Q Entertainment revient en force avec la suite de Ninety-Nine Nights, sur XBOX 360. Editer à la base par Microsoft en 2006, c’est Konami qui se colle à la localisation du jeu sous nos latitudes. Du coup les protagonistes de ce beat’em all se voient doublés dans un anglais de pacotille laissant place à des dialogues à deux francs six sous. Le meilleur conseil pour profiter d’une aventure digne de ce nom ; mettre dans les options les dialogues en japonais sous-titré français pour sauver l’honneur de se soft au combien répétitif dans son concept de Dynasty Warriors Like haché.
Un monde tout rond et pourrit !Côté scénario, le titre nous entraîne dans un univers d’héroïque fantaisie vu et revu des centaines de fois. Plus précisément il s’agit d’un royaume féerique.
Celui-ci est attaqué, et comme par hasard, s’est celui des gentils petits elfes ! Nos amis aux oreilles pointues se font renverser leur magnifique monarchie par des hordes de très vilaines créatures qui bossent dures pour un seigneur des ténèbres sans cœur. Cet autocrate veut tout anéantir afin d’instaurer un règne de chaos et de destruction. Du coup, les petits bonhommes engagent un gros mercenaire bien barbare sur les bords pour foutre une bonne branlée à toute cette équipe de pariât des force du mal à grand coup de pouvoir démentiels que même Son Goku ne contesterait pas lui-même.
999 musou mode !Bien entendu notre gros balourd se sert d’une double épée bien aiguisée en guise de rétorque fasse à des cohortes incalculables de décérébrés du bulbe rachidien qui viennent se viander comme des trolls un soir de kermesse bien arrosée dans un ordre et un bordel pas possible. Autant dire que pour se sortir de ses mauvais pas on a juste besoin d’appuyer sur 2 touches frénétiquement pour arroser copieusement les tentatives suicidaires de cette bande de mollusques, tout en laissant sa jauge de super pouvoir se charger pour ensuite la faire exploser à l’aide des gâchettes latérales. Et là c’est le carnage ! Du sang, des hectolitres de sang frais viennent immaculer notre écran plat d’un rouge vif dégoulinant, ne laissant que peu de visibilité à l’action chaotique et désordonnée des troupes ennemis. Heureusement que notre héros bouge vite, euh, un petit peu trop vite quand même ! Comme si ce dernier avait le feu aux fesses ou un besoin naturel pressant. Bien sûr, plus vous avancez dans l’aventure et plus les ennemis et les situations se compliquent. On vous conseille vivement de désactiver l’option sang histoire de profiter des graphismes plutôt réussis et surtout de customiser votre protagoniste à l’aide des orbes rouges recueillies sur les victimes par millier ! Ces orbes permettent d’améliorer les compétences et d’acheter des armes et de ce fait, attribuer des supers pouvoirs supplémentaires à notre ami. Au fur et à mesure de la progression, 4 autres guerriers jouables rejoindront la partie permettant de varier et s’est un bien grand mot, la façon de bousiller de la boite de conserve des enfers.
Gras et saignantTechniquement plutôt bien réalisé les graphismes et les environnements sont dans la globalité agréable. A noter quand même une prédominance des environnements cloîtrés ne laissant que peu de place à la recherche. On regrette surtout le peu de recherche sur les monstres qui ont un caractère design lamentable et cubique. On constate surtout un léger symptôme de copier, coller de la part des développeurs qui en ont atrocement abusés en noyant, le peu de leur créativité dans la masse démesurée de flot d’hémoglobine. Côté bande-son, on est très loin de la qualité des musique du premier opus qui lui savait ce que s’était être mélodieux. Mise à part des thèmes récurrents dans leur style rien n’est vraiment inoubliable laissant le joueur que nous sommes dubitatif devant une intelligence artificielle et superficielle digne d’un attroupement de mouette à l’assaut de poisson frais sur les rives du lac Léman. Le système de sauvegarde dans le jeu est super mal conçu demandant de refaire incessamment des sections entières à cause de morts stupides, juste part manque de potions de vie qui sont réparties comme des oasis dans le dessert de Gobie. Autant dire rares ! Reste le côté multijoueur en ligne qui permet de passer un bon moment à deux joueurs laissant la place à des concours de celui qui fera le plus de mort dans une mission en mode histoire.
Conçu comme du pain tout cuit d’avance, cette suite donne mal au ventre par son approche bancale digne de l’enfoncement du Titanic sur son iceberg. Une tragédie vidéo ludique juste bonne à se défouler au bas mot 2 heures de temps tellement le titre saoul rapidement par son inefficacité à nous accrocher et à nous proposer du contenu aguichant. Une surenchère qui roupille sur ses lauriers passés et qui en plus se permet de faire pire que son prédécesseur qui si vous le trouver d’occasion est mille fois plus intéressant à jouer. A oublier sous peine d’avoir besoin d’un séjour hospitalier pour crampes abusives aux pouces !
Testé sur Xbox 360 par Evil