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Dokuro
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  Note générale
GamesUP.ch
7.5/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
PlayStation Vita
Sur PlayStation Vita

Les

+

> Inspiration graphique charmant
> Musiques très jolies
> Gameplay ingénieux
> Dans l'ensemble original, il faudrait plus de jeu comme cela!
> Le prix dérisoire, 20€!
> La traduction française sans fausse note présente dans la version japonaise du jeu
 

Les

> Quelques bugs qui gâchent un poil l'expérience

Bientôt un an que la Playstation VITA est sortit de son trou au Japon, est-il pour autant déjà le moment de faire un bilan ? Peu pertinent. Pour autant, force est de constater que même si la console manque de gros titres, de blockbuster vendeurs et de soft qui plaisent aux masses (Call of Duty, Mass Effect, GTA et autres Assassin’s Creed), elle propose des jeux plus discrets, aux concepts différentes mais intéressants, et d’une qualité certaine. Et Dokuro figure parmi ce genre de petite production qui débarque de nulle part. De nulle part ? Pas tout à fait en réalité, puisque sortant des studios japonais Game Arts, les mêmes étant à l’origine de la belle série de RPG Grandia et du récent Ragnarök Odyssey.  Tandis que GungHo, sont éditeur a déjà été responsable de multiples MMORPG dont le suivi est reconnu comme étant particulièrement bon et réactif. Pas des amateurs, donc. Mais alors que devient ce modeste Dokuro au mains de développeurs si talentueux ? Réponse dans ce test.


Graphismes : 8/10
Faisant immédiatement référence à Rayman : Origins dans son traitement graphique feutré, Dokuro est composé tout de noir et blanc, avec par ci par là quelques touches de couleurs. Tellement rares qu’en vérité, elles font toute la différence et donnent ce charme si particulier au jeu. Tout en finesse, en retenue, un petit peu pas trop. C’est original, c’est charmant, et les quelques bugs techniques (objets qui se coince dans le mur, princesse qui n’arrive pas à franchir une texture invisible pendant une dizaine de secondes…) ne font en vérité pas le poids face à tout ce que le jeu a de séduisant à proposé d’un point de vue visuel.

Scénario : 7/10
Avec le recul, on constate que le scénario n’est pas plus présent que cela dans Dokuro, et en fait, il n’en a pas franchement besoin. C’est l’histoire sympathique d’un petit squelette attachant et d’une princesse à sauver par amour, tout ce qui a de plus classique, voir rébarbatif. Mais qu’importe, on mange, encore, et on en redemande même.

Jouabilité : 8/10
Tout comme pour les graphismes, le gameplay de Dokuro souffre de quelques bugs qui font que le plaisir de jeu est légèrement biaisé. Mais rien de grave.
En face de ça, on a des énigmes à résoudre avec notre matière grise, des capacités intelligentes offertes au petit Dokuro, de la variété dans les obstacles qui seront sur votre chemin et des combats de boss palpitants, en complément d’une difficulté progressive très bien adaptée.

Bande son : 8/10
Dokuro propose une bande-son très jolie, tout en finesse avec des thèmes mignons et mélodiques à souhait. Flûtes, xylophones, violons, tout y est pour constituer une ambiance sonore délectable, en sus des petits bruitages de la princesse (eh oh ! À quoi vous pensez ? Je parle de ses pleurs et complaintes. Oué enfin bon…) et de Dokuro pour pallier l’absence de voix qui en réalité, est un plus ! En effet, sans voix, la narration prend littéralement un sens poétique, et étrangement, on se prend bien plus d’affection pour des personnages muets qui ne peuvent communiquer que via les sentiments qu’ils affichent sur leurs petits visages innocents. Un coup de maître, en somme.

Durée de vie : 7/10
Le nombre de niveaux est assez surprenant au final, et le nombre d’énigmes dont ils se constituent augmente bien entendu au fur et à mesure. Se faisant, les niveaux deviennent donc de plus en plus complexes, là où il faut réfléchir de plus en plus pour se tirer des vicieux pièges tendus sur votre chemin. Des petits objectifs bonus sont par ailleurs proposés comme la collecte de pièces d’or et la collection de trophées à exposer sur votre compte PSN.

Violence : 2/10
Dans Dokuro, la violence y est pour ainsi dire inexistante. Le personnage principal, un petit squelette courageux et mignon s’apparenterait presque aux personnages qui sont censés être effrayants mais qui ne le sont pas, comme dans certains films d’animation de chez Walt Disney.

Note finale : 7,5/10
Dokuro est ce genre de jeu à prendre avec du recul. De prime abord franchement superbe, avec un style graphique attrayant et des musiques magnifiques. Un gameplay de base qui semble ouvrir un tas de portes différentes et qui au fil du temps se complexifie de la meilleure des manières. Puis vient deux ou trois petits couacs comme des bugs techniques ou une pointe de difficultés incontrôlée et fugace, temporaire. À la fin, tout se mélange, on ne sait plus trop si le soft est une chef d’œuvre absolu, ou un jeu moyen. En réalité, il tend à se balader entre ces deux eaux. Voilà qui met dans la position du lâche, refusant de se mouiller, refusant de clairement dire si Dokuro est excellent ou nul. Et bien soit, il faut bien que vous vous fassiez un petit avis perso vous aussi. Sachez juste que Dokuro est un jeu très plaisant, et que la VITA ne l’a pas voler, elle en a clairement besoin.


Dokuro, en plus d’être le titre du jeu est aussi le nom du héros de cette histoire qui a tout l’air d’un joli conte de fée à l’ancienne. Ainsi, ce sympathique petit squelette dont vous prenez le contrôle est en fait un geôlier des prisons du donjon appartenant à un maléfique monarque, en plein cœur du royaume des ténèbres. Son existence est on ne peu plus vide et monotone jusqu’au jour où une magnifique princesse, blonde avec une robe de dentelle rose et tout le toutim, se tape l’incruste dans ses crasseuses cellules. Comme si elle avait choisit ce destin, me direz-vous ! Il s’agit bien sur d’un vil kidnapping visant à octroyer à ce royaume sordide une gérante, comme le désire le roi. Tombant aussi sec amoureux de la belle en détresse, le sac d’os décide courageusement (ou inconsciemment ?) de libérer la princesse et l’escorter à travers le château pour l’aider à s’enfuir. En voilà une histoire qu’elle est touchante !

Ce qui choque dés le départ, c’est le style graphique adopté, tout en sobriété et en noir et blanc, façon craie sur un tableau d’ardoise. Ce qui certainement, facilite le récit d’une histoire simple mais poignante, avec des sentiments sobrement mise en scène, le tout rappelant les très vieux dessins animés en nuance de gris. On se prend vite d’affection tant pour le gringalet qui nous sert de personnage principal que pour la princesse qui pour une fois, ne mérite même pas le surnom de cruche encore de cloche (faudrait lui dire à Peach, y’a peut-être encore un espoir pour elle…). La simplicité de la mise en scène est d’autant plus efficace qu’elle se sert de simple bulle, illustrant les personnages et leurs ressentis de la façon la plus pure et la plus directe qui soit. L’authenticité de l’univers graphique, la technique épurée et simpliste et la bande-son mélodieuse ne font que soutenir de bien belle manière cette merveilleuse histoire de courage et d’amour. Merveilleuse histoire par ailleurs, assez étonnamment bourrée de rebondissement, de quoi faire sourciller.
Vous l’aurez donc compris, tout est en noir et blanc si ce n’est les personnages et quelques éléments distinctifs du décors (les pièges principalement, et les objets interactifs servant dans la résolution d’énigmes). Le tout créant un univers très personnel et plutôt séduisant qui a de quoi charmer. Ça change énormément des super productions habituelles, avec leur débauche d’effets spéciaux et de graphismes en HD, c’est rafraîchissant, on respire véritablement tant Dokuro offre de nouvelles sensations visuelles. Le jeu de couleur est de ce fait admirablement bien mis en place, fait pour retenir l’attention du joueur sur ce qu’il faut.
Il faut avouer que l’idée de voir des décors identiques du début à la fin du jeu m’ait effleuré l’esprit, et en réalité, il n’en est rien ! Là encore, Game Arts se sert d’assez peu de chose mais de façon optimale pour donner une certaine variété aux environnement, la plupart du temps en garantissant l’apparition de pièges et obstacles très nombreux et différents. On se surprend même à deviner dans quel compartiment du ténébreux château on déambule à la recherche d’une sortie, parfois même en faisant soi-même la corrélation d’un décors avec celui d’un Castlevania 2D, à l’ancienne. Les fons étant travaillé et changeant, il n’y a pas que les premiers plans où évolue les personnages qui attirent l’œil, l’ensemble donne une réelle ambiance, inimitable.

Mais que serait un jeu à l’inspiration graphique formidable sans un bon gameplay ? Et bien, pas grand-chose, d’un point de vue purement ludique.
Bien heureusement, Dokuro ne souffre pas d’une telle carence, au contraire, il propose même un gameplay sympathique. Prenant la forme d’un jeu de plate-forme 2D, pas comme un Mario mais plutôt comme un Oddworld : L'Odyssée d'Abe où vous devez résoudre moult énigmes et frayez un chemin à votre douce princesse afin qu’elle ne soit pas démantibulée, écrasée ou encore calcinée par les innombrables pièges que referme le château. Grossièrement, le jeu se partage donc en deux phases. La première phase où vous prenez votre apparence normale, celle d’un squelette frêle et chétif, mais ô combien mignon, et où vous devez donc interagir avec le décors pour confectionner un chemin sure à votre belle. Et la seconde phase, où vous avaler une gorgée d’une potion bleutée offerte par le magicien du royaume au roi maléfique, et qui vous donne la capacité de devenir un beau et charmant chevalier, seul moyen pour vous de rentrer concrètement en contact avec la princesse et ainsi la guider vers la liberté.
Un petit frottement sur le tactile avant de la VITA vous fera boire une gorgée de la potion, et pouf ! Vous devenez un chevalier servant. Un frottement sur le tactile arrière cette fois-ci, et vous redevenez un sac d’os. Mais attention, la quantité de potion transportable et limitée ! À vous de l’utiliser avec parcimonie et trouver les fioles de cette mixture à travers le donjon afin de refaire vos réserves.

Comme dit plus haut, les pièges sont divers et variés. Vous aurez par exemple la tache de faire tourner une manivelle pour faire bouger une plate-forme sur laquelle la princesse se sera positionnée au préalable afin de lui faire franchir un gouffre, tout cela en évitant de la mettre sur la trajectoire de jet de flamme meurtrier ! Vous devrez vous servir de votre force de chevalier pour la porter et sautez de pendulier en pendulier (où un timing précis est requis) ou encore vous servir de votre poids (toujours en tant que chevalier, sous forme de squelette, vous n’êtes pas plus lourd qu’une plume !) pour faire s’écrouler un bloc de pierre sur des ennemi autrement invincible. Il vous sera demandez de franchir une dalle de pierre le plus rapidement possible après avoir éteint des énormes braseros situés en dessous, laissez le temps aux flammes de se raviver et vous finirez brûlé ! Pour atteindre une plate-forme surélevée, que la princesse ne peut atteindre bien évidemment, vous devrez trouver une solution pour faire contrepoids sur une sorte d’ascenseur qui une fois en position basse, pourra accueillir la blonde, puis ensuite la faire monter au septième ciel jusqu’à son but. Bref, tout cela rappelle des soft comme ICO ou les Lemmings, dans le genre partenaire débile et innocent que l’ont doit sans arrêt aider. Mais c’est en réalité extrêmement plaisant, il faut se servir de sa tête, et la difficulté est relativement progressive. Certain passage sont d’ailleurs bien corsés, mais toujours intelligents et malins, jamais tirés par les cheveux ou idiots. En particulier lorsque les énigmes se résolvent grâce aux spécificités de la console. Le tactile est en effet utilisé à bon escient afin de vous faire servir d’une craie que Dokuro garde soigneusement sur lui (comme quoi, le style graphique n’est vraiment pas anodin). Grâce à cette craie - qui au fil de l’aventure obtiendra diverses capacités, ce qui de ce fait multipliera le genre d’énigme à résoudre, que vous pourrez utiliser avec le tactile avant de la machine, vous pourrez « dessiner » des chaînes ou des ponts pour franchir un fossé ou accrocher un bloc de pierre qui vous servira à grimper un mur trop haut pour vous.

Un gameplay savoureux et intelligent donc, mais non exempt de défaut ! En effet, les embûches proposées par le jeu ne sont pas toutes voulues par les développeurs, visiblement. La preuve en est que régulièrement, il faudra composer avec quelques bugs, pas forcément énorme et très perceptible, mais parfois ennuyeux lors de la résolution d’énigme. À vous les joies des objets bloqués dans les murs, la princesse qui s’arrête soudainement pour une raison totalement inconnue, et sous la menace d’un broyeur géant qui s’apprête à lui écraser la figure, et plein d’autre chose. Pas de quoi s’offusquer, mais c’est dommage car cela est typiquement le genre de chose qui fracasse le plaisir de jeu une ou deux fois par partie. C’est littéralement fatal, et ça le serait même pour le meilleur jeu de tout les temps, il n’y a pas de raison !

Mais comme je n’aime pas finir mes tests sur une mauvaise note, surtout sur un jeu qui ne le mérite pas particulièrement, je vais vous parler de ce qui fait plaisir, en sus de tout ce que j’ai cité plus haut. À commencer par la bande-son tout à fait délicieuse ! Les thèmes (en particulier le thème principal, tout en tendresse à base de flûte et de xylophone) rappelle furieusement les musiques que l’ont peut entendre dans un certain Final Fantasy IX. Une ressemblance peut aussi être discerné avec les BO de quelques films de Miyazaki (Le Château dans le ciel, Le Royaume des chats par exemple) et même quelques références à la série The Legend of Zelda, notamment avec des bruitages de deux ou trois secondes, sont fait !
Fluette, mélodieuse, légère à souhait, on prend vraiment plaisir à écoute les diverses partitions du jeu, qui ont par ailleurs tendance à calmer nos nerfs lorsque l’ont rencontre une énigme un peu trop retorse. Les quelques thèmes qui accompagnent les scènes d’action, contre les boss par exemple (qui prennent la forme de diverses créatures, troll chef des cachots, chef cuistot personnel du roi un peu cinglé sur les bords, succube diabolique qui sans aucun doute doit être la maîtresse favorite du monarque, et plein d’autre…) sont tout aussi joliment écrite, bien que manquant peut-être d’un peu de punch véritable, de percussion. Mais qu’importe, la qualité de l’ensemble n’est même plus à ça prêts.

Pour finir sur une vraie bonne note, il faut savoir que ce fameux Dokuro n’est vendu qu’une petite vingtaine d’euro au Japon (environ 24 CHF), une poussière comparée aux cinquante euros habituels qu’il faut débourser en Europe !


Alors, que retenir de ce Dokuro ?
Avant tout une ambiance et une inspiration graphique charmante et unique, complétée par une bande-son magnifique. Offrant un gameplay sympathique bien qu’entaché de quelques difficultés superflues à cause d’une technique pas tout à fait impeccable, le soft ne montre en aucun cas signe d’ambition et pourtant plait. L’histoire se répète d’ailleurs avec un tas de jeux méconnus. Cerise sur le gâteau, il s’adapte à diverses habitudes et capacités de jeu en permettant aux joueurs de zapper un niveau (jusqu’à 10 fois) si il bloque trop longtemps sur un obstacle. De quoi convaincre même les plus jeunes de tenter l’aventure qui, je le souligne, ne s’encombre pas d’une violence visuelle incommodante. Pas de sang, pas de hurlement violent. Juste un petit squelette attachant et une princesse attendrissante. 

Testé sur PlayStation Vita par Anakaris

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> Violence 2/10    
La violence y est pour ainsi dire inexistante.
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> Jouabilité 8/10    
Gameplay bien calibré et beaucoup d'ingéniosité.
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> Bande-son 8/10    
Dokuro propose une bande-son très jolie, tout en finesse avec des thèmes mignons et mélodiques à souhait.
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> Durée de vie 7/10    
Le nombre de niveaux est assez surprenant au final, et le nombre d’énigmes dont ils se constituent augmente bien entendu au fur et à mesure.
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> Scénario 7/10    
C’est l’histoire sympathique d’un petit squelette attachant et d’une princesse à sauver par amour, classique mais qu'importe, c'est mignon et on s'en contente.
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> Note finale 7.5/10    
 
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Aventure/Réflexion
Age: dès 7 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Non
Date de sortie: 5 Juillet 2012 au Japon
Site officiel: http://www.gamearts.co.jp/
Développeur: Game Arts
> PAROLE DU RÉDACTEUR