Spacemarine est un jeu de tir à la troisième personne, ou TPS, que mon estimé collègue Liu Jian a déjà chroniqué sur PC pour Soapgamers il y a quelques semaines. Fondamentalement, je ne vais rien vous apprendre de nouveau que ce qu’il a déjà évoqué. On a là un jeu sympathique, relativement soigné mais pas excessivement beau. On se laisse néanmoins entrainer dans l’aventure et on défouraille joyeusement au milieu de hordes d’Orks en goguette. Là où le jeu innove, c’est sur la possibilité de se battre au corps-à-corps, et là le jeu se transforme presque en beat-them-all. Pour vous dire, dès que j’ai trouvé le marteau tempête, je n’ai fais que fracasser des crânes avec, tant c’était jouissif. Cependant, du coup, on en vient à regretter le seul et unique combo réalisable.
Rejoint le Chaos! On a des cookies!
L’ennui c’est que passé les premiers niveaux, on commence quand même à s’embêter. Le jeu n’est qu’une alternance de phase de tir endiablées et de couloirs vides. Bien sûr certaines séquences en jetpack ou de railshooting dans un vaisseau de transport essayent de briser la monotonie, mais sans grand succès. Le jetpack est aussi maniable qu’un fer à repasser et devient plus fastidieux à piloter qu’autre chose et la séquence dans la navette est comme le reste : banale.
Quant au multijoueur, il souffre également d’un classicisme prononcé, même si on appréciera les systèmes évoqués par Liu Jian (copie de l’équipement de votre assassin, customisation du personnage). A réserver aux fans sur le long terme.
Ceci dit, je tiens quand même à évoquer quelques points noirs qui m’ont passablement agacé dans ce jeu :
Les déplacements : c’est lourdingue, lent et sans la capacité de sauter par-dessus le moindre obstacle, c’est parfois frustrant.
Les collisions : Le défaut est particulièrement flagrant lors des exécutions. Si vous la faites près d’un élément du décor, votre personnage va tuer un Ork qui a la tête dans un mur, dans le meilleur des cas ou il va carrément se retrouver coincé dans cet élément du décor sans pouvoir en sortir. Je ne compte plus le nombre de chargements que j’ai du faire pour recommencer le jeu au dernier point de sauvegarde faute d’avoir pu me dégager autrement.
L’IA : Alors certes ce sont des Orks, certes ils ont la couleur et le QI d’un lichen, mais bon, sont-ils réellement obligés de courir en meute sur vous sans chercher à vous contourner ou vous esquiver le moins du monde? Même choses pour les ennemis de la deuxième partie du jeu qui vous canardent à distance sans réellement se mettre à couvert, et ce sont des humains, eux.
Les lances roquettes : Encore un écueil de l’IA ici et sans doute ma plus grande source d’énervement. Il y a dans le jeu des Orks équipés de lances roquettes et des types qui vous lancent des grenades. Mais pourquoi diable faut-il que chaque roquette vous vise vous et pas les 4 ou 5 types qui vous accompagnent. La chose devient proprement frustrante dans les moments où il y a une dizaine de ces types qui vous canardent hors de portée immédiate et que sans trop comprendre pourquoi, affairé que vous êtes au milieu de la mêlée, vous mourrez instantanément après avoir mangé cinq missiles dans les dents.
Voici Adolf Drogan, mais il a rasé sa moustache. (Et hop, un point Godwin)
Pour conclure, un seul mot me vient à l’esprit pour décrire ce Spacemarine : classique. Malgré tout, il y a un je ne sais quoi qui m’a donné envie de continuer. Pour moi cela réside tout simplement dans le scénario, un petit peu, mais surtout dans l’univers. Du point de vue de sa retranscription, Relic a fait un très bon boulot. Tout est dans l’esprit et quand on aime un tant soit peu la franchise, on accroche. Cependant, vu le passé du développeur sur la licence Warhammer 40k, le contraire aurait été étonnant. Je le redis, on a là un bon jeu mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable, surtout comparé à Gears of Wars 3 qui vient de sortir et dont je vous recommande chaudement le test.