Qui a dit que les jeux de combats « old school » en 2 dimensions n’avaient plus d’avenir ? A croire SNK Playmore ce n’est pas encore pour demain que la célèbre franchise nippone va passer l’arme à gauche au profit de polygones super modélisés. Il y a qu’à regarder la qualité visuelle des images en annexe de ce test pour se rendre compte de la qualité visuelle de ce nouveau KOF ! Mais voilà, un bel emballage ne fait pas forcement un grand jeu. Malheureusement la voix choisie par l’éditeur sur l’épisode XII (en chiffre romain) laisse perplexe devant un contenu aussi léger qu’un yaourt taille fine 0%.
Un renouveau ?
Pour simplifier, SNK Playmore a mis en avant un concept graphique original proche d’un dessin animé, en remplaçant les bon vieux sprites pixélisés du précurseur système MVS par une production 2D exceptionnelle en haute résolution. Les protagonistes sont superbement animés, et évoluent dans des décors intégralement ébauchés à la main. Vu le travail colossal que ce procédé a demandé le nombre de combattants a été réduit ici à 22, pour des raisons pratiques. Cette version console bénéficie toutefois de 2 persos inédits : Elisabeth et Mature. Bien entendu les habitués retrouveront avec plaisir Terry Bogard, Robert Garcia, Ash Crimson, Kyo Kusanagi et Iori Yagami pour ne citer que les plus populaires. Ceci dit, il n’en demeure que le côté technique de combat, du soft à fait un retour de 15 ans en arrière ! Le gameplay se rapproche d’avantage d’un KOF 95 que de l’édition XI. Simplement pour vous décrire le gouffre qui sépare les 2 opus ! L’épisode 12, propose une palette de coup complètement revue et corrigée, transformant nos protagonistes connus en véritable bambin au niveau de leurs attaques spéciales. Tous les coups prééminents des combattants ont été mit à la trappe au profit d’une orientation fondée sur les enchaînements de base et les contres. Adieu les mégas furies! Le procédé donne naissance à des Iori Yagami handicapés et des Ralf et Clark constipés. Le tableau n’est guère encourageant. D’ailleurs s’est bien la première fois qu’un King of Fighters ne propose pas un seul boss de fin aux pouvoirs quasiment divin, car il n’y en a absolument pas dans cette mouture !
The next tournament
Côté mode de jeu celui-ci se compose, d’un mode arcade qui est un contre la montre ou vous allez défier 5 équipes de 3 combattants mélangés, d’un mode versus classique à deux joueur, du mode entraînement indispensable et d’un mode online que se soit sur PS3 où XBOX 360. Ce mode permet aux joueurs du monde entier de s’affronter afin de déterminer qui est le meilleur. Bien sûr, les fonctions de classement en ligne et le chat vocal font également partie de la fête. Quelques bonus sont également à débloquer comme une galerie en terminant le mode principal avec chaque protagoniste de façon individuel.
Techniquement le soft assure un maximum avec des décors superbement réalisés truffés d’animations bien sympathiques. Malheureusement la quantité n’est pas franchement au rendez-vous ! Seulement 6 niveaux ! Un peu light tout de même. Les combattants sont énormes et bien vivaces. La maniabilité bien qu’amputée de commande reste relativement bien étudiée et réactive. La bande-son est plutôt bonne et permet aussi via le menu d’option principal, de mettre les voix en japonais, mais aussi de placer en place un filtre graphique pour rendre les persos à l’écran moins pixélisés.
Kof Kof Kof Kof…
Malgré toute cette soudaine cure d’amaigrissement sévère, KOF XII reste plaisant à jouer.
Le système de combat par équipe de 3 combattants fait toujours parti intégrant du divertissement. King of Fighters XII fête ici son 15ème anniversaire comme un pétard mouillé au nouvel an chinois. Sacrifié sur l’hôtel du marketing, qui dit « je sort mon jeu sans avoir eu le temps de le terminer correctement ! » Ce n’est pas encore la fin des haricot pour SNK Playmore, mais un petit conseil tout de même : pourquoi ne pas nous avoir proposer un petit mélange cohérant entre l’édition XI et celle-ci ? Le titre aurait été véritable renaissance pour la licence. A vos ordinateurs Mr. Les développeurs !par Evil