Que les détracteurs de consoles portables se lèvent et partent jouer ailleurs ! Certains d'entre eux risquent effectivement de passer à côté d’un très grand jeu ! Il est totalement fou de voir la qualité du travail d’orfèvre que les développeurs de Konami, sous la houlette du maître Hideo Kojima ont su donner. Impressionnant ! La PlayStation Portable peut se venter de posséder l’un des tous meilleurs jeux vidéo jamais créés intronisant Metal Gear Solid Peace Walker dans le panthéon des incontournables !
Solide comme le rock
Le jeu fait le lien directement entre Metal Gear Solid 3 et le tout premier opus sorti sur Nes/MSX. Racontant les tribulations de The Boss (Nacked Snake) après la victoire sur son mentor dans l’épisode trois sur PS2. Nous sommes en 1974, en Colombie en pleine guerre froide. Snake en compagnie de Kazuhira Miller sont à la tête d’une organisation paramilitaire du nom de « Militaire sans frontière. Cette organisation non gouvernementale agit comme des mercenaires sur mandat de puissances sur toute la planète afin d’agir discrètement sur des juntes au pouvoir qui prêchent le terrorisme.
Contacté en douce par le gouvernement du Costa Rica, Snake va devoir déjouer les forces des « Sentinelles De La Paix » qui cherchent à déstabiliser l’ordre mondial en projetant d’utiliser des ogives nucléaires.
Dans cet épisode exceptionnel, les fans de la série vont tout connaître sur la création de la branche Foxhound et sur la fondation de Outer Heaven et la dérive du mentor de Snake par le passé. Éclaircissant de ce fait, les passages obscures restés sans réponses de l’intrigue inaugurée il y a maintenant plus de 20 ans. Je n’en rajouterai pas plus ! À vous de découvrir la suite des événements en n’y jouant, tout simplement ! Pleins de jolies surprises vous attendent au détour de cette aventure palpitante.
Opération Portable
PSP oblige le gameplay a été totalement retravaillé pour pallier au manque d’un deuxième stick analogique. Les mouvements de caméras ont été implantés sur les touches Triangle, Carré, Rond et Croix. Permettant en tout temps de bouger la tête et de viser proprement, bien qu’un petit temps d’adaptation soit nécessaire pour parvenir à les utiliser correctement. Les actions s’effectuent avec les touches latérales : L pour visé et R pour frapper et tirer. Diverse combinaisons de avec le stick analogique présent, permettent d’exécuter des prises d’autodéfense sur les adversaires ou encore de fouiller les corps à la recherche de munition ou de ration de survie. Le pavé de control permet de se coller aux murs, de se plaquer au sol et de sélectionner l’inventaire. Toutes les actions sont au finale très bien pensées.
Mais que serait un Metal Gear sans infiltration ? Eh bien, la règle est toujours d’actualité, vous serez mieux noté en fin de parcours en vous infiltrant plutôt qu’en dégommant à tour de bras. Surtout que certaine mission vous demande de la discrétion pour secourir des otages par exemple. Avant chaque mission le choix d’une tenue de camouflage permet d’augmenter sont rendement par rapport à la situation. Il faut donc pour chacune bien analyser les performances avant de se lancer. Ces combinaisons permettent de porter plus d’armes, de se déplacer plus vite ou encore de devenir quasiment invisible mais très lent. Heureusement que Snake possède toujours son fameux pistolet tranquillisant avec silencieux. Côté action on est aux petits oignons. Les affrontements épiques sont légions. Des petits QTE ont été implantés à des moments clés pour neutraliser des escouades complètes. Sans parler des boss qui ne se gênent pas pour vous faire la peau à grand renfort de blindés et d’engins volants perfectionnés de quoi ne pas s’ennuyer en tout cas. Les scènes cinématiques sont toujours légions et sont toujours très longues comme un discours au palais fédéral un jour après votation ! Heureusement que l’on peut les zapper rapidement. Par contre certaines d’entre elles font intervenir des petits QTE demandant d’agir au bon moment. Toutes ces cinématiques sont représentées sous forme de bande dessinée, illustrée par Ashley Wood.
Entre deux missions vous avez accès à la « Mother Base», qui sert de Q.G à vos opérations. Cette dernière permet de faire du commerce, d’améliorer son équipement et de recruter des hommes pour se battre à ses cotés. Les hommes sont recrutés sur le terrain de force ou bien en tant que prisonniers sauvés. Mais vous avez également la possibilité de d’accueillir une partie multijoueur en local ou bien d’en créer une.
En mode coopération les équipiers partagent les mêmes équipements et jauge de vie. Cette collaboration permet de développer une stratégie commune sur certain objectif. Si vous êtes blessé votre coéquipier peut vous faire un massage cardiaque et vous réanimer, mais aussi vous aider en marquant les soldats ennemis ou encore pour atteindre des lieux inaccessibles en auteur seul.
Une atmosphère travaillée
L’ensemble techniquement est exceptionnel pour une machine comme la PSP. Le titre est à peine moins beau que MGS 3 : Snake Eater sorti sur PlayStation 2 en 2005 ! Les environnements sont tout simplement bluffant de réalisme et varié. Plages ensoleillées, jungles denses, complexes militaires, marécages ; rien n’a été négligé. Le niveau de détail laisse bouche ouverte, jusqu’à la pluie qui vient s’écraser sur l’écran de la console. Les jeux d’ombres et de lumières sont saisissants ! On peut notez quand même des petits ralentissements par moment du fait du support, mais chapeau bas au team Kojima pour le tour de force. Les animations sont nombreuses et la maniabilité se laisse apprivoisée sans trop de soucis. Les illustrations typées d’Ashley Wood donne toutes ses lettres de noblesse à notre cher Solid Snake. Il n’y a rien à ajouter, nous avons à faire un petit bijou technique ! Servi par des doublages en anglais toujours de qualité et une bande-son soignée comme d’accoutumé dans la série.
Hidéo Kojima la dit : Metal Gear Solid Peace Walker et mon MGS 5 ! Je ne vais pas contrarier le maître qui nous offre un rendez-vous rare sur une machine nomade. Pas étonnant que le magazine japonais Famitsu lui est accordé la note suprême de 40/40. Je n’ajouterai qu’une dernière chose : que vous soyez fans ou pas, le jeu en vaut largement la chandelle ! A se procurer d’urgence !
Testé sur PlayStation Portable par Evil
