Dans le monde du jeu vidéo, la promotion d'un produit est primordiale. Chez THQ, ils l'ont bien compris et Homefront en est la preuve : scénariste de renom, bannières publicitaires à tout-va, spots TV dignes des plus grands films américains, stickers dans les boîtes de céréales (j'avoue, c'est pas vrai mais ils en auraient été capables si le jeu n'avaient pas été déconseillé au moins de 18 ans) et j'en passe ! Mais bon, quand on fait une promo pareille, le jeu a intérêt à assurer ! Est-ce le cas ?
Scénario : 6/10
"Par le scénariste de l'Aube Rouge et d'Apocalypse Now" : heureusement que c'est marqué, sinon j'aurai pas cru ! 2027, La Corée du Nord, désormais à la tête du continent asiatique, a envahi ce havre de paix que sont les Etats-Unis. En bon patriote, Jacobs, personnage incarné par le joueur et ancien pilote d'hélico chez les Marines, refuse de servir l'envahisseur ce qui lui vaut d'être emporté de force dans un bus coréen avec d'autres anciens soldats américains. Alors que le convoi fait route vers sa destination, le bus dans lequel est assis Jacobs se fait percuté par un camion de la Résistance. Comme par hasard, Jacobs est le seul à s'en sortir indemne. Sauvé par Connor et Rianna (non non, c'est pas la pouf qui chante à moitié nue désolé !), Jacobs s'enrôle dans la Résistance afin de repousser les "Cocos" (surnom affectif utilisé pour désigner ces "enfoirés d'Coréens" comme dirait Connor). Après une vidéo d'introduction accrocheuse, le scénario fait preuve d'une platitude étonnante vu son potentiel et donne l'impression de n'être qu'une bonne excuse pour "casser du jaune" (cette fois, ça sort pas de la bouche de Connor mais d'un esprit rempli d'humour noir...).
Graphismes : 7/10
Malgré sa première bougie soufflée, Homefront s'en sort assez bien face aux autres FPS du moment. Cependant, on notera un manque de profondeur dans certains décors qui tranchent avec d'autres niveaux regorgeant de détails. En outre, certains éléments du décor sont issus de la réalité (restaurant Hooters, Audi, Chevrolet...) et apportent une petite touche d'authenticité bienvenue.
Bande-son : 7/10
Les différents personnages et soldats ennemis bénéficient d'un doublage de qualité. En revanche, on aurait préféré autre chose que des pétards mouillés en guise de bruit de balles.
Jouabilité : 8/10
Outre les phases de shoot, vous aurez la possibilité de prendre le contrôle de nombreux véhicules (en multijoueur notamment) qui se veulent intuitifs et facile à prendre en main.
Violence : 9/10
Parfois très macabre, Homefront ne laissera pas indifférents la plupart des joueurs.
Durée de vie : 7/10
Clairement délaissé par les développeurs, le mode solo ne vous tiendra pas en haleine très longtemps. Le multijoueur quant à lui se montre très riche et permet de prolonger considérablement la durée de vie.
Note finale : 6.5/10
Beaucoup de bruit pour pas grand chose, c'est comme cela que l'on peut définir Homefront. Son solo très décevant et son multijoueur qui, bien que complet, ne se montre pas très innovant font que Homefront n'a pas réussi à satisfaire les joueurs pourtant attirés par le jeu avant sa sortie.
Si vous comptiez prendre le jeu pour son solo écrit "par le scénariste de l'Aube Rouge et d'Apocalypse Now" alors rebroussez chemin ! Le jeu est loin d'être du même acabit que les oeuvres cinématographiques mentionnées !!! Très loin de jouer avec notre psychologie, le jeu joue vainement avec nos sentiments à grands coups de "Oh non !!! Il est mooooooort !!!" d'une ringardise exceptionnelle !
Testé sur Xbox 360 par KazeY