps dans la direction choisie. Alors certes parfois tout ne marche pas comme on le voudrait et cela engendre quelques situations un peu confuses où la seule solution reste le grand brassage de bras mais la plupart du temps les capteurs font leur job de bien belle manière et nous permet de nous focaliser uniquement sur les obstacles qui se dresseront face à nous.

Comme tout bon jeu de rôle qui se respecte vos victoires, symbolisées par des orbes jaunes, rempliront progressivement une jauge qui vous permettra une fois remplie de gagner des points de compétences que vous pourrez dépenser pour doper les performances de votre héros. Plus de résistances aux attaques, des manas supplémentaires, des attaques plus puissantes sans oublier de nouvelles capacités pour votre fidèle ami permettent de progressivement modeler un personnage taillé pour la grande aventure. Car de terribles et parfois d’imposantes créatures au design assez singulier viendront barrer votre périple.

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Fable the Journey est au final une bien belle aventure qui ravira petits et grands et montre avec brio que le Kinect savamment utilisé peut procurer des jeux au gameplay novateur et ainsi ouvrir de tout nouveaux horizons de loisirs et de plaisir devant son écran.