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The Elder Scrolls
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  Catégorie
rétrospective
  Dossier
réalisé par
Constantine
 
 

A l’approche de la sortie du cinquième opus, Skyrim, je voulais revenir sur l’ensemble de la série des Elder Scrolls.
Elder Scrolls est donc une suite de jeux de rôle, d’abord sur PC, puis, dès le quatrième opus, sur consoles, qui proposent invariablement un univers à la taille conséquente dans lequel vous êtes libre de vous rendre où bon vous semble. Les jeux se caractérisent également par une vue à la première personne, comme sur les FPS. Chaque itération de l’univers possède une durée de vie colossale, à même de mettre à mal votre vie sociale et sentimentale. Car entre le scénario principal, les quêtes secondaires, l’exploration de donjons et les quêtes liées aux factions, le temps de jeu nécessaire pour finir chaque titre dans son entier devient énorme.

Arena - Ça va les yeux, vous tenez le coup?

La saga de ces jeux chronophages mais ô combien addictifs débuta en 1994 avec la sortie de “The Elder Scrolls : Arena”. Déjà à ce moment, Arena posait les bases de ce qui allait faire le succès de ses descendants. Le jeu proposait une carte d’une taille inhumaine, on parle de 8 millions de km2, parsemée de villages ainsi que de donjons, générés aléatoirement et à la “tortuosité” parfois excessive. Globalement d’ailleurs, la difficulté du jeu était relativement mal dosée, rendant notre quête en Tamriel excessivement ardue par moments. Côté scénario, on nous apprenait que Uriel Septim VII, empereur de Tamriel, avait été emprisonné par le mage Jagar Tharn, et que celui-ci avait usurpé l’identité de l’empereur à l’aide de sortilèges. C’était donc à nous de lutter contre l’infâme mage pour libérer le véritable empereur et sauver le monde. Rien d’exceptionnel, me direz-vous, mais cette histoire principale couplée à un monde gigantesque et une tonne de quêtes secondaires, certes répétitives mais néanmoins présentes, avait de quoi vous scotcher derrière votre écran pour un sacré bout de temps. De nos jours, bien évidemment, les graphismes plus que désuets auront tôt fait de faire saigner les yeux des plus jeunes et/ou délicats d’entre nous mais passé cela, quelle expérience!

Daggerfall - C'est ça la classe, se la péter même en étant tout pixelisé.

En 1996 sorti Daggerfall, que beaucoup considèrent encore comme le meilleur épisode de la série. Le jeu possédait indéniablement un contenu colossal. La carte était réellement énorme mais c’est surtout le contenu et les possibilités de jeu qui furent déstabilisantes. Le tout était presque infini, tant ce qu’il était possible d’y faire était varié. Jamais un jeu vidéo ne s’était autant rapproché d’un vrai jeu de rôle papier. A l’époque, du haut de mes onze ans, j’avais été fasciné par ce jeu, et il a sans doute contribué à mon addiction vidéoludique. Mais je le vis bien, je vous rassure. Dans Daggerfall, votre épopée pouvait à chaque fois être différente en fonction des choix que vous faisiez. Alliez-vous devenir voleur, mercenaire ou mage? Seriez-vous un héros ou un criminel mettant à feu et à sang des cités entières? Alliez-vous explorer les mille et un donjons à la taille gigantesque qui parsèment ce monde? Tout dépendait de votre choix et votre choix seul. Bien évidemment, un scénario servait de trame de fond à vos aventures. Dans cet opus, il était question d’une demande personnelle de l’Empereur, par laquelle vous étiez envoyé dans la ville de Daggerfall avec deux missions. Tout d’abord, vous deviez libérer le fantôme du défunt Roi Lysandus de ses chaînes terrestres. On vous demandait également de donner une lettre de l’empereur à un espion à la cour de Daggerfall. Mais par la suite, tout cela évoluait, se complexifiait et adieu la promenade de santé. Concernant le gameplay, on se retrouvait face à quelques innovations pour l’époque. Au menu, 8 races, 18 classes, la possibilité de créer nos propres classes via une interface de création archi complète. Les frappes avec vos armes se donnaient en reproduisant le mouvement avec votre souris. Le jeu prenait en compte votre réputation envers les PNJ et la réaction de ceux-ci à votre encontre en fonction d’indices liés aux guildes et factions d’appartenance, à la race, à la classe sociale et au ton de la réplique que vous choisissiez. Je pourrais parler de ce jeu encore longtemps tellement je l’ai adoré, mais je vais écourter pour ne pas tuer mon lectorat. Enfin, côté graphisme, ça vous coutera toujours des frais d’ophtalmologie, mais si Minecraft vous charme, vous êtes déjà vaccinés. Pour conclure ce passage sur Daggerfall, j’en profiterais simplement pour évoquer quelques chiffres, propres à contenter mes lecteurs matheux. Daggerfall c’est donc 116’000 km2, océans et mers compris, 750’000 PNJ, 15’000 villes, villages, donjons et lieux à explorer, 62 fêtes nationales et régionales réparties sur un calendrier annuel et 17 maladies différentes que l’on pouvait attraper, dont les joyeuses germes de la lycanthropie et du vampirisme, qui du coup changeaient pas mal le gameplay.

Morrowind - Vvarfendell, un des plus beau et étrange endroit du jeu vidéo.

En mai 2002, apparut Morrowind. Là où Daggerfall était le plus riche en terme de possibilités de gameplay, Morrowind, lui, fût le plus innovant côté design et ambiance. Dans le cœur des joueurs il rivalise avec son ainé pour le titre de meilleur épisode de la série, et dans le miens, il a gagné. Morrowind c’est tout d’abord une ambiance unique, celle de Vvarfendell, une île située au nord-est de Tamriel. L’étendue de jeu était à nouveau gigantesque et pour la première fois modélisée en 3D avec des graphismes absolument somptueux, à l’époque. On y incarnait un prisonnier qui au fil du temps se construisait une réputation et devenait une légende après avoir tué l’infâme Dagoth-Ur au terme d’une épopée homérique. Mais le grand méchant vaincu, le jeu ne s’interrompait pas pour autant, nous laissant encore libre de monter nos réputations, d’explorer des donjons ou de massacrer tous les gardes de la capitale. L’immersion était encore renforcée par les compositions de Jeremy Soule, faisant de la bande son de Morrowind, une des plus belles du jeu vidéo. Par la suite, le jeu se dota de deux extensions Bloodmoon et Tribunal, qui sans être incroyables, prolongeaient l’aventure morrowindesque avec brio. Le gameplay était de nouveau une vraie perle de diversité et de fun. A vous les diverses guildes et maisons nobles dans lesquelles il vous fallait gravir les échelons. Les diverses compétences de votre personnage augmentaient en fonction de leur utilisation. Ainsi vous pouviez modeler votre héros exactement selon vos envies. Seul reproche à faire sur les combats, quelques peu mous et brouillons. Enfin, comme tous les Elder Scrolls, c’est un jeu qui nécessite du temps et de l’investissement. L’aventure arrive quand vous la créez, elle se trouve sur le chemin de votre quête et il arrive souvent que vous ne complétiez votre quête initiale seulement des heures après avoir commencé votre périple. Certains n’aiment pas, mais c’est ça le charme de ces jeux.

Oblivion - Sur la droite, ce n'est pas un lampadaire, si jamais.

En 2006, ce fût la sortie d’Oblivion, le dernier bébé en date. Graphiquement, c’est à nouveau un superbe jeu qui s’offrait à nous. Malheureusement, ce qui faisait le charme de la franchise commençait à s’étioler. Moins de durée de vie, moins de contenu, une tendance à aller vers la casualité. Soucieux de permettre au joueur d’explorer le monde à sa guise, Bethesda, son développeur, ajouta un système fixant la force des monstres en fonction de l’avancement du joueur. Fini les zones trop dur d’accès et bonjour la difficulté globale croissante. L’idée avait beau être bonne sur le papier, il n’en demeura pas moins qu’elle créait un sentiment dérangeant. Pourquoi ce loup, rencontré depuis le niveau un, est-il toujours aussi redoutable maintenant que je suis un héros sur-équipé? Illogique, non? Au rang des défauts du jeu, on rencontrait également les phases dans l’Oblivion, sorte d’enfer propre à cet univers, répétitif et bizarrement générique. Il n’en demeura pas moins que Oblivion était un excellent jeu, à la durée de vie somme toute colossale en comparaison de ses concurrents et à l’atmosphère toujours aussi prenante. Pour ce qui est du scénario, après avoir aidé l’empereur à s’enfuir, on doit sauver Tamriel d’une invasion de démons issus de l’Oblivion et traversant des portails que l’on se doit d’aller refermer. Tout un programme. Notons pour finir que le jeu connu deux extensions guères marquantes et quelques DLC plus mercantilistes que ludiques.

Skyrim - Vous bavez? C'est normal, mais il arrive bientôt. Et ramassez-moi cette mâchoire.

Nous voici donc en 2011, à la veille de la sortie de Skyrim, le cinquième opus, qui s’annonce comme un renouveau après cet Oblivion en deçà de ses ainés. A première vue, le jeu s’annonce absolument sublime et toujours aussi épique. Cette fois, on partira dans le nord, dans la région de Skyrim, infestée de dragons et autres créatures joueuses. Nous sommes 200 ans après Oblivion. Le Haut-Roi de Bordeciel vient d’être assassiné et le pays a plongé dans la guerre civile. Évidemment, ce genre de période est propice à la réapparition de grands méchants maléfiques, et c’est donc à vous de nettoyer ce bazar. Côté gameplay, on nous assure une carte au moins aussi grande que celle d’Oblivion, une personnalisation toujours aussi fine de l’apparence de votre personnage, des combats plus fun et dynamiques ainsi qu’un artisanat toujours aussi fourni. A noter également que les développeurs ont souhaité renforcer le background du monde en tentant notamment de s’affranchir des donjons créés génériquement. Dans Skyrim, chaque lieu visité aura un passé et une histoire présente motivant votre visite. De quoi ravir les archéologues virtuels. Du point de vue audio, les premières musiques laissent présager des morceaux aussi épiques que les précédents, ce qui est bon signe. Pour l’environnement sonore, les quelques extraits vidéos diffusés ont été parfaitement convaincants quant à la qualité. Reste le soucis, comme pour Oblivion, de ce nivellement par le bas de la licence pour satisfaire aux exigences d’un développement sur console. Comme trop de jeu, Skyrim semble d’ors et déjà moins conséquent que Morrowind ou Daggerfall et doté d’une interface consoleuse, qui sur PC, est généralement tout sauf pratique. Espérons que la casse sera limitée de ce côté là et que le jeu se montrera à la hauteur de nos attentes. On se retrouve donc à la mi-novembre pour le test. Mais en attendant et pour patienter, sachez pour les plus courageux d’entre vous, que Arena et Daggerfall sont devenus des abandonware et que par conséquent ils sont téléchargeables gratuitement sur le net. Et pour finir, je vous laisse avec une jolie vidéo de Skyrim.

Site officiel: http://www.elderscrolls.com/