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Papo & Yo
  PHOTOS
 
 
  Note générale
GamesUP.ch
7/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
PlayStation 3
Sur PlayStation 3 - PlayStation Network

Les

+

> Un univers unique
> Belles musiques
> La fin émouvante
> Sujet très intéressant...
 

Les

> ... bien que traitée maladroitement
> Durée de vie trop maigre pour servir l'ambition du jeu

Papo & Yo, c’est un peu comme conjurer une pénible vie par un voyage dans un imaginaire extravagant, un exutoire intimiste se plongeant dans l’histoire personnelle du chef de projet, Vander Caballero, patron du studio à qui l’ont doit le soft : Minority. Abordant un thème lourd, dont il est très difficile de parler mais qui a le mérite d’interpeller énormément de gens, Papo & Yo est un jeu bien différent des canons du genre plate-forme que l’ont est en droit d’attendre. Ce qui n’en fait pas pour autant un jeu inintéressant, bien au contraire.


Graphisme : 7/10
Les graphismes sont de prime abord datés, on ne peut rien y faire. Aliasing, textures assez moches par endroit et physique parfois mal définie, ce qui donne lieux à des bugs de collision embêtants. Mais au-delà de ça, l’inspiration graphique est notable. À mi chemin entre l’onirisme pure avec des bâtiments qui se contorsionnent comme des chiffons sous l’impulsion de l’imagination débordante de Quico, et un réalisme solide, presque dégoûtant dan sa vision des favelas et taudis qui composent les décors.

Scénario : 7,5/10
Papo & Yo offre un scénario sans ambiguïté, parfois mal abordé car manquant d’un développement de fond plus précis, mais touchant et universel. Le sujet est important, dur, mêlant amour familial et crainte de l’enfance parmi les plus dévastatrices de notre époque, à savoir la croissance sous le joug d’un père violent et absent. On déplore seulement que le tout soit parfois vraiment trop brutalement lancé à la figure du joueur, notamment à cause du témoignage direct du producteur du jeu, donnant l’étrange impression que tout cela n’est en réalité qu’un prétexte pour offrir une expérience alambiquée et volontairement choquante. C’est un peu trop rentre dedans genre « j’ai super souffert dans mon enfance, alors je veux vous raconter ce que j’ai vécu ». Une durée de vie plus conséquente aurait clairement permis d’affiner le déroulement du jeu.

Jouabilité : 7/10
Le gros du gameplay de Papo & Yo s’articule façon Lemmings, avec en tout et pour tout une seule grosse créature à guider et à aider. Subtil mélange de jeu de plate-forme 3D avec une bonne dose de réflexion, bien que les énigmes soient assez simples au final, le soft garanti tout de même une diversité d’épreuves assez palpable. D’autant que quelques composantes du gameplay servent en réalité les tenants et aboutissant de l’histoire, comme la métaphore des grenouilles représentant les bouteilles d’alcool que le paternel monstrueux ne pourra s’empêcher d’avaler à vue.

Bande-son : 7/10
Le soft propose une bande-son agréable à écouter, composée de façon orchestrale du plus bel effet avec des instruments divers. Percussions, à vent, à corde, pour un rendu global très Amérique Latine, tout à fait dépaysant. L’ensemble manquant peut-être un peu de thème réellement puissant et marquant, il est tout de même à noter la présence d’une langue parlée totalement imaginaire et inventé pour l’occasion. Très sympa !

Durée de vie : 4/10
Voilà ce qui à coup sur le gros point noir du soft. Le seul, certes, mais engendrant tout un tas de problème notamment au niveau du scénario !
En effet, le jeu se boucle en environ 3 heures, 4 voir 5 grand maximum selon les joueurs. Mais de là découle un traitement abrupt du scénario qui pourtant ne demande que du temps pour apporter toute sa finesse au joueur. Cela oblige les développeurs à balancer le topo du jeu, la morale du scénario un peu à la va-vite, sans délicatesse, alors que c’est justement ce genre de sujet qui nous permettrait de créer une histoire riche et initiatique.

Violence : 4/10
La violence n’est pas tant physique et visuelle dans Papo & Yo, quand bien même les pétages de câble de la bête allégoriquement père de Quico peut être assez véhéments. C’est surtout l’importance du scénario, la lourdeur du sujet traité qui par nature ne convient peut-être pas à toute les conscience. C’est certes un joli récit initiatique, mais ça n’en reste pas moins le récit d’un drame familial outrageusement répandu dans notre société moderne. Ce qui pourrait se faire poser des questions aux plus jeunes joueurs, genre de questions qui à un certain âge n’est pas franchement souhaitable pour éviter de se prendre la tête inutilement.

Note finale : 7/10
Papo & Yo est au final un jeu intéressant dans son fondement, bien que maladroit dans sa construction. Offrant un gameplay propre et un personnage attachant, en sus d’une inspiration graphique intéressante, le soft propose aussi la vision unique d’un sujet universellement problématique qui est, à ma connaissance une première dans le domaine des jeux vidéo. Bon mélange de plate-forme et de puzzle-game, Papo & Yo a tout pour plaire, si ce n’est une durée de vie vraiment maigre, surtout pour un prix d’une quinzaine d’€. En contre partie, et ceci sera mon dernier mot, le soft est une réelle expérience, unique, sincère, c’est beau et en plus de ça largement à part de ce que l’ont peut voir dans le paysage video-ludique du moment ? Ça suffit pour en faire un bon jeu.


Le soft, uniquement disponible sur le Playstation Store (donc en téléchargement) nous met dans la peau d’un jeune garçon nommé Quico. Quico aime son père, mais son père préfère l’alcool. Comme dans bon nombre de drame familial de ce genre, le père revient souvent de ses pérégrinations sans but complètement hors de lui, plein comme un pot, violent de surcroît et exultant toute sa frustration sur son pauvre fils. Quico, comme pour se protéger, se donner de la force, enlace alors inlassablement et du mieux qu’il peut un jouet tandis qu’il tente de se cacher dans le moindre recoin de la maison afin d’échapper à son bourreau de géniteur. Et lorsqu’il arrive à se faire discret tandis que son père s’occupe de ses malsaines affaires, Quico s’évade dans un monde étrange, fruit de son imagination débridée où les maisons ont des pattes, où un petit robot l’aide à voler au dessus des toits et où un monstre aux allures de gros dinosaure pataud vagabonde. Représentant métaphoriquement son père, au départ doux comme un agneau bien qu’un peu bourru et son addiction à l’alcool, sous la forme décalée de grenouilles aux couleurs vivaces qu’il faudra éloigner de la créature pour éviter qu’elle ne les ingurgite à la chaîne.  Si cela ne se fait pas, telle une Némésis implacable, le monstre se mettra à violenter Quico, sans défense, jusqu’à temps que celui-ci (vous, donc) trouvez le moyen de le guérir de son maléfice alcoolisé. Guérison qui prendra forme de fruit à trouver et faire avaler au monstre.

Particulièrement allégorique, le déroulement du Papo & Yo ne manque pas d’intérêt dans son traitement. Bien qu’il aurait pu gagner en finesse si seulement le producteur du jeu n’avait pas fait si clairement le rapport avec son propre passé d’enfant battu. Aussi, la durée de vie aurait gagné à être plus longue ne serait-ce que pour servir le scénario qui s’en serait trouvé immensément plus prenant, immersif et approfondi.
Et pourtant, on ne peut faire la sourde oreille à une histoire d’une part abordant un thème si important et rarement vu dans un jeu vidéo, et d’autre part, malgré tout intelligemment mise en scène. Difficile de lâcher la manette. Les trois heures et quelques poussières que quémande le jeu pour vous proposer son générique de fin passe très rapidement, l’expérience vécue est intense bien qu’un poil brute de décoffrage. Mais on ne doute absolument pas du bon vouloir des développeurs de raconter une histoire émouvante et à la portée pédagogique importante.

Pour autant, le scénario aussi symbolique soit-il n’est pas porté par une technique parfaite, loin s’en faut. Petit moyen assumé, le jeu souffre de pas mal de couac technique comme l’aliasing assez omniprésent, quelques bugs de collision et des modèles 3D textures loin d’être d'extraordinaire. Des accrocs techniques en réalité plutôt bien occultés par une direction artistique qui mérite d’être signalée. Le monde que s’invente Quico est un subtil mélange entre plusieurs inspirations réalistes et des éléments typiquement et incroyablement surnaturelles. Ainsi, le gros du décors prendra l’image d’une sorte de favelas brésilienne, amoncellement de taudis et de maisons faites de taules ondulées encastrées les une dans les autres, atmosphère étouffante contrastant parfois avec divers composants impalpables fabriqués de toute pièce par l’esprit du jeune garçon. En effet au milieu des murs de bétons fissurés et des abris de fortune, vous pourrez trouver des engrenages et divers mécanismes tracés à la craie par une espiègle et mystérieuse jeune fille. Mécanismes  immatériel mais pourtant bien utilisable qui vous serviront à résoudre quelques énigmes afin de faire aller la progression. Déplacer des bâtiment entier aussi facilement que du carton, construire ou détruire des murs à des endroit précis, faire tourner des tuyaux pour dégager un passage et modeler complètement le décors comme si c’était un jeu de briques en plastique à emboîter, tel sera le gameplay principal de Papo & Yo.

La lassitude ne venant étonnement pas, alors que l’ont aurait put croire que le jeu abuserait des épreuves simpliste du genre "pousser une caisse" ou encore "appuyez sur l’interrupteur", le level design se fait d’autant plus agréable qu’il laisse une relative liberté d’action. Notamment avec le petit robot, Lula, qu vous sert à survoler pendant un instant les lieux. Le jeune personnage se fait souple et fort maniable. L’impression de renouvellement des actions atteint son paroxysme lorsque l’ont est contraint de s’aider de la créature qui ne nous lâche pas d’une semelle, et qu'il faudra parfois mener à des endroits précis du décors pour débloquer la situation. Appuyer sur un interrupteur, lui sauter sur le ventre façon trampoline (pourtant, c’est finit les JO, Quico !) afin d’atteindre des corniches autrement inaccessibles et d’autre exercices du genre sont au programme. D’ailleurs, outre le fait qu’ainsi le scénario serait mieux développé, cela permettrait de prolonger le plaisir si la durée de vie aurait été un peu plus conséquente. Car du plaisir, incontestablement, on en éprouve pad en main avec Papo & Yo !
Avec le recul, on se rend bien compte que si tout cela nous convient et bien on se contente en vérité de bien peu de chose. Qu’importe, la sauce prend, et elle a très bon goût en plus !
Le tout s’agence de manière intelligente, sans véritable accroc, en souplesse. On prend plaisir à vagabonder dans ce monde imaginaire en compagnie de ce brave Quico, tandis qu’on désespère de voir la bête en furie lorsqu’il avale par inadvertance un de ces satanés batraciens. La toute dernière partie du jeu étant à ce titre un condensé d’émotion fichtrement bien amené.

La musique aidant, le soft dispose d’une bande-son tout à fait honorable avec des thèmes bien orchestrés, quoique manquant parfois d’un peu de peps. D’aucun dirait que c’est même relativement suintant de bons sentiments. Les développeurs ont poussés le vice jusqu’à l’invention d’une langue imaginaire que Quico pratique lors de ses fabuleuses escapades. Un souci du détail notable et respectable pour un jeu de cette envergure.


Voilà qui serait un des très rares jeux à être bon pour un enfant, n’en déplaise à Famille de France et ces autres odieux réac’ instituteur de la bien séance et soi disant d’utilité publique. L’imagination d’un enfant est une arme redoutable, et Papo & Yo, au-delà du loisir pur apporte, telle une bonne fable de sieur la Fontaine, une morale. Une morale qui par ailleurs prend un sens à l’impact réel, plus que n’importe quels tas de mots remplissant des bouquins entiers n’aurait jamais put avoir aux yeux d’un enfant.

Testé sur PlayStation 3 par Anakaris

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> Violence 4/10    
La violence n’est pas tant physique et visuelle dans Papo & Yo, quand bien même les pétages de câble de la bête allégoriquement père de Quico peut être assez véhéments. C’est surtout l’importance du scénario, la lourdeur du sujet traité qui par nature ne
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> Jouabilité 7/10    
Subtil mélange de jeu de plate-forme 3D avec une bonne dose de réflexion, bien que les énigmes soient assez simples au final
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> Bande-son 7/10    
Le soft propose une bande-son agréable à écouter, composée de façon orchestrale du plus bel effet avec des instruments divers. Percussions, à vent, à corde, pour un rendu global très Amérique Latine,
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> Durée de vie 4/10    
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> Scénario 8/10    
Papo & Yo offre un scénario sans ambiguïté, parfois mal abordé car manquant d’un développement de fond plus précis, mais touchant et universel.
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Aventure/Réflexion
Age: dès 7 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Non
Date de sortie: 15 Août 2012
Editeur: Sony Computer Entertainment
Site officiel: http://www.weareminority.com/papo-yo/
Développeur: Minority
> PAROLE DU RÉDACTEUR