Vous incarnez Violette Summer (bon ok, ça fait un peu actrice X comme nom...), un agent du MI6 chargé de faire tomber les têtes pensantes de l'armée Nazie. Loin du front, vous opérerez principalement en territoire ennemi, seule, en n'ayant que la bi...euh...que le couteau pour vous défendre, avec parfois un petit Colt à silencieux comme unique compagnon. Tout au long de votre croisade, vous devrez rester discrète afin d'affaiblir la menace allemande qui pèse sur l'Europe.

Que ce soit au niveau des bruitages ou du doublage (en VO seulement), la bande-son se montre très authentique. Elle nous permet d'en apprendre plus sur la mentalité des soldats et leur amoralité notamment lors des dialogues souvent très choquants entre les soldats de la Wehrmacht (qui sont en allemand). On regrette que seul le doublage français (dialogue entre deux Résistants durant certaines cut-scenes) laisse à désirer en se montrant aussi convaincant que le doublage d'un épisode de Plus Belle la Vie.

Petite déception de ce côté : bien que la réalisation se montre moyenne dans l'ensemble, le manque de fluidité nuit fortement à la jouabilité et se montre parfois très agaçant. De plus, les animations des soldats rigides font parfois penser aux Playmobil. Mais bon, on mettra ça sur le compte de l'âge du jeu (sorti en 2009).

Outre le défaut lié à la réalisation mentionné précédemment, le gameplay est assez ludique. Le maître mot étant la discrétion, vous devrez vous soustraire à la vue de vos ennemis en vous terrant dans l'ombre et à dissimuler leurs cadavres dans un coin peu exposé ce qui rappellera à certains les méthodes de l'Agent 47. En plus de s'inspirer d'Hitman, on retrouve également un petit air de Metal Gear dans ce Velvet Assassin. En effet, si vous avez le malheur de laisser un corps derrière vous ou si vos pas ont été perçus par un ennemi, celui-ci risque de donner l'alerte et sera vite rejoint par des renforts parfois plus coriaces.

Le jeu étant fondé sur le "tu meurs, tu recommences", la durée de vie dépend de votre capacité à analyser le comportement des ennemis et également de la durée de vie de votre self-control (je ne garantie pas que votre téléviseur reste intact après avoir recommencé 36 000 fois depuis le même checkpoint...). En moyenne, une bonne dizaine d'heures devraient vous permettre de boucler le scénario et obtenir les objets cachés dans les différents niveaux.

Il est assez rare de voir la Seconde Guerre Mondiale sous cet angle et cela fait du bien de sortir des traditionnels et rébarbatifs FPS qui nous balancent en 1ère ligne. Au final, Velvet Assassin s'en sort plutôt bien malgré un gros souci de fluidité qui se retrouve un peu compensé par un gameplay assez intelligent.