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MechWarrior Online
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Déjà douze ans que nous n’avions pu embarquer dans notre cher Mech pour jouer les mercenaires intergalactiques, depuis Mechwarrior 4 et la disparition tragique de FASA Studio, véritable institution filiale de la FASA Corporation (Freedonian Aeronautical and Space Association), connue pour ces wargames sur plateaux. Un de ces jeux de plateau prenant le nom de Battletech fut adapté en jeu vidéo en 1988 pour la première fois sur PC sous le nom de BattleTech: The Crescent Hawk's Inception, puis en 1989 vint sur PC et son portage sur SNES en 1993 le premier jeu portant le nom de Mechwarrior que nous retrouvons aujourd’hui.
Loin de moi l’idée de vouloir vous faire un cour d’histoire vidéo-ludique, d’autant que le sujet des adaptations Battletech est probablement un des plus complexe. Toujours est-il que Mechwarrior 4 et ses nombreuses mais excellentes extensions fut le dernier Mechwarrior à ce jour.


À ce jour ? C’est sans compter évidemment l’apparition de Mechwarrior Online, sinon, nous ne serions pas ici aujourd’hui. Au milieu de tant de fanworks menés par une base de fidèles extrêmement passionnés, la licence Battletech, en jeu vidéo du moins (aux USA, les jeu de plateau jouissent d’une relative popularité bien que Warhammer 40K entre autre lui mène la vie dure) n’a clairement plus l’aura qu’elle avait dans les années 90. Aussi, c’est  Piranha Games (à ne pas confondre avec Piranha Bytes qui ont développé le sympathique Risen 2 sur PC) qui a la lourde tâche de relancer un peu la série, au moins aux yeux des joueurs PC qui, il faut le savoir, n’ont pas tous oubliés Mechwarrior. Moi le premier.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en connaissant Piranha Games (et c’est là que ça devient compliqué, vu que les mecs sont quasiment anonymes), et lorsque l’on sait qu’ils sont responsables de jeux sans intérêt ni ambition tel le portage PSP de mauvaise qualité de Need for Speed Undercover en 2008, il y a de quoi claquer des genoux.

Pour commencer, il est de bon ton de préciser quelques petites choses. Le suffixe Online qui s’incruste dans le nom de la licence est plus ou moins trompeur pour le coup, puisqu’il ne s’agit pas d’un MMO pur et dur à la manière d’un Final Fantasy XIV, où l’on évoluerait dans un environnement changeant en présence de millions d’autres joueurs afin d’effectuer diverses quêtes. Non, ici il s’agit bel et bien d’un jeu d’action pure en vue FPS où la guerre n’est que le seul et unique maître mot. Pas de mission précise ou de scénario quelconque si ce n’est un speech de départ qu’aucun de vos actes ne modifiera, juste des modes de jeu online tel le sempiternel capture the flag, tout ça sur un serveur de 200 000 joueurs. Mais que l’on ne s’y méprenne guère, il s’agit aussi d’une simulation de pilotage de mecha chère à mon cœur comme on pouvait en voir pêle-mêle sur nos bécanes il y a encore moins de 10 ans !

Gestion des caractéristiques des membres indépendantes, régulation du poids et de la chaufferie des rouages pour ne pas tomber en rade en pleine bataille, lasers et missiles à tête chercheuse, tout semble y être pour faire de MechWarrior Online une évolution logique de la recette Mechwarrior d’origine. La puissance du moteur et les déplacements latéraux sont ordonnés avec le clavier, la rotation du torse et l'orientation des bras à la souris. Et c’est par ailleurs avec ce genre de jeu où l’immersion dans le cockpit et sur le champ de bataille directement à travers une simple vitre se fait très forte, qu’il est de bon goût d’employer un joystick plutôt qu’une souris, aussi performante soit-elle. Question de principe pour ceux qui ont connus les premiers opus de la série, il y a presque 25 ans.

Le rendu est étonnement bon. Mue par un moteur CryEngine 3 bien maîtrisé, la majesté des mech les plus colossaux, tels les Atlas a de quoi réellement couper le souffle au milieu de batailles démentielles. Explosions, tir de laser, nuage de fumée, tout est relativement sobre et propre mais remplit parfaitement leur rôle. Les champs de batailles optent pour des thèmes vus et revus comme les steppes enneigées ou les cratères volcaniques dans lesquels d’ailleurs la surchauffe de vos machineries surviendra plus vite. Tandis que plonger votre robot dans un bassin le refroidira: les astuces à l’ancienne sont encore de rigueur. Aussi, les stratégies en équipes sont intéressantes et il est possible de bien exploiter les spécificités de chaque type de robot proposé. Les Jenner et les Commando par exemple sont utiles pour marquer les cibles potentielles, tandis que les Catapult pourront les détruire facilement à distance, couvert par des Trebuchet pendant que quelques Stalker peuvent s’occuper de percer les défenses ennemies en exécutant des blitzkriegs. Les Atlas quant à eux sont si lourdement armés et blindés (ce sont les mecha les plus lourds et imposants du jeu), peuvent se permettre de déambuler relativement seul à travers la map pour apporter la mort là où son pilote le désire. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si son cockpit est peint d’un crâne blanc synonyme d’extermination pour ses adversaires. À ce jour, déjà 16 modèles de mech ont été confirmés, se séparant en trois vastes catégories selon leur poids et leur armements, light, medium et heavy. Parmi ces catégories, le jeu proposera des "support", des "assault" ou encore des "mover" utiles selon la stratégie adoptée. Tenir des positions, lancer une attaque massive, encercler l’ennemi et le harceler d’attaques brèves avec des mech légers et rapides, beaucoup de chose semble possible ! Le gameplay s’avère indubitablement fun bien qu’un peu exigeant, et ceci, dés le départ.

Outre les bastons massivement bordées de lasers multicolores, une phase de réparation et d’équipement de mecha vous sera proposée (via une interface assez peu pratique d’ailleurs). Seul soucis, c’est sacrément bordelique pour un néophyte qui probablement ne saura pas faire la différence entre tel ou tel laser, et qui ne comprendra pas pourquoi un tel module de gestion de gravité ne pourra pas être installé sur tel mecha. Moi-même étant pourtant un habitué de la série, mais ayant oublié quelque notions depuis Mechwarrior 4, j’ai eu quelques petites surprises.  
Autre hic, le système économique en soi très bien qu’est le free to play adopté pour le jeu désavantage grandement les nouveaux venus, les débutants, puisqu’ils devront se contenter d’un mecha dit "trial". Moyennement bien équipés, impossible à modifier ( nazes quoi !) et ils devront se débrouiller comme ça sur le champ de bataille afin d’engranger des deniers virtuels et enfin s’offrir une bête de combat personnalisable. Mais pour les plus impatients (et les plus riches surtout), un superbe et solide Atlas sera disponible pour 10 millions d’unités de monnaie virtuelle du jeu, soit l’équivalent de 15€.
Se procurer un bon mecha ne devrait pas prendre trop de temps non plus, et tout vient à point à qui sait attendre. Aussi, débuter avec un Hunchback n’a rien de honteux (j’en ai croisé des centaines lors de mes parties) et le système à l’air relativement bien équilibré. D’autant que presque tous les Mecha peuvent facilement trouver un rôle important au sein d’une équipe, quant bien même ils sont légers en armement ou lents comme des bœuf sous isoflurane.

Au final, on ne retiendra pas grand-chose de cette phase de bêta franchement ladre en contenu. Peu de map, peu de Mech proposé, il semblerait tout simplement que Piranha Games s’est un peu trop précipité pour présenter sa production au grand public. Toutefois, d’un point de vue purement technique, ça se tient déjà fort bien et le système général semble au point. Aucune présentation officielle ne fut faite dans aucun salon de jeux vidéo ces deux dernières années, aussi, il se pourrait que le soft en souffre et du coup ne soit pas si populaire que ça. Un comble pour un genre de jeu qui base son succès et sa pérennité sur le nombre de joueurs actifs qu’il accueille tout les mois.
Reste aussi à voir si la stratégie pure sera mise un tout petit peu mieux en évidence, avec autre chose que des blitzkriegs jouissifs, nerveux mais répétitifs et des escarmouches vite emballées, sans influence véritable sur le reste de la bataille. Nous tenons aussi à voir de très nettes améliorations au niveau de la tenue des serveurs qui visiblement sont fragiles et facilement débordés lorsqu’un peu trop de monde se pointe. En début de soirée, lag divers et erreurs de chargement se sont en effet succédées pendant la semaine de bêta que j’ai eu l’occasion de pratiquer. Dommage !

par Anakaris

> INFOS SUPPLÉMENTAIRES

Version:
Genre: Action/ Simulation
Age: dès 18 ans
Online: Oui
Date de sortie: Indéterminée
Site officiel: http://mwomercs.com/
Développeur: Piranha Games