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Metal Gear Rising : Revengeance
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  Attente
GamesUP.ch
excellent
 
 
Sur Ordinateur - PlayStation 3 - Xbox 360

Une des stars du Paris Games Week 2012 qui se déroule en ce moment même dans la capital française, le beat them all foudroyant de Platinum Games (déjà connu pour les non moins nerveux Vanquish, Madworld et Bayonetta, tous des jeux de valeur) incarne une nouvelle expérience de jeu dans la grande saga qu’est Metal Gear. Le moins que l’ont puisse dire, c’est que cette production flamboyante d’effets spéciaux et de mise en scène impressionnante divise tant les fans de la série d’Hideo Kojima que le reste du peuple des gamers. D’un côté, ceux qui hurlent à corps et à cri que Metal Gear est horriblement dénaturé et que quoiqu’il arrive, aucune tolérance ne sera possible vis-à-vis de Rising, et d’un autre, ceux qui ont l’esprit ouvert et qui arrivent à voir le soft dont il est question ici plus loin que le nom qu’il porte.

Car son nom est bel et bien une malédiction. Dur de succéder à une suite de jeu reine de l’infiltration en proposant soudainement ce qui se fait de plus contradictoire dans le monde du jeu vidéo. Et il faut dire que Rising aime pousser le bouchon plus loin qu’il est nécessaire et faire fi des critiques, puisque dès le début, on savait que le jeu ne ferait pas dans la dentelle.



La démo jouable au PGW (et aussi sur la version US de Zone of the Enders HD Collection, sortie le 30 Octobre dernier, comme ce fut le cas pour la démo de Metal Gear Solid 2 sur le disque de Zone of the Enders 1 sur PS2. À l’époque, ZOE s’était bien vendu en partie parce que le jeu comprenait la démo de MGS2 d’ailleurs !), nous présente donc l’arrivée du super cyborg ninja Raiden, qui n’a plus rien d’humain, sur une île. Mise en scène avec la Kojima touch spotted, le briefing passé, la pose du personnage admirée, on passe aux choses sérieuses. Et premier constat qui frappe, c’est que graphiquement, ça tient la route. Platinum Games n’a pas lésiné sur tous les effets spéciaux possibles et imaginables pour littéralement nous exploser la rétine. Bien que les textures soient encore assez pauvres (herbes plates aux mouvements pré calculés, terre brouillonne, roche ressemblant à du plastique, accompagné d’un léger flou lorsque l’ont regarde trop loin), le premier combat nous fait bien vite oublier ce point de détail tant l’éclat absolu de lumière et d'escarbilles envahi l’écran.

Pad en main, tout devient fluide. Quant bien même il faut un temps d’apprentissage afin de maîtriser le sabre, en particulier son angle de tranche lorsque l’on passe en Blade Mode. Blade Mode, késako ? Il s’agit tout simplement du mode où Raiden se concentre (cela se traduit par un petit bullet time) et où vous pouvez commander la direction de votre sabre afin de trancher votre victime comme bon vous semblera. De haut en bas, de gauche à droite, de biais, et parfois tout cela d’affilée en moins de trois secondes et avec une gerbe de sang sensationnelle histoire d’en rajouter des masses comme sait si bien le faire Platinum Games, et le tour et joué ! C’est violent, les attaques du cyborg ninja sont foudroyantes tant sur des ennemis à taille humaine que sur les Gear aux hurlements bovins typiquement Metal Gearesque. Le timing est par ailleurs une notion essentielle des combats si vous voulez maîtriser au mieux les hordes d’adversaires qui vont vous tomber sur le râble. Ainsi, contrer efficacement un Gear pour le repousser et profiter de ce moment d’accalmie pour lui placer une technique spéciale et vous en débarrasser au plus vite est primordial. Disons le tout de go, il ne faut pas être manchot pour éviter de vous en prendre trop dans la figure, les objets de soin étant assez rares et les ennemis qui vous canardent de loin tandis que vous êtes aux prises avec d’énormes machine au corps à corps sont légions.

Et si vous l’êtes, manchot, et bien ne paniquez pas ! Puisque les développeurs n’ont pas complètement violé l’esprit de la saga à laquelle Rising appartient étant donné qu’il est encore possible à certain endroit un brin surchargé en ennemis d’organiser une petite opération d’infiltration. Ce fut d’ailleurs le cas sur la démo que j’ai eu l’occasion de tâter, et où il était indispensable de se faufiler dans le dos des snipers (armés de lance-roquette, de véritable plaies !) afin d’écrémer un peu le paysage en PNJ hostiles, avant de s’attaquer aux gros des troupes.  Diviser pour mieux régner fut le mot d’ordre, s’attaquer à tous vos adversaires tel un Kratos en furie vous sera bien souvent fatal quoiqu’en dise les trailer diffusé ce tantôt, Raiden n’est point invincible ! La technique étant fort utile, de la concentration est requise. Aussi, l’astuce du contre à la seconde prêt et la réactivité de vos gestes seront de bons atouts lors des moments critiques que proposera le jeu, probablement généreusement. L’action y est intense mais il faut veiller à ne pas perdre les pédales afin de déclencher les bonnes techniques au bon moment, par exemple l’instant kill afin de tuer votre adversaire discrètement, ou le finish move (le Zandatsu) qui permet de récupérer des unités de vie.

Comme je disais plus haut, RISING garde tout de même au moins une composante essentiel à tout bon Metal Gear, à savoir la mise en scène chiadée et très cinématographique. Kojima himself étant le producteur exécutive du soft, on devine qu’il a dut surveiller les tenants et aboutissants du scénario (pour éviter de dire que c’est lui l’auteur, tout simplement) afin d’assurer une certaine cohérence au tout. Aussi, les dialogues abordant des thèmes philosopico-scientifiques sont bien présents, et les scènes n’en sont que plus rallongées en plein milieu d’une paire de corps tranchés de haut en bas.


Qu’en tirer de cette démo ? Le fait que le jeu s’annonce, comme le fut Vanquish avant lui, une perle d’effets spéciaux à vous en éclater les yeux de bonheur. Même si les textures restent un peu sommaires, l’action y est tellement frénétique que ce serait vache (oui, comme les Gear, jouez y et vous comprendrez) de descendre le jeu là-dessus. On espère par contre que la difficulté sera réglable puisque force est de constater qu’en terme de timing et de concentration, le soft est exigeant. On en apprend pas plus sur le fond du scénario si ce n’est que les nouvelles et sanglantes aventures de Raiden se passent 4 ans après Metal Gear Solid 4, et qu’il est toujours question des fameuses sociétés paramilitaires privées. Ça tient donc très bien la route, et on se doute que si Konami autorise la diffusion d’une démo, c’est que le gameplay opérera des changements très mineurs d’ici à sa sortie, de quoi donner la possibilité à Platinum Games de peaufiner la technique de son projet le plus ambitieux, de loin.

par Anakaris

> INFOS SUPPLÉMENTAIRES

Version:
Genre: Beat'em All
Age: dès 18 ans
Online: Non
Date de sortie: 19 Février 2013
Editeur: Konami
Site officiel: http://platinumgames.com/
Développeur: PlatinumGames